Article

Etat des lieux de la résitance aux anthelminthiques en France chez les ovins

Philippe Jacquiet, Francis Fidelle, Elisabeth Lepetitcoli, Simon Privat, Christie Gaillac, Jean-Paul Bergeaud, Hervé Hoste

N°29 - LA RÉSISTANCE AUX ANTHELMINTHIQUES et contrôle des strongyloses des ruminants - Utilisation des antibiotiques en filières monogastriques

La résistance aux anthelminthiques chez les strongles gastro-intestinaux est devenue une préoccupation majeure en élevage des petits ruminants. Longtemps cantonnée aux benzimidazoles, celle-ci s’étend aujourd’hui au lévamisole mais aussi aux lactones macrocycliques, avec un premier cas confirmé en France sur ovin allaitant.

Le vétérinaire praticien doit être en mesure de soupçonner une résistance aux anthelminthiques, de la dépister et de conseiller les éleveurs dans le choix des molécules anthelminthiques qu’ils vont être amenés à utiliser.

Cet article fait le point sur l’arsenal thérapeutique disponible actuellement contre ces parasites, les facteurs favorisant l’apparition et l’extension des résistances, les moyens pour la dépister et dresse un bilan des enquêtes réalisées dans notre pays des années 80 à nos jours.

Disciplines : Parasitologie, Thérapeutique

Mots-clés : Strongles gastro-intestinaux, anthelminthiques, résistance, ovins, caprins, dépistage, prévention

PLAN DE L’ARTICLE
L’ARSENAL ANTHELMINTHIQUE CHEZ LES OVINS ET CHEZ LES CAPRINS
Tableau 1 – Principaux anthelminthiques disponibles chez les ovins : benzimidazoles, imidazothiazoles et salicylanilides
LES MÉCANISMES DE RÉSISTANCE ET LES FACTEURS FAVORISANT SON EXTENSION
Les mécanismes de résistance aux benzimidazoles et aux imidazothiazoles
Les mécanismes de résistance aux lactones macrocycliques
La résistance aux anthelminthiques, un phénomène évolutif
COMMENT METTRE EN ÉVIDENCE LA RÉSISTANCE ?
Une démarche diagnostique rigoureuse
Encadré 1 – Le test FECRT : définition, avantages et limites
LES ENQUÊTES RÉCENTES EN FRANCE
Tableau 2 – Fréquence de la résistance des strongles gastro-intestinaux dans les élevages ovins en France selon la région et le type d’anthelminthique
Les données d’une étude récente sur des élevages de l’Aveyron et des Pyrénées Atlantiques
Tableau 3 – Évaluation de l’efficacité du fenbendazole, du netobimin, de l’ivermectine orale et de la moxidectine orale dans cinq fermes des Pyrénées Atlantiques et dans cinq fermes d’Aveyron
Le 1er cas de résistance à l’ivermectine et à la moxidectine en élevage ovin en France métropolitaine
CONCLUSION
2 photos illustrent cet article

Jacquiet P

Philippe Jacquiet, DVM, PhD, Diplomate of the European Veterinary Parasitology College. Philippe Jacquiet est Professeur de Parasitologie et de Maladies Parasitaires à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse. Il est membre de l’Unité Mixte Technologique “Santé des Petits Ruminants”
1986 : Diplômé de l’école nationale vétérinaire de Lyon
1988 : Diplômé de l’Institut d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux (Maisons-Alfort) et de la Faculté de médecine de Créteil (Henri Mondor)
1989 : Doctorat Vétérinaire, Université de Lyon
1989 – 1995 : Chef du Service de Parasitologie du Centre national d’élevage et de recherches vétérinaires de Nouakchott (République Islamique de Mauritanie) pour le Ministère Français de la Coopération
1995 : Docteur de l’Université de Montpellier II
1996 : Diplômé de l’Institut Pasteur de Paris (Immunologie Générale)
1997 – 2015 : Enseignant-chercheur à l’école nationale vétérinaire de Toulouse

Fidelle F
Lepetitcolin E
Privat S