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Approche diagnostique de la cétose subclinique en élevage bovin laitier

Francis Enjalbert

N°23 - DÉSÉQUILIBRES ALIMENTAIRES ET NUTRITIONNELS CHEZ LES RUMINANTS - GRIPPE ET PATHOLOGIE PULMONAIRE CHEZ LE PORC

Le diagnostic de cétose subclinique est principalement fondé sur le dosage des corps cétoniques dans le sang ou dans le lait.

La méthode de référence est la recherche de teneurs sanguines en ß-hydroxybutyrate supérieures à 1 200 ou à 1 400 µmoles/L au cours des premières semaines de lactation.

Ce corps cétonique peut aussi être recherché dans le lait, en particulier à l’aide de bandelettes réactives.

Une élévation de la teneur sanguine en acides gras non estérifiés avant ou après le vêlage caractérise un déficit énergétique, et est donc en lien direct avec le risque de cétose.

L’intérêt diagnostique de la glycémie est faible.

Une élévation du taux butyreux associée à une diminution du taux protéique du lait en début de lactation sont aussi des éléments de suspicion de déficit énergétique, utilisables à titre rétrospectif.

À l’échelle d’un troupeau, l’interprétation porte sur le pourcentage de vaches anormales au regard d’un ou de plusieurs critères biochimiques.

Mots clés :

Filière ruminants/lait, maladies métaboliques, nutrition, alimentation, bovin, diagnostic, déséquilibres alimentaires, cétose, cétose subclinique

LES CRITÈRES BIOCHIMIQUES SANGUINS

Le dosage du béta-hydroxybutyrate

Quand effectuer le dosage ?

L’horaire de prélèvement …

… et le mode de mise à disposition des aliments ont-ils un impact ?

Encadré – En pratique : comment mettre en œuvre des dosages sanguins de béta-hydroxybutyrate (BHB) et des acides gras non estérifiés (AGNE)

Le dosage des autres corps cétoniques

Le dosage des acides gras non estérifiés

Encadré – En pratique sur les acides gras non estérifiés (AGNE)

Le dosage du glucose

LES ANALYSES DU LAIT

Le dosage des corps cétoniques

Tableau 1 – Sensibilité et spécificité des tests de détection de la cétose subclinique par dosage des corps cétoniques du lait

Les taux butyreux et protéique : de bons indicateurs ?

Tableau 2 – Sensibilité et spécificité des tests de détection de la cétose subclinique par la composition du lait
La composition en acides gras
LE DOSAGE DES CORPS CÉTONIQUES URINAIRES
Tableau 3 – Sensibilité et spécificité des tests de détection de la cétose subclinique par des dosages urinaires
L’ASSOCIATION DE TESTS
Tableau 4 – Sensibilité et spécificité de combinaisons de tests pour la détection de la cétose subclinique
Figure – Calcul du critère risque de cétose par analyse du lait (d’après Élevage Conseil Loire-Anjou )
L’INTERPRÉTATION A L’ÉCHELLE DU TROUPEAU
Tableau 5 – Quelques exemples de critères de caractérisation d’une situation de cétose subclinique à l’échelle d’un troupeau
CONCLUSION
2 photos illustrent cet article.

Enjalbert F

Francis Enjalbert est docteur vétérinaire, PhD,
Diplomate de l’European College of Veterinary
and Comparative Nutrition (ECVCN).
Il est professeur de Nutrition et alimentation animales à l’Institut national polytechnique de Toulouse – École nationale vétérinaire de Toulouse (INPT-ENVT)
1980 : Diplômé de l’école nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT)
1981 : Doctorat vétérinaire, Université de Toulouse
1985 : Agrégé des écoles nationales vétérinaires en Alimentation animale
1994 : Doctorat de l’Institut national polytechnique de Toulouse, spécialité Productions animales et Qualité des denrées.
Depuis 1982 : Maître-assistant, Maître de Conférences, puis Professeur à l’ENVT