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Traumatismes des voies urinaires : techniques radiographiques avec produit de contraste

Mathieu Manassero, Delphine Maquet

N°77 - IATROGÉNIE CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT Épilepsie et crises épileptiformes chez les NAC

Les traumatismes des voies urinaires sont des affections graves nécessitant une prise en charge spécifique. Malgré l’avènement de l’échographie, les examens radiographiques avec produit de contraste restent des techniques de choix pour confirmer la rupture, déterminer sa localisation précise et la démarche thérapeutique à appliquer.

Les examens radiographiques avec produit de contraste sont des techniques simples mais qui nécessitent une démarche codifiée, chaque examen répondant à une suspicion clinique précise.

Le produit de contraste de choix lors de suspicion de brèche de l’appareil urinaire est un produit de contraste iodé non ionique et hydrosoluble qui doit être réchauffé à 38° C.

La cystographie (injection rétrograde de 5 à 10 ml/kg de produit de contraste à 150 à 200 mgIode/ml) est indiquée lors de suspicion de brèche vésicale.

L’urétrographie rétrograde (chez le mâle) et la vaginourétrographie (chez la femelle) sont indiquées lors de suspicion de brèche urétrale. Le volume du produit de contraste (150 à 200 mg Iode/ml) à injecter correspond chez le mâle à la dose de 10 à 20 ml par animal chez le chien et à la dose de 3 à 10 ml par animal chez le chat ; et chez la femelle, à la dose de 30 à 90 ml par animal chez la chienne et à 10 à 20 ml par animal chez la chatte.

En pratique, le volume d’injection suffisant est atteint lorsqu’une légère résistance est ressentie sur le piston.

L’urographie intraveineuse (UIV) et la pyélographie permettent de mettre en évidence les ruptures pyéliques et ou urétérales. La pyélographie antérograde percutanée permet un marquage plus sélectif, donc de meilleure qualité que l’UIV. Elle nécessite cependant plus de technicité et est à réserver aux cas pour lesquels il existe une latéralisation de la lésion et pour lesquels une dilatation pyélique ipsilatérale supérieur à 4 mm est présente. L’UIV reste une technique plus simple à mettre en place et ne nécessitant pas d’échographie concomittante.

Quel que soit l’examen réalisé, les complications sont rares, mais une fluidothérapie post marquage est préconisée.

Disciplines : Chirurgie, Urologie, Imagerie

Mots clés : Uropéritoine, Chirurgie, Imagerie, Radiographie, Cystographie, Urétrographie, Vaginourétrographie, Produit de contraste, chien

Mathieu Manassero est docteur vétérinaire, docteur en Sciences, et diplômé du collège Européen de Chirurgie Vétérinaire (dipECVS).

Il est actuellement professeur en chirurgie à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Maisons Alfort et affilié au laboratoire B3OA (UMR CNRS 7052 INSERM U1271, Université Paris 7).

2000-2005 : Etudes vétérinaire à l’École Nationale Vétérinaire de Nantes
2005-2006 : Internat en médecine et en chirurgie des animaux de compagnie à l’EnvA
2006-2007 : Assistanat en chirurgie des animaux de compagnie à l’EnvA
2007-2011 : Chargé de consultation en chirurgie des animaux de compagnie à l’EnvA et étudiant en thèse de Sciences à l’Université Paris 7
2011-2014 : Résidanat de chirurgie à l’EnvA
2015 – 2020 : Maître de conférences en chirurgie à l’EnvA
Depuis 2020 : Professeur en chirurgie à l’EnvA

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