Les affections nerveuses représentent la quatrième cause de mortalité chez le cheval. Parmi les causes d’affections nerveuses, les maladies infectieuses ou parasitaires arrivent en troisième position derrière les origines traumatiques et les malformations congénitales.
Il convient de les reconnaître précocement, soit parce que ce sont des zoonoses, soit parce qu’elles ont une importance économique majeure dans la filière équine.
Parmi les infections nerveuses d’origine virale, l’Herpès équin, la rage, la maladie de Borna, la fièvre West Nile et les encéphalites équines dites ‘’exotiques’’ sont les maladies les plus invalidantes (sévérité clinique, dangers sanitaires de catégorie 1 pour la rage, la fièvre West Nile et les encéphalites équines exotiques, grande contagiosité, difficulté à éliminer l’affection dans les troupeaux (porteurs sains) et impact économique pour les herpèsvirus équins).
Le tableau clinique ne permet pas à lui seul de différencier les maladies entre elles et seul un diagnostic de laboratoire permet de confirmer ou d’infirmer l’étiologie virale.
Une bonne connaissance de l’histoire de l’équidé concerné et des données épidémiologiques essentielles sont dans le choix des hypothèses diagnostiques et des examens de laboratoire.
En France, le réseau RESPE est un outil de surveillance des maladies équines et son sous-réseau ‘’syndromes neurologiques’’ aide à l’identification des affections nerveuses virales.
Disciplines : Diagnostic, épidémiologie, prophylaxie
Mots clés : Encéphalomyélites, virus, transmission directe, transmission vectorielle, cheval, équidés
LES ENCEPHALITES OU ENCEPHALOMYELITES
Figure 1 - Etiologie des encéphalites infectieuses
Définition et signes cliniques
Étiologie
Figure 2 - Arbre synthétique des agents viraux responsables d’encéphalites équines, indiquant les modes et sources de transmission ainsi que leurs zones de distribution
LES ENCEPHALITES EQUINES A TRANSMISSION DIRECTE
La rage
Transmission
Clinique
Diagnostic
Données épidémiologiques
Figure 3 - Répartition géographique des encéphalites virales
L’encéphalomyélopathie à HVE1
Transmission
Clinique
Diagnostic
Données épidémiologiques
La maladie de Borna
Transmission
Diagnostic
Données épidémiologiques
LES ENCEPHALITES EQUINES A TRANSMISSION VECTORIELLE
Figure 4 - Cycle de transmission des virus West Nile (WN), encéphalite japonaise (EEJ), des encéphalites équines de l’Est (EEE), de l’Ouest (EEO) et du Vénézuela (EEV)
Transmission
Clinique
Diagnostic
Tableau 1 - Temps d’incubation et taux de létalité des encéphalites équines à transmission vectorielle
Répartition, données épidémiologiques
Figure 5 - Répartition géographique des encéphalites virales
Figure 6 - Cartes de distribution des infections à virus West Nile
pour lesquels le cheval est un cul-de-sac épidémiologique
Figure 7 - Cartes de distribution des autres encéphalites équines exotiques
(EJ, EEE, EEO) pour lesquels le cheval est un cul-de-sac épidémiologique
Les encéphalites dites “exotiques”
Le virus West Nile
Tableau 2 - Synthèse des éléments épidémiologiques et cliniques pouvant
aider à orienter le diagnostic d’encéphalites virales et outils diagnostiques
les plus performants et disponibles à l’heure actuelle pour confirmer
l’infection virale
Tableau 3 - Les mesures de police sanitaire contre la rage et les méningoencéphalites virales des équidés
Aide au diagnostic
CONDUITE A TENIR FACE AUX ENCEPHALITES VIRALES DES EQUIDES
Réglementation
Isolement et surveillance des animaux
Traitement
CONCLUSION
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Céline Bahuon
Céline Bahuon, Doctorat en Virologie, Université Paris-Sud.
Céline Bahuon est ingénieur d’études à l’Agence nationale
de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) au sein de l’équipe Neurovirologie des zoonoses co-dirigée
par Dr Sylvie Lecollinet et le Dr Muriel Coulpier..
2001 : Diplôme ingénieur ESMISAB (Ecole Supérieure de Microbiologie
et de Sécurité Alimentaire de Brest).
2002-2007 : Entrée à l’Afssa (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) au sein de l’unité de parasitologie.
Depuis 2007 : Chercheur dans l’unité de Virologie (Anses),
équipe Neurovirologie des zoonoses.
2012 : Obtention du diplôme de Docteur de l’Université Paris-Sud :
Construction d’un clone infectieux d’une souche méditerranéenne du Virus West Nile, validation de ses propriétés biologiques et développement
de nouveaux modèles d’évaluation de la virulence.
Sylvie Lecollinet
Sylvie Lecollinet est responsable des laboratoires de référence West Nile, peste équine et encéphalites équines exotiques
à l’Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation,
de l’environnement et du travail), Laboratoire de Santé Animale
de Maisons-Alfort, UMR1161 Virologie Inra, Anses, ENV Alfort.
2001 : Diplômée de l’École vétérinaire d’Alfort (ENVA)
2004 : Doctorat vétérinaire, Université de Créteil
2002-2006 : Doctorat en virologie dans l’UMR1161 Virologie INRA, ANSES,
ENVA à Maisons-Alfort sur le développement de vaccins viraux.
Depuis 2007 : Chercheur Anses
2014 : Habilitation à diriger des recherches sur la thématique des encéphalites équines virales