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Impact sanitaire et zootechnique de la cétose subclinique : méta-analyse et synthèse

Didier Raboisson, Elise Maigné, Michaël Mounié

N°28 - ACTUALITÉS EN MALADIES MÉTABOLIQUES La diarrhée épidémique porcine

La cétose subclinique est connue pour être associée à un risque accru de développer diverses maladies et être responsable de baisses des performances de production et de reproduction. L’objectif poursuivi ici est de faire un bilan sur ces risques.

Les risques relatifs ou odd ratio (IC 95 p. cent) à retenir en pratique sont de :

– 3,33 (2,60 – 4,25) pour le déplacement de caillette à gauche ;

– 5,38 (3,27 – 8,83) pour la cétose clinique ;

– 1,92 (1,60- 2,30) pour la réforme précoce (incluant la mort) ;

– 1,75 (1,54 – 2,01) pour la métrite puerpérale ; – 1,52 (1,20 – 1,93) pour la rétention placentaire ;

– 1,61 (1,24 – 2,09) pour les mammites cliniques ;

– 2,01(1.64 – 2,44) pour les boiteries ;

– 1,42 (1,26 – 1,60) pour une augmentation par deux des concentrations cellulaires du lait.

Les pertes de production laitière annuelles (305 jours) strictement associées à la cétose subclinique sont de 251 ± 73 kg de lait, lorsqu’elles sont liées à la présence de déplacement de caillette, à une cétose subclinique, à une métrite puerpérale et à une rétention placentaire.

L’odd ratio (IC 95 p. cent) de la réussite à la 1ère insémination animale (IA1) en cas de cétose est de 0,67 (0,53 – 0,83). L’intervalle vêlage IA1 et vêlage IAF (insémination artificielle fécondante) sont réduits de 8 et de 16 à 22 jours, en cas de cétose subclinique comparé à l’absence de cétose subclinique.

Disciplines : Maladies métaboliques, nutrition, reproduction, épidémiologie

Mots-clés : Vache laitière, déficit énergétique, cétose, facteur de risque, production, modèles

PLAN DE L’ARTICLE
COMMENT SONT DÉFINIS LES CRITÈRES DIAGNOSTIQUES DE LA CÉTOSE SUBCLINIQUE ?
Interdépendance entre le seuil diagnostique de la cétose subclinique et les risques sanitaire et zootechnique en cas de cétose succinique
Figure 1 – Méthode de définition des critères diagnostique de cétose subclinique
Tableau 1 – Seuils de BHBA et AGNE utilisés pour définir la cétose succinique
Les valeurs des risques de désordres sanitaires et zootechniques lors de cétose subclinique restent influencées par les variables incluses dans les modèles statistiques
Tableau 2 – Synthèse des résultats obtenus dans la méta-analyse et revue de la littérature
LIEN ENTRE CÉTOSE SUBCLINIQUE ET TROUBLES DE SANTÉ
Déplacement de caillette
Cétose clinique, réforme précoce et métrite puerpérale
Rétention placentaire, mammites et boiteries
Figure 2 – Valeurs brutes et corrections apportées pour la méta-analyse portant sur le déplacement de caillette à gauche
CÉTOSE SUBCLINIQUE ET PRODUCTION DE LAIT
Tableau 3 – Modèles sources : l’association entre cétose subclinique et production laitière
CÉTOSE SUBCLINIQUE ET REPRODUCTION
CONCLUSION
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Raboisson D

Didier Raboisson est maître de conférences
à l’École nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT)
2004 : Diplômé de l’ENVT
2003-2004 : Assistant en clientèle Charolaise (Dr André Meyus, Montmarault, 03)
2004 : Docteur Vétérinaire
2004-2005 : Internat en Clinique des Ruminants (Pathologie des Ruminants, ENVT)
2005-2011 : Résident en Gestion de la Santé des Bovins (Pathologie des Ruminants, ENVT)
2007 : Master Ruralité et dynamiques territoriales à l’Institut National Polytechnique de Toulouse
2008-2011 : Doctorant d’Université à l’Institut National Polytechnique de Toulouse
2011 : Doctorat d’Université à l’Institut National Polytechnique de Toulouse
2011 : Spécialiste Européen en Gestion de la Santé des bovins (European College of Bovine Health Management Diplomate)

Maigné E
Mounié M