Basée sur 319 enquêtes individuelles auprès d’éleveurs bovins (laitiers et allaitants) et 4 entretiens collectifs auprès de techniciens spécialisés (principalement inséminateurs), cette étude propose une analyse des pratiques et perceptions des éleveurs sur la détection des chaleurs et la mise à la reproduction ainsi qu’une description du ressenti des prescripteurs de conseils en élevage sur ces thématiques.
Les résultats montrent que les pratiques de détection et les processus de décision pour la mise à la reproduction sont complexes et personnels avec une décision d’inséminer parfois difficile à prendre bien que la détection des chaleurs soit jugée comme satisfaisante par un éleveur sur deux.
Concernant les signes de chaleurs utilisés, les éleveurs se réfèrent en grande majorité à l’acceptation du chevauchement et, pour certains d’entre eux, basent exclusivement leur diagnostic sur l’observation de ce seul signe de chaleurs fiable mais peu fréquent. De plus, les émissions de glaires sont également jugées comme un signe fiable par l’ensemble des éleveurs, alors que les signes sexuels secondaires sont moins fréquemment pris en compte par les éleveurs allaitants que par les éleveurs laitiers. Les entretiens menés avec les techniciens spécialisés ont mis en évidence de grandes disparités entre les zones dans les pratiques de conseil aux éleveurs bien que tous soient unanimes pour dire que cela reste un exercice délicat.
Cette étude a montré qu’il est nécessaire de développer de nouveaux outils de diagnostic-conseil aux techniciens spécialisés pour les aider à apporter du conseil aux éleveurs en matière de détection des chaleurs.
Figure 1 – Répartition géographique des 319 enquêtes en élevages sur les pratiques de détection des chaleurs
LA DÉTECTION DES CHALEURS PERÇUE COMME SATISFAISANTE POUR UN ÉLEVEUR SUR DEUX
Figure 2 – Perception de la détection des chaleurs par les éleveurs en fonction de la zone enquêtée
Figure 3 – Problèmes rencontrés lors de la détection des chaleurs par les éleveurs
35 P. CENT DES ÉLEVEURS ALLAITANTS N’UTILISENT QUE LES SIGNES DE CHEVAUCHEMENT POUR DÉTECTER LES CHALEURS
Figure 4 – Exemple de situation fictive utilisant l’échelle de fiabilité, (avec le curseur à placer sur l’échelle de [-] = non [note 1], à [+] = oui [note 10]) et décision associée de l’éleveur sur l’action à mener
Les autres critères
Le temps consacré à la détection des chaleurs
DÉTECTION DES CHALEURS ET INSÉMINATION : UNE DÉCISION PAS TOUJOURS AISÉE
Tableau 1 – Note moyenne sur 10 de la certitude de chaleurs et pourcentage d’éleveurs prenant la décision d’inséminer (pourcentage d’insémination artificielle IA) pour chaque mise en situation fictive
Figure 5 – Notes moyennes données par les éleveurs allaitants (a) et laitiers (b) pour juger de la fiabilité des signes de chaleurs
La situation jugée la plus fiable
La situation jugée la moins fiable
LA DÉTECTION DES CHALEURS VUE PAR LES TECHNICIENS
Les principales causes de mauvaise détection
Les signes d’alerte rapportés par les techniciens
Des conseils délicats à prodiguer
CONCLUSION