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Comprendre l’échographie et connaître les principaux artéfacts rencontrés lors de l’exploration de l’appareil génital de la vache

Véronique Gayrard, Simon Florentin, Joséphine Julia, Jeanne Taveau, Nicole Hagen-Picard

N°34 - L'échographie un outil d'investigation, un outil d'investigation

L’échographie est une technique d’imagerie médicale basée sur l’utilisation des ultrasons. Les ultrasons produits par les cristaux piézoélectriques de la sonde échographique et propagés dans les tissus sous-jacents sont réfléchis à l’interface de deux milieux qui présentent une différence d’impédance acoustique.

L’onde réfléchie ou écho captée par la sonde déforme les cristaux. Cette énergie mécanique est convertie en un signal électrique proportionnel à l’intensité de l’écho avec un délai relatif à sa distance parcourue. Un point lumineux représentant chaque écho est placé à l’écran à une profondeur appropriée en fonction du temps de retour de l’écho.

La brillance des éléments de l’image varie en fonction de l’intensité de l’écho : les liquides embryonnaires anéchogènes apparaissent en noir, la paroi utérine et les structures embryonnaires très échogènes apparaissent en blanc.

Des artefacts sont fréquemment observés lors de l’inspection des organes génitaux. Ainsi, la réflexion du faisceau sur une zone lisse, large et parallèle à la sonde comme les plis endométriaux produit une image brillante dite spéculaire.

Les réflexions non spéculaires ou diffuses sont à l’origine de la nuance de gris relativement constante du corps jaune. Une ombre est causée par le blocage du faisceau par un réflecteur très dense comme le bassin osseux ou sa déviation à partir du côté d’une structure liquidienne comme le follicule.

L’artéfact par augmentation est à l’origine de l’image vue au delà d’un follicule qui apparaît comme nettement plus blanche que les zones adjacentes. La réverbération caractérisée par un empilement d’échos équidistants et de plus en plus faibles résulte du rebondissement de l’écho entre deux interfaces à forte impédance acoustique.

Disciplines : Imagerie, Diagnostic

Mots-clés : échographie, reproduction, ultrason, artéfact, technique d’imagerie médicale, onde, écho, sonde, énergie, signal, intensité, liquide embryonnaire, paroi utérine, follicule, bovins.

PLAN DE L’ARTICLE
LES PRINCIPES GÉNÉRAUX DE L’ÉCHOGRAPHIE
Nature physique des ultrasons
Figure 1 – Genèse des ultrasons par les cristaux piézo-électriques de la sonde échographique
Les propriétés physiques des ultrasons
La célérité de l’onde
L’amplitude l’onde
La fréquence
La longueur d’onde
Les interactions des ultrasons avec les milieux biologiques : la genèse des échos
L’atténuation
Figure 1 – Interactions des ultrasons avec les milieux biologiques
La formation des images
LES ARTÉFACTS
Les réflexions spéculaires ou de miroitement
Les réflexions non spéculaires ou diffuses
Les ombres artéfactuelles
Les artéfacts par augmentation
Les artéfacts de réverbération
CONCLUSION
8 photos illustrent cet article

Gayrard V

Véronique Gayrard est professeur en Physiologie
à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (INP-ENVT)
et membre de l’équipe « Gestation et perturbation endocrinienne » au sein de l’Unité Mixte de Recherches 1331 INRA/INP-ENVT, 1993 Toxalim.
1989 : Diplôme d’Ingénieur agronome de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie de Toulouse (ENSAT) et Diplôme d’Etudes Approfondies de Neurosciences de l’Université de Bordeaux II
1990-1993 : Doctorante dans l’Unité INRA de Physiologie de la Reproduction et des Comportements (Nouzilly)
1993-1996 : Chercheur post doctorant dans l’UMR181 Physiopathologie et toxicologie expérimentales à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse
Depuis 1996 : Enseignant-chercheur en physiologie à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse
Nicole Picard-Hagen est Professeure en Pathologie de la reproduction à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse.
Son activité de recherche sur la toxicologie de xénobiotiques agrovétérinaires perturbateurs endocriniens
est réalisée au sein de l’Unité mixte de recherche INRA/INP-ENVT Toxalim.
1988 : Diplôme de fin d’études – Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon
1989 : Doctorat Vétérinaire – Université de Lyon
1988-1990 : Coopérative d’Elevage et d’Insémination artificielle de la Meuse. Vétérinaire responsable du service Fécondité
1991-1995 : Doctorat d’Université en Physiologie de la reproduction à la Station de Physiologie de la Reproduction des Mammifères domestiques, INRA Nouzilly. Université Pierre et Marie Curie, Paris VI.
Depuis 1996 : Enseignant-Chercheur en Pathologie de la Reproduction à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse.

Florentin S
Julia J
Taveau J