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ACTUALITÉS EN MALADIES MÉTABOLIQUES
La diarrhée épidémique porcine
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7 | PORCS - La diarrhée épidémique porcinerésumé et plan de l'article
La diarrhée épidémique porcine
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Nicolas Rose, Béatrice GraslandDepuis 2013, une épizootie sévère de diarrhée épidémique porcine (DEP) affecte les états-Unis et s’étend aujourd’hui à plusieurs pays dans le monde.
Les signes cliniques sont une diarrhée aqueuse pouvant être accompagnée de vomissements. Les porcelets sous la mère sont les animaux principalement affectés et les taux de mortalité observés chez cette catégorie d’animaux lors de cette épizootie atteignent 95-100 p. cent.
Les animaux adultes peuvent être touchés mais le taux de mortalité est au maximum de 5 p. cent.
La maladie est causée par un Alphacoronavirus appelé virus de la DEP (vDEP) et qui ne présente pas de caractère zoonotique.
Les nouveaux variants de vDEP isolés depuis 2013 montrent une pathogénicité apparente accrue par rapport aux souches de vDEP circulant dans les années 80 en Europe et par rapport aux souches “InDel” isolées ultérieurement aux USA. Les données épidémiologiques mettent en évidence, qu’au delà des animaux vivants infectés, le vDEP peut être propagé efficacement par l’activité humaine lors d’intervention dans les élevages (transport mécanique), ou par l’intermédiaire de matériel contaminé.
En France, la DEP a été ajoutée à la liste des dangers sanitaires de première catégorie rendant obligatoire la déclaration de tous cas de DEP.
En cas d’introduction en France, seule une identification rapide du ou des premiers cas suivi d’une mise en place rapide de mesures de gestion combinées à des mesures de biosécurité strictes serait en mesure de limiter la propagation de la maladie.
Disciplines : Maladies infectieuses, maladies contagieuses, épidémiologie, virologie Mots-clés : Diarrhée, épizootie, diagnostic, réglementationPLAN DE L'ARTICLEFigure 2 – Arbre phylogénétique basé sur la séquence nucléotidique du gène S de 53 souches de vDEP réalisé à l’aide du logiciel VNTI (Invitrogen) (adapté de Wang et al., 2014)
DESCRIPTION CLINIQUE ET LÉSIONNELLE,DIAGNOSTIC
Signes cliniques et lesions
Diagnostic
Diagnostic différentiel
Diagnostic de certitude
ÉPIDÉMIOLOGIE
Transmission du virus
La transmission oro-fécale et la transmission aérienne
La transmission par les semences
La transmission par voie alimentaire
La résistance du virus
SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE DANS LE MONDE
Figure 3 – Pays dans lesquels des car de DEP ont été décrits depuis 2013avec par pays, l’ordre de grandeur du nombre d’élevages affectés par la DEP à la date de février 2015 (le nombre de cas prend en compte tous les variants de vDEP)
En Amérique
Figure 4 – Incidence hebdomadaire de la DEP aux USA depuis le début de l’épizootie en avril 2013 d’après les données de confirmation de laboratoire
En Asie
En Europe
En Italie
Au Royaume-Uni, au Danemark, en Belgique, en Allemagne et en France
CONCLUSION
3 photos illustrent cet article
Nicolas Rose est docteur vétérinaire, membre
du collège Européen du management de la santé du porc (ECPHM) et de santé
publique vétérinaire (ECVPH)
1990 - 1994 : Etudes vétérinaires à l'école nationale vétérinaire de Nantes 1995 - 1998 : Ingénieur de recherche dans l'unité épidémiologie - filière avicol (Cneva - Ploufragan) 2002 : Doctorat d'université (Université Claude Bernard, Lyon 1) 2009 : Habilitation à diriger les recherches (HDR, Université Rennes 1) 1998 - 2012 : Ingénieur de recherche dans l'unité épidémiologie - filière porcine (AFSSA puis Anses - Laboratoire de Ploufragan) Depuis 2012 : Chef de l'unité épidémiologie et bien-être du porc (Anses - Laboratoire de Ploufragan) |
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