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Les traumatismes des voies urinaires : prise en charge thérapeutique

Mathieu Manassero, Emeline Maurice, Véronique Viateau

Hors-série - TRAUMATOLOGIE ET URGENCES du chien et du chat

Lors de traumatismes de l’arbre urinaire, l’extravasation d’urine qui en résulte est à l’origine de conséquences potentiellement désastreuses, liées à l’apparition d’une inflammation locale et de désordres métaboliques. Après avoir identifié et caractérisé la lésion, il est nécessaire de rétablir l’homéostasie de l’animal avant d’envisager une éventuelle intervention chirurgicale adaptée à la lésion.

La stabilisation médicale suppose la mise en place d’une fluidothérapie avec prise en charge spécifique de l’hyperkaliémie, d’une dérivation urinaire temporaire, d’un drainage de l’épanchement, et la prise en charge de la douleur et de l’hypothermie.

Le traitement chirurgical dépend de la localisation et de l’étendue de la lésion.
Lors de lésion urétérale distale, une réimplantation urétérale est indiquée. Lors de lésion urétérale proximale à moyenne, une dérivation urétérale temporaire par stent chez le chien, ou une dérivation pyélo-vésicale extra-urétérale définitive chez le chat, sont requises.
Lors de lésion vésicale, un parage et une cystorraphie sont préconisés.

Lors de lésions urétrales, une dérivation temporaire par sonde, parfois combinée à une suture de la brèche, est souvent suffisante, mais une dérivation permanente par urétrostomie est indiquée lorsque la continuité de l’urètre ne peut être restaurée.

Un taux de mortalité de 20 à 35 p. cent est observé, et le pronostic dépend de la localisation et de l’étendue de la brèche, des lésions associées ainsi que de la réactivité diagnostique et thérapeutique.

 

Disciplines : Chirurgie, Uro-néphrologie

Mots-clés : Traumatisme, uropéritoine, chirurgie, stent urétéral, sonde urinaire, urétrostomie, dérivation pyélo-vésicale, chien, chat

PROBLÈMES POSÉS PAR LES TRAUMATISMES DE L’APPAREIL URINAIRE

La fuite urineuse

Rupture intrapéritonéale : l’uropéritoine

Rupture rétropéritonéale intraabdominale

Rupture inguinopérinéale

Deux contextes différents : le polytraumatisme et le traumatisme iatrogène

QUAND ET COMMENT SUSPECTER DES TRAUMATISMES DES VOIES EXCRÉTRICES URINAIRES

Prise en charge diagnostique d’un traumatisme des voies excrétrices urinaires (VUE)

Diagnostic de suspicion

Tableau 1 – Points essentiels de la prise en charge diagnostique d’un traumatisme des voies urinaires excrétrice
Encadré – Les 5 points à retenir sur le diagnostic de suspicion d’un traumatisme des voies urinaires excrétrices

Diagnostic de certitude
Tableau 2 – Interprétation des dosages biologiques d’un épanchement urineux
Figure 1 – Démarche diagnostique
Figure 2 – Signes cliniques et radiographiques devant alerter le clinicien sur la présence d’un traumatisme des voies urinaires
Figure 3 – Signes radiographiques indirects permettant de suspecter un traumatisme des voies urinaires

Les pièges du diagnostic

Encadré les pièges du diagnostic

CONCLUSION

2 photos et 10 radiographies illustrent cet article

Mathieu Manassero est docteur vétérinaire, docteur en Sciences, et diplômé du collège Européen de Chirurgie Vétérinaire (dipECVS). Il est actuellement maître de conférences en chirurgie à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Maisons Alfort et affilié au laboratoire B3OA (UMR CNRS 7052 INSERM U1271, Université Paris 7).

2000-2005 : Etudes vétérinaire à l’École Nationale Vétérinaire de Nantes
2005-2006 : Internat en médecine et en chirurgie des animaux de compagnie à l’EnvA
2006-2007 : Assistanat en chirurgie des animaux de compagnie à l’EnvA
2007-2011 : Chargé de consultation en chirurgie des animaux de compagnie à l’EnvA et étudiant en thèse de Sciences à l’Université Paris 7
2011-2014 : Résidanat de chirurgie à l’EnvA
Depuis 2015 : Maître de conférences en chirurgie à l’EnvA

Emeline Maurice est docteur vétérinaire, chargée de consultation en chirurgie à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort et étudiante en thèse de sciences.

2010-2015 : Etudes vétérinaires à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort
2015-2016 : Internat en clinique des animaux de compagnie à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort
2016-2017 : Assistanat en chirurgie à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort
2017-2018 : Master 2 de Sciences chirurgicales à la faculté de médecine de Créteil. Chargée de consultation à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort.
Depuis 2018 : Etudiante en thèse de sciences à l’Université Paris Diderot. Chargée de consultation à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort.