L’imagerie de l’appareil locomoteur du cheval est une étape essentielle pour établir un diagnostic précis, lors de troubles locomoteurs responsables de boiterie ou de baisse de performances. Aujourd’hui, cinq techniques d’imagerie sont utilisées en médecine vétérinaire équine. Deux sont employées en routine : la radiographie et l’échographie ; trois autres techniques peuvent être mises en oeuvre face à des situations cliniques plus complexes, en général après les précédentes, notamment en raison du coût de ces examens : la scintigraphie osseuse, l'imagerie par résonance magnétique et le scanner. Le jarret représente une région anatomique d’un grand intérêt en pathologie locomotrice équine. Hautement spécialisée au plan biomécanique dans les mouvements de flexion-extension, grâce à une articulation tibio-talienne aussi mobile que congruente, cette région est un des éléments clés nécessaire aux mouvements de propulsion et d’amortissement du membre pelvien. Il n’est donc pas étonnant que l’examen d’un cheval contre-performant ou présentant une boiterie postérieure nécessite une évaluation minutieuse du jarret. Cette région est complexe au plan anatomique avec de nombreuses articulations, de nombreux ligaments, tendons et de nombreuses gaines associées. Il est donc crucial que le vétérinaire équin maîtrise ces bases pour appréhender la sémiologie clinique et l'imagerie de cette région. La connaissance des signes physiques et des troubles locomoteurs associés aux lésions du jarret constitue un préalable pour établir un diagnostic topographique. Dans des cas plus complexes, il peut être utile de mettre en oeuvre des techniques complémentaires comme les anesthésies diagnostiques tronculaires ou articulaires. Dans un second temps, un diagnostic lésionnel est effectué, avec les techniques d’imagerie. Celui-ci doit être le plus complet et le plus précis possible. Actuellement, grâce aux progrès techniques réalisés ces dernières années, avec le développement de la radiographie numérique et l’amélioration des appareils échographiques, de nombreux vétérinaires disposent de moyens diagnostiques précis qui permettent d’établir un diagnostic de certitude chez un grand nombre de chevaux, sous réserve de bien maîtriser les techniques d’examen et de bien connaître les images normales et les images pathologiques. Dans des cas plus complexes, des techniques d’imagerie avancées doivent être mises en oeuvre : scintigraphie osseuse, imagerie par résonance magnétique ou scanner. Outre le prix et la disponibilité de ces modalités, il est essentiel de connaître leurs intérêts et leurs limites respectives ainsi que les contraintes associées (par exemple, la nécessité ou non d’une anesthésie générale) afin de pouvoir orienter le cheval vers l’examen le plus pertinent. Cette étape franchie, il devient possible d’envisager la mise en place de traitements et d’une gestion du cheval les plus spécifiques et adaptés possibles. Si les capacités diagnostiques ont effectué des avancées majeures par le développement des techniques et des connaissances, l’arsenal thérapeutique a également évolué. Il est utile de faire un état des lieux des diverses approches thérapeutiques à la disposition du praticien pour la prise en charge des affections du jarret du cheval mais également pour prévenir celles-ci. Il est simple de décrire ces étapes clés, mais la pratique quotidienne pose toujours des questions supplémentaires et requiert une remise en cause permanente. Il est donc plus qu’utile de disposer d’un dossier spécial du NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire équine dédié au jarret du cheval ! Très bonne lecture ... ❒ |