Les troubles locomoteurs forment un groupe d’affections récurrent en élevage de dinde standard en France.
Nous étudions ici les troubles locomoteurs d’origine non infectieuse.
Un suivi longitudinal de sept visites a été mené sur 10 lots de dindes standards. Les observations cliniques (n = 581) et la cinétique des pathologies locomotrices ont été étudiées sur les dindons mâles, pour limiter l’effet sexe, et sur une seule souche particulièrement représentée dans notre région. De plus, une méthode de scoring des boiteries a été développée. Des autopsies ont été réalisées à l’âge de trois semaines (n = 30).
Les troubles locomoteurs sont observés dès la deuxième semaine de vie. La prévalence augmente avec l’âge, cette augmentation étant plus intense à partir de 10 semaines. Le score boiterie est élevé à partir de 7 semaines. L’entité clinique prédominante est le syndrome « dindon cow-boy », très représenté en fin de lot.
Les « doigts crochus », la chondrodystrophie et le syndrome rotated tibia sont régulièrement observés. Les élevages les plus touchés ne sont pas atteints par les mêmes dominantes pathologiques. Parmi les sujets ayant présenté un trouble locomoteur, dans 21 p. cent des cas, le diagnostic sémiologique est impossible.
La réalisation d’autopsie est indispensable pour établir le diagnostic.
L’histologie réalisée à l’âge de 3 semaines montre déjà la présence de lésions infectieuses suggérant la présence de lésions non-infectieuses préexistantes.
Disciplines : épidémiologie, affections neurologiques, infectiologie, histologie
Mots clés : troubles locomoteurs, boiteries, doigts crochus, chondrodystrophie, syndrome rotated tibia, histologie, dinde