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Le traitement des mammites bovines : synthèse des données factuelles sur l’efficacité

Dominique Bergonier, Gilles Foucras

N°27 - ANTIBIOTHÉRAPIE EN ÉLEVAGE La surveillance réglementaire de la résistance dans les productions avicoles et porcines

Dans un contexte économique laitier fluctuant et avec un arsenal thérapeutique très largement dominé par les antibiotiques, la nécessaire réduction du volume et du nombre des molécules utilisées, ainsi que des voies utilisables, peut rendre la prescription relativement délicate dans certains cas.

Pour le traitement en lactation en particulier, le praticien doit rechercher à la fois une efficacité curative et économique et, d’autre part, une sécurité accrue des traitements (absence de résidus, et surtout, limitation de la sélection de phénotypes résistants).

Dans ce contexte, il peut paraître utile d’associer à l’expérience du clinicien, les enseignements issus de la synthèse actualisée des résultats d’essais thérapeutiques comparatifs mis en œuvre en élevages (médecine fondée sur les preuves).

– Pour les mammites à S. aureus, les variations d’efficacité liées à la durée du traitement et aux caractéristiques des vaches ou des cultures bactériennes sont bien décrites. Elles permettent de fonder la décision et la durée du traitement sur des bases objectives. Les fréquences moyennes de guérison bactériologique augmentent lorsque l’on considère les staphylocoques à coagulase négative, et plus encore les streptocoques, que l’on peut classer en trois groupes.

– Dans les mammites sévères à coliformes, l’administration d’AINS apporte une amélioration nette de la clinique et de la douleur. L’intérêt d’une antibiothérapie parentérale complémentaire n’est pas toujours démontré ; elle vise la prévention bactériémique.

L’ensemble des traitements validés ou encore discutés est présenté dans cet article germe par germe.

Disciplines : Thérapeutique, Reproduction, Bactériologie

Mots-clés : Mammites, traitement, antibiotiques, antibiorésistance, diagnostic, bovins, vaches laitières

PLAN DE L’ARTICLE
LES INFECTIONS MAMMAIRES À STAPHYLOCOCCUS AUREUS
Figure 1 – Fréquence de guérison bactériologique après divers types d’antibiothérapie en lactation en fonction de l’agent causal des mammites
L’efficacité curative en fonction des traitements : molécules et voies d’administration
Encadré 1 – Mammites à S. aureus : l’efficacité curative en fonction des traitements
(molécules et voies d’administration)
Tableau 1 – Traitements antibiotiques comparés et supériorités obtenues pour les mammites en lactation à S. aureus
L’efficacité curative en fonction des traitements : durée du traitement
L’évaluation à court terme des traitements
L’évaluation à moyen ou à long terme des traitements
L’efficacité curative en fonction des animaux
Tableau 2 – Facteurs de réussite de l’antibiothérapie des mammites à S. aureus : facteurs liés aux animaux
L’efficacité curative en fonction des souches bactériennes
Tableau 3 – Facteurs de réussite de l’antibiothérapie des mammites à S. aureus : facteurs liés aux bactéries (ou à l’infection)
Les facteurs avérés
Les facteurs à l’étude
LES INFECTIONS MAMMAIRES A STAPHYLOCOQUES COAGULASE MOINS ET A STREPTOCOQUES
Les staphylocoques à coagulase négative
Les streptocoques
Encadré 2 – Mammites à Staphylocoques à coagulase négative et streptocoques : efficacité curative en fonction des traitements
L’efficacité curative en fonction des traitements
L’efficacité curative en fonction des animaux
LE TRAITEMENT DES INFECTIONS MAMMAIRES A COLIFORMES
Diagnostic étiologique : quelle valeur prédictive de la clinique ?
Tableau 4 – Traitements antibiotiques comparés et supériorités obtenues pour les mammites en lactation à coliformes
Les traitements intra-mammaires des mammites cliniques de gravité modérée
Les traitements antibiotiques seuls
L’association d’un antibiotique et d’un anti-inflammatoire local
Le traitement intra-mammaire et/ou parentéral de mammites cliniques sévères
Le traitement antibiotique seul
Le traitement antibiotique associé à un anti-inflammatoire non stéroïdien
En pratique pour le traitement des mammites cliniques sévères, aiguës et suraiguës
Bilan pour le traitement antibiotique seul
Bilan pour le traitement antibiotique associé à un anti-inflammatoire
CONCLUSION
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Bergonnier D

Dominique Bergonier
Dominique Bergonier, diplômé de l’European College of Animal Reproduction
(ECAR) et de l’European College of Small Ruminants Health Management (ECSRGHM),
est enseignant-chercheur à l’ENV Toulouse, en Pathologie de la Reproduction,
et membre de l’UMR ENVT-INRA IHAP 1225.
1990 : Diplômé de l’ENV Toulouse
1992 : DEA d’écologie microbienne (Université de Lyon)
1996: Thèse d’Université (Lyon)
1996: Maître de conférences en Pathologie de la Reproduction
1997 : Chercheur post-doctorant à l’Institut de Bactériologie vétérinaire, Berne, Suisse
2002 : HDR (Habilité à diriger des recherches)
2003 : Diplomate ECAR (European College of Animal Reproduction)
2014 : Diplomate ECSRHM (European College of Small Ruminants Health Management)

Foucras G