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L’agalactie contagieuse à Mycoplasma agalactiae chez les petits ruminants : bilan des plans collectifs volontaires et situation nationale

Dominique Bergonier, Julie Blaziot, Florence Tardy, François Poumarat

N°42 - Diagnostic et échographie chez les ruminants et le veau

L’Agalactie contagieuse (AC) désigne la principale mycoplasmose caprine et ovine sévissant en France. Ce terme ancien cache un syndrome plus complexe regroupant des mammites, des arthrites, des pneumopathies et des kérato-conjonctivites diversement associées. Quatre espèces de mycoplasmes peuvent en être responsables.

En France, l’AC due à M. agalactiae se différencie des formes dues aux autres mycoplasmes, pour des raisons historique et réglementaire. Elle est présente sur le territoire sous trois schémas épidémiologiques :
– une forme enzootique historiquement présente au nord des Alpes et ne touchant aujourd’hui que les ovins du Pays Basque ;
– une forme sporadique pouvant affecter les caprins sur l’ensemble du territoire ;
– et une forme particulière touchant les bouquetins (Alpes).

Grâce au réseau de surveillance VIGIMYC et à l’analyse moléculaire comparative des souches, l’épidémiologie nationale de ces diverses formes et l’antibiorésistance de M. agalactiae sont désormais mieux connues.

Des plans de lutte collectifs volontaires ont été instaurés dans les zones d’enzootie. Ils ont varié dans leur nature, mais leur principe a montré une efficacité certaine dans des conditions d’élevage propices à la diffusion des maladies contagieuses (assainissement des Savoies, incidence maîtrisée au Pays Basque).

Chez les caprins, les formes cliniquement exprimées sont très rares, ne représentant que 4 p. cent des cas d’AC caprine confirmée ; l’infection subclinique est en revanche beaucoup plus large.

Disciplines : Epidémiologie, maladies infectieuses

Mots-clés : Agalactie contagieuse, Mycoplasma agalactiae, Maîtrise, Plan collectif volontaire, Antibiosensibilité, Typage, Ovins, Caprins

PLAN DE L’ARTICLE

L’AGALACTIE CONTAGIEUSE ENZOOTIQUE : ÉVOLUTION DEPUIS LA MISE EN PLACE DE PLANS DE LUTTE

Tableau 1 – Caractéristiques cliniques et épidémiologiques du syndrome de l’Agalactie Contagieuse selon l’hôte et l’espèce mycoplasmique en cause
Encadré 1 – Les espèces de mycoplasmes à l’origine de ce syndrome

L’AC caprine historique en Savoie et Haute-Savoie (1990-2007)

Bases du plan de lutte

Résultats du plan de lutte

Figure 1 – Évolution de la prévalence de l’Agalactie contagieuse à M. agalactiae en Savoie et Haute-Savoie

L’AC ovine dans les Pyrénées-Atlantiques, évolution depuis la mise en place des plans de lutte

Évolution de l’incidence et de la prévalence

Figure 2 – Incidence et prévalence annuelles de l’Agalactie Contagieuse à M. agalactiae depuis 1992 dans les Pyrénées-Atlantiques

Évolution du plan collectif volontaire

Encadré 2 – Que retenir de 50 ans d’évolution du plan de lutte dans les Pyrénées-Atlantiques
Figure 3 – Différentes étapes du plan de lutte contre l’Agalactie contagieuse dans les Pyrénées-Atlantiques depuis 1966

ÉPIDÉMIOLOGIE ACTUELLE DE L’AC À M. AGALACTIAE EN DEHORS DE LA ZONE D’ENZOOTIE DES PYRÉNÉES-ATLANTIQUES

Répartition sur le territoire national selon l’hôte

Figure 4 – Répartition géographique des différents sous-types historiques et contemporains de M. agalactiae identifiés au niveau national

Caprins

Figure 5- Répartition géographique des foyers d’Agalactie Contagieuse à M. agalactiae détectés au niveau national durant les dix dernières années (2006 à début 2017)

Ovins

Faune sauvage

Encadré 3 – La diversité des souches circulantes

Une évolution différente de l’antibiosensibilité en fonction de l’hôte

Tableau 2 – Antibiosensibilité de souches récentes de M. agalactiae collectées sur le territoire national dans des cheptels ovins ou caprins

CONCLUSION

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Dominique Bergonier, PhD, HDR, Diplomate de l’European College of Small Ruminants Health Management (ECSRHM) et de l’European College of Animal Reproduction (ECAR). D. Bergonier est enseignant en Pathologie de la Reproduction à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT). Ses travaux de recherche portent sur les mammites et les mycoplasmoses des ruminants au sein de l’Unité Mixte de Recherches INRA-ENVT Interactions Hôtes-Agents Pathogènes (IHAP). Il fait partie de l’Unité Mixte Technologique IDELE-INRA-ENVT Santé des petits ruminants (axe Mammites et maîtrise de la qualité du lait).

1990 : Diplômé de l’École vétérinaire de Toulouse (ENVT)
1991 : Maîtrise de Sciences biologiques et médicales
(Recherche clinique et épidémiologique)
1992-1996 : DEA puis thèse d’Université (Mycoplasmoses)
2002 : Habilitation à diriger les recherches
Depuis 1996 : Enseignant-chercheur titulaire à l’ENVT.

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