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éditorial
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Un nouveau concept de conduite
et de gestion d’élevage
doit être mis en place
autour du robot de traite ...
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Henri Seegers
Professeur en Productions Animales
Diplomate ECBHM & ECVPH
ENV Nantes BP 40706
44307 Nantes Cedex 3
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S'habituer à devoir faire face à des problèmes et à des besoins nouveaux, c’est une facette bien actuelle de l’exercice vétérinaire en milieu rural. En matière d’élevage et de santé animale, le changement est en effet présent sous différentes composantes, et il semble même s’accélérer. Le changement global avec notamment, l’évolution climatique, la mondialisation des échanges commerciaux et touristiques, évoque immédiatement les émergences, re-introductions et recombinaisons de pathogènes, ... Les conséquences de cette première composante du changement sont plus ou moins prédictibles, avec la survenue de l’attendu (remontée vers le nord d’insectes vecteurs), mais aussi de l’inattendu (BTV8 en Europe du nord).
Les évolutions affectant le contexte socio-économique et les techniques de production sont d’autres composantes du changement. Les adaptations et les nouveaux besoins générés commencent à être entrevus car ils sont assez prédictibles. La volatilité des prix à la production, l’agrandissement d’exploitations de moins en moins nombreuses et les contraintes de réduction des émissions de gaz à effet de serre tout comme d’amélioration du bilan Carbone deviennent constitutifs du paysage. Les techniques d’élevage se modifient aussi : avènement de la sélection génomique, utilisation massive en alimentation de sous-produits en cas de développement des agrocarburants, et, déjà en marche, bon nombre d’innovations en technologie des équipements (automatismes, puces, capteurs, systèmes d’information et d’aide à la décision associés). Le robot de traite est la technologie “tête de pont” à cet égard pour l’élevage laitier. Apparu dès 1992 aux Pays-Bas, le robot de traite ne s’est développé que progressivement, tout en connaissant des améliorations de fiabilité et de fonctionnalité.
En France, le robot ne s’est vraiment répandu que depuis 5 ans, avec un boom en 2007-2008. Les éleveurs l’ont adopté dans le cadre de stratégies variées, allant de l’amélioration très raisonnée de la productivité par vache et de celle de la rare main d’œuvre familiale, jusqu’à la simple réduction de l’astreinte des traites biquotidiennes, en pensant, un peu vite, la remplacer par un temps minimal de surveillance.
Les mises en place de robots, après d’inévitables difficultés transitoires, rencontrées aussi au cours de la mise en service d’une nouvelle stalle de traite classique, se caractérisent toutefois par un pourcentage non négligeable de problèmes persistants de santé et de fécondité. En fait, contrairement à ce qui apparaît de prime abord, il faut considérer que la mise en place d’un robot de traite représente bien plus que l’automatisation d’une servitude. C’est un nouveau concept de conduite et de gestion d’élevage qui doit être mis en place autour du robot ... Il est donc pertinent que le NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé aborde le sujet avec une entrée zootechnique.
Ceci n’empêchera pas de revenir sur ce sujet pour détailler les adaptations des démarches de diagnostic et de protocoles de traitement impliquées pour les mammites ou les troubles locomoteurs, par exemple.
Au final et sur un plan général, pour les vétérinaires ruraux, faire face au changement signifie bien sûr s’adapter et faire évoluer l’offre de services. Ceci s’est déjà fait et se fera ... On peut toutefois souligner l’accélération et le durcissement du défi en ce moment. Le maintien d’un nombre conséquent d’éleveurs demande la bonne santé économique et une compétitivité accrue des filières françaises. La pression sur les coûts de production et l’intégration des nouvelles technologies produisent, du coup, une exigence de pertinence économique et de professionnalisme dans les services offerts par les cabinets ruraux. La formation continue devient bien une dimension critique. Gageons que l’ensemble du dispositif en la matière (revues et organismes de formation) saura se mobiliser ! ❒
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| Sauter N°13, volume 3, 2009Sauter sommaire
Éditorial par Henri Seegers Test clinique - Une masse profonde sous la veine jugulaire Régis Braque
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ACTUALITÉS EN PERSPECTIVE - Émergence, systèmes d’information et d’investigation : une réalité complexeZénon - Syndrome de diathèse hémorragique du jeune veau : étude de 42 cas confirmés François Schelcher, Cyrielle Franchi, Fabien Corbière, Gilles Foucras, Caroline Lacroux, Gilles Meyer, Cathy Trumet - La fièvre catarrhale ovine a-t-elle un impact sur la fonction sexuelle des taureaux ? Sébastien Sicard, Antony Tranquard, Anne-Claire Séguret, Xavier Berthelot, Gilles Foucras, Gilles Meyer, François Schelcher, Frédéric Bordes, Nicole Picard-Hagen
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RUMINANTS Dossier L’acidose subaiguë des ruminants - Comment la traite robotisée contribue à la surveillance et à la gestion du troupeau laitier Daniel Le Clainche - Les différents types de circulation dans un bâtiment pour une traite robotisée Daniel Le Clainche - Comment optimiser la fréquentation du robot de traite par les vaches laitières ? Catherine Journel - Conséquences de l’intallation d’un robot de traite sur les infections intra-mammaires en élevage bovin Julien Freiss, Nathalie Bareille, Philippe Blanquefort - Élevages à traite robotisée en Bretagne : une enquête descriptive dans 30 exploitations Ivanne Leperlier
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PORCS - La grippe porcine : formes classiques et nouveautés épidémiologiques chez le porc Arlette Laval
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COMPRENDRE ET AGIR - Enjeux économiques - Le marché international et français du foie gras en 2008 - 2009 Marie-Pierre Pé
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FMC Vét - formation médicale continue vétérinaire - Présentation - Comprendre l’épidémiologie - 3e série : L’épidémiologie analytique 3. le risque relatif estimé : enquête cas/ témoins Bernard Toma - Étude de cas - Intoxication à l’if chez une vache limousine : les plants mâles dangereux aussi Laure Bellet, Marie-Anne Arcangioli, Pauline Otz, Germaine Égron-Morand - Revue de presse internationale - Notre sélection d’articles par Catherine Belloc, Cécile Énault, Nicole Picard-Hagen, Lucie Trencart - Évaluation des facteurs affectant les concentrations en Ig G sériques de veaux nourris à la bouteille - Effet du nitazoxanide sur la cryptosporidiose chez des veaux nouveau-nés infectés expérimentalement - Suivis de gestation pendant la période fœtale précoce chez des vaches laitières hautes productrices traitées au GnRH ou à la progestérone - Prévalence des endométrites subcliniques 4 h après l’insémination artificielle et relation avec le taux de gestation à la 1ère IA - Efficacité d’un vaccin vivant atténué vis-à-vis du SDRP chez des porcs exposés à une souche hétérologue européenne de terrain
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Test clinique - Les réponses
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