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Acidose ruminale chronique et cétose subclinique de la vache laitière : estimation de la prévalence à partir des composants du lait

Nicolas Herman, Didier Raboisson

N°23 - DÉSÉQUILIBRES ALIMENTAIRES ET NUTRITIONNELS CHEZ LES RUMINANTS - GRIPPE ET PATHOLOGIE PULMONAIRE CHEZ LE PORC

L’étude présentée vise à estimer la prévalence de deux maladies métaboliques, acidose ruminale chronique et cétose subclinique, à partir de l’étude des taux butyreux (TB) et protéiques (TP), en France, en 2005 et 2006.

Les indicateurs retenus sont :

TB-TP≤0, TB-TP≤3, TB≤35 (acidose ruminale chronique) ; TB/TP ≥ 1,5, TB/TP ≥ 1,33, TP 41, TP ≤ 28 et TB ≥ 45 (cétose subclinique).

La prévalence moyenne de l’acidose ruminale chronique en France entre 2005 et 2006 se situe entre 7,6 et 20,5 p. cent (lactation entière). Elle est plus importante en été et en milieu de lactation.

La prévalence moyenne de la cétose subclinique se situe entre 9,9 et 29,5 p. cent (4 premiers mois de lactation). Elle est plus importante en hiver et en début de lactation.

L’utilisation des taux butyreux et protéiques pour diagnostiquer des maladies métaboliques apparaît utile, mais des seuils par race et par zone géographique semblent nécessaires.

La combinaison du TB et du TP semble plus adaptée pour détecter ces troubles métaboliques.

L’utilisation des taux est une première approche rapide et peu couteuse constituant une alerte afin de mettre en place des investigations plus précises.

Mots clés :

Filière ruminants/lait, maladies métaboliques, nutrition, alimentation,

bovin, acidose ruminale, cétose, prévalence, taux protéique, taux butyreux, France, acidose ruminale chronique, cétose subclinique

UTILISER LES COMPOSANTS DU LAIT COMME OUTIL DIAGNOSTIQUE DES MALADIES MÉTABOLIQUES : LES BASES THÉORIQUES

Le taux butyreux et le taux protéique

Utiliser les composants du lait pour diagnostiquer la cétose subclinique

Encadré 1 – Cétose subclinique et modifications des taux du lait comprendre les mécanismes

Figure 1 – Les mécanismes métaboliques et biochimiques à l’origine d’une hausse du taux butyreux (TB) lors de déficit énergétique

Figure 2 – Les conséquences du déficit énergétique sur le taux protéique (TP)

Utiliser les composants du lait pour diagnostiquer l’acidose ruminale chronique

Encadré 2 – Acidose ruminale chronique et baisse du taux butyreux (TB) comprendre les mécanismes

ESTIMER LES PRÉVALENCES NATIONALES DES MALADIES MÉTABOLIQUES

Encadré 3 – Matériels et méthodes

Tableau 1 – Les indicateurs utilisés dans le calcul des prévalences de l’acidose ruminale chronique et de la cétose subclinique et les ajustements réalisés

Estimer les prévalences nationales de la cétose subclinique

À quelle période le faire ?

Tableau 2 – Les prévalences apparentes (et les écarts types) de la cétose subclinique en 2005 et 2006 estimées à partir de différents indicateurs

Associer les critères de taux protéiques et de taux butyreux ?

Les variations géographiques des prévalences
Carte 1 – Pourcentage de contrôles laitiers en 2006 avec TB/TP ≥ 1,33 sur les 4 premiers mois de lactation
Carte 2 – Pourcentage des troupeaux avec ≥ 30 % des contrôles laitiers en 2006 avec TB/TP ≥ 1,33 sur les 4 premiers mois de lactation
Tableau 3 – Les pourcentages des troupeaux à risque au delà d’un seuil de contrôles laitiers avec TB-TP ≤ 3 ou TB/TP ≥ 1,33
Les variations des prévalences en fonction des races
Tableau 4 – Prévalence (et écart type) de la cétose subclinique et de l’acidose ruminale chronique des trois principales races françaises en 2005 et 2006
Les variations saisonnières des prévalences
Figure 3 – L’évolution saisonnière de la prévalence de la cétose subclinique en 2005 et 2006 calculée à partir de l’indicateur TB/TP ≥ 1,33, sur les 4 premiers mois de lactation, toutes races laitières confondues
Estimer les prévalences nationales de l’acidose ruminale chronique
Tableau 5 – Les prévalences apparentes (et les écarts types) de l’acidose ruminale chronique estimées à partir de différents indicateurs
Prévalences rapportées dans la littérature
Les variations géographiques des prévalences
Carte 3 – Pourcentage de contrôles laitiers en 2006 avec TB-TP ≤ 3 (inclus inversion des taux)
Carte 4 – Pourcentage des troupeaux avec ≥ 20 % des contrôles laitiers en 2006 avec TB-TP ≤ 3 (inclus inversion des taux)
Les variations des prévalences en fonction des races
Les variations saisonnières des prévalences
Figure 4 – L’évolution saisonnière de la prévalence de l’acidose ruminale chronique en France en 2005 et 2006 calculée à partir de l’indicateur TB-TP ≤ 3, tous stades de lactation et toutes races laitières confondues
LES INDICATIONS ET LES LIMITES LIÉES A L’UTILISATION DES TAUX DU LAIT COMME OUTIL DIAGNOSTIQUE DES MALADIES MÉTABOLIQUES
Les avantages et les inconvénients
Les principales limites
CONCLUSION
1 photo illustre cet article.

Herman N

Nicolas Herman est docteur vétérinaire,
praticien dans le Cantal à Riom Es Montagnes (15400)
2012 : Diplômé de l’école nationale vétérinaire de Toulouse
2012 : Doctorat vétérinaire, Université de Toulouse

Raboisson D