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Les facteurs de variation de la réponse inflammatoire chez les ruminants : conséquences sur la santé des animaux

Gilles Foucras

N°22 - INFLAMMATION ET MALADIES INFLAMMATOIRES CHEZ LES RUMINANTS - LE TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE DES AFFECTIONS DIGESTIVES ET RESPIRATOIRES CHEZ LE POR

L’inflammation post-infectieuse varie beaucoup entre espèces et entre individus au sein de la même espèce.

Les différences de propriétés phlogogènes sont mieux établies entre les différentes espèces bactériennes que entre les autres catégories d’agents pathogènes. Le rôle du lipopolysaccharide (LPS), composé majeur de la paroi des bactéries à Gram négatif est très bien étudié et connu comme inducteur d’une inflammation aiguë. Cependant, divers facteurs intrinsèques de l’hôte ont un rôle majeur dans la modulation de l’intensité de l’inflammation et de la sévérité des maladies infectieuses qui en sont responsables.

Outre des facteurs physiologiques liés à l’âge ou au stade physiologique, le contexte nutritionnel et métabolique de l’hôte modifie très significativement la réponse inflammatoire. Ainsi, les situations de troubles métaboliques de la vache laitière comme la cétose ou l’acidose lactique subaiguë ont des conséquences défavorables sur la réponse inflammatoire et l’issue des infections du péripartum.

Des facteurs génétiques commencent à être identifiés qui pourront ultérieurement être pris en compte dans la sélection des animaux.

LES FACTEURS LIÉS AUX AGENTS INFECTIEUX (EXTRINSÈQUES)

Figure – Schéma récapitulatif des facteurs modulateurs de l’inflammation

Le pouvoir phlogogène des agents infectieux

L’exemple des lipopolysaccharides des bactéries

Les autres facteurs de virulence

LES FACTEURS LIÉS À L’HÔTE (INTRINSÈQUES)

Les facteurs environnementaux et zootechniques

L’âge …

… et le stade physiologique influent sur la réponse inflammatoire
Les facteurs zootechniques
Les facteurs nutritionnels et métaboliques
Acidose et inflammation systémique
Déficit énergétique et acides gras non estérifiés
Encadré – Les hypothèses et les études sur les acides gras non estérifiés
Le stress oxydatif
Les facteurs génétiques de l’hôte
Les facteurs liés à l’espèce
Les facteurs individuels
CONCLUSION
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Foucras G

Gilles Foucras, DVM, PhD, Diplomate de l’European College
of Bovine Health and Management (ECBHM).
Gilles Foucras est professeur en Pathologie des ruminants
à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (INP-ENVT) et est responsable d’une équipe d’immunologie au sein de l’Unité Mixte de Recherches INRA/INP-ENVT, Interactions Hôtes-Agents Pathogènes (IHAP).
1993 : Diplômé de l’École vétérinaire de Toulouse (ENVT)
1995 : Doctorat vétérinaire, Université de Toulouse
1995-2000 : Assistant d’Enseignement et de Recherche Contractuel
en pathologie des ruminants (ENVT). Doctorant en Immunologie dans l’unité INSERM U28, Toulouse
2001-2003 : Chercheur Post-doctorant au Laboratoire d’Immunologie, National Institutes of Health, Bethesda, USA
2003-2013 : Enseignant chercheur en Pathologie des ruminants à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (INP-ENVT)