Les analogues synthétiques de la progestérone sont utilisés depuis des décennies chez la chienne et chez la chatte afin de prévenir ou d’interrompre l’œstrus. Les molécules les plus fréquemment utilisées sont l’acétate de mégestrol, l’acétate de médroxyprogestérone, l’acétate de delmadinone et l’acétate de proligestone.
Les effets secondaires rapportés des progestatifs dépendent de la molécule administrée, de la dose, de la durée du traitement et de l’âge de l’animal. Ils incluent : agitation ou léthargie, alopécie, augmentation de l’appétit et prise de poids, affection utérine, affections mammaires, diabète, acromégalie et immunodépression.
Cependant, utilisés à faible dose et pour une durée courte, idéalement inférieure à 6 mois, les progestatifs représentent un moyen de contraception réversible possible chez la chienne et la chatte.
Par ailleurs, l’utilisation de l’acétate de mégestrol une fois par jour pendant une semaine à la dose de 0,1 mg/kg, puis pendant une autre semaine consécutive à la dose journalière de 0,05 mg/kg représente un traitement prometteur de la subinvolution des sites d’insertion placentaire chez la chienne.
Une complémentation en progestérone naturelle peut être nécessaire en cas de suspicion d’insuffisance lutéale chez la chienne. L’option de choix est alors l’administration par voie orale de progestérone micronisée afin de pouvoir suivre l’efficacité du traitement par dosage de la progestérone plasmatique et de moduler le traitement au besoin.
Disciplines : Reproduction, Thérapeutique
Mots-clés : Progestatifs, progestérone, contraception, acétate de mégestrol, acétate de médroxyprogestérone, acétate de delmadinone, acétate de proligestone, subinvolution, insertion placentaire, Insuffisance lutéale, femelle, Chienne, Chatte