Le suivi de reproduction en élevage allaitant peut suivre le modèle développé dans les cheptels laitiers : au cours des visites mensuelles sont examinées les vaches de trois à six semaines post-partum, afin de vérifier l’absence d’infection utérine et la reprise de la cyclicité ovarienne, les vaches qui n’ont pas manifesté de chaleurs plus de 50 jours après le vêlage et les vaches saillies ou inséminées depuis plus de 30 jours.
L’examen des vaches non gravides doit permettre de caractériser les organites présents sur les ovaires. La présence ou l’absence d’une structure lutéale conduit à classer les animaux en deux groupes : chaleurs inapparentes ou absence de cyclicité ovarienne. Le diamètre du follicule dominant permet de se situer par rapport aux vagues folliculaires et d’affiner la pertinence des traitements entrepris.
Les traitements hormonaux des vaches non gravides sont définis d’après cette classification en tenant compte des facteurs d’élevage : s’agit-il de monte naturelle ou d’insémination artificielle, l’éleveur a-t-il eu le temps de suivre correctement les chaleurs de ses bovins ? Dans le cas des vaches classées dans le groupe « chaleurs inapparentes » en monte naturelle, le traitement proposé est souvent la patience afin d’éviter d’interrompre une gestation débutante. La mise en place des traitements des vaches classées « absence de cyclicité ovarienne » est plus facile car le risque d’interrompre une gestation beaucoup plus faible.
L’absence de cyclicité ovarienne avec l’absence de tout organite sur les ovaires sur un grand nombre d’animaux signe un déficit énergétique majeur de la ration et doit être corrigé rapidement afin d’éviter un allongement des intervalles vêlage-insémination fécondante.
LA DÉMARCHE ADOPTÉE POUR LE SUIVI DES FEMELLES NON GRAVIDES
1. S’agit-il de monte naturelle ou d’insémination artificielle ?
2. En cas de monte naturelle, l’éleveur a-t-il bien suivi les chaleurs dans le mois précédent la visite ?
Tableau 1 – Diagnostics de gestations positifs dans quatre troupeaux suivis sur l’année 2010 et proportion entre les gestations sur saillies observées et les celles découvertes à l’échographie (saillies estimées)
Figure 1 – Proportion des saillies découvertes à l’échographie sur le total des saillies suivant la saison dans l’élevage 2
3. Qu’indique l’examen échographique des ovaires ?
Tableau 2 – Stratégie hormonale en fonction des examens échographiques des organites ovariens en élevage bovin allaitant
1er groupe : les vaches aux chaleurs inapparentes
Figure 2 – Détection du corps jaune par échographie ou par dosage de la progestérone en fonction du cycle ovarien (J0 : jour de l’ovulation)
2e groupe : les vaches avec absence de cycle
Tableau 3 – Cyclicité ovarienne et intervalle vêlage-insémination fécondante
4. Quelle est la durée écoulée depuis le dernier vêlage ?