Étienne Petit
La stratégie de maîtrise collective de la B.V.D suppose de définir au préalable un objectif d’éradication du virus ou de cohabitation acceptable avec celui-ci. Les stratégies mises en place en Bretagne et en Bourgogne illustrent ces deux orientations possibles, justifiées par des contextes épidémiologiques, techniques, économiques et politiques différents.
En Bretagne, le caractère relativement isolé des élevages, la conduite en lot unique des élevages laitiers, la surveillance sur lait de tank permettent d’envisager une éradication par l’identification des élevages à circulation virale.
En Bourgogne, les contaminations de voisinage, la durée du pâturage, les pratiques d’allotements et le coût des contrôles sur prises de sang rendent difficile une prophylaxie sanitaire stricte et les éleveurs sont encouragés à se protéger contre la B.V.D par la vaccination. Chaque région a développé ses propres outils de suivi adaptés à son objectif.
La question se pose sur la cohabitation de ces deux stratégies et sur le choix d’une stratégie nationale. Le code des échanges défini au niveau national permet déjà de poser des règles harmonisées de garantie de bovins non I.P.I pour les échanges. Les vétérinaires praticiens doivent être conscients de ces enjeux afin de conseiller au mieux leurs clients éleveurs.
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