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Outils de dépistage des strongyloses gastro-intestinales chez les ovins

Philippe Jacquiet, Amandine Canellas , Marie Bonnefont, Françoise Prevot, Emmanuel Lienard, Marine Milhes, Christelle Grisez

N°29 - LA RÉSISTANCE AUX ANTHELMINTHIQUES et contrôle des strongyloses des ruminants - Utilisation des antibiotiques en filières monogastriques

Les infestations par les strongles gastro-intestinaux représentent toujours une menace pour la rentabilité des élevages ovins. Leur dépistage, première étape d’un traitement anthelminthique raisonné, peut être réalisé :

– par la mise en évidence directe du parasite (mise en évidence des vers lors d’autopsie pour certains d’entre eux comme Haemonchus contortus, des œufs par coprologie et des larves infestantes après coproculture) ou de son ADN (PCR temps réel sur les matières fécales) ;

– par la mesure des effets du parasitisme sur l’hôte (note d’état corporel, index de souillure de l’arrière-train par de la diarrhée et évaluation de la coloration de la muqueuse oculaire – méthode Famacha)

– ou encore par la mesure des réponses de l’hôte face à l’agression parasitaire (taux d’anticorps spécifiques et taux de pepsinogène sanguin).

Cet article se propose de faire une revue des intérêts et des limites de chacune de ces méthodes de dépistage.

Disciplines : Parasitologie, thérapeutique, diagnostic

Mots-clés : Strongyloses gastrointestinales, strongles, traitement anthelminthique, parasite, rentabilité, dépistage, coprologie, oeufs, larves, hôte, PCR temps réel, note d’état corporel, anticorps, méthode Famacha, index de souillure, taux de pepsinogène, ovins

PLAN DE L’ARTICLE
LA MISE EN ÉVIDENCE DIRECTE DU PARASITE OU DE SON ADN
L’analyse coprologique
Principe et réalisation
Encadré 1 – Analyse coprologique par flottation en lame de McMaster
L’interprétation des résultats
Tableau 1 – Éléments d’interprétation de résultats quantitatifs pour les strongles gastro-intestinaux
Tableau 2 – Répétabilité des mesures d’intensités d’excrétion d’œufs d’H. contortus chez des béliers infestés expérimentalement avec la méthode de flottation au sel de Mc Master
Signification pour apprécier la situation d’un troupeau
Encadré 2 – Coproscopie de mélange : intérêt et limites
Figure 1 – Réalisation de la coproscopie de mélange
Figure 2 – Corrélation entre coproscopie de mélange et moyennes de 15 mesures individuelles sur 172 séries de 15 individus
Tableau 3 – Risques de sous et de surestimation de l’intensité moyenne d’excrétion d’œufs par la coprologie de mélange en fonction du nombre d’individus dans l’échantillon
La coproculture
La PCR en temps réel : avantages et limites
Autopsie
LA MESURE DES EFFETS DU PARASITISME SUR L’HÔTE
La palpation dorso-lombaire des animaux
L’index de souillure de l’arrière-train par de la diarrhée
Figure 3 – Index de souillure de l’arrière-train par de la diarrhée
La méthode Famacha®
Figure 4 – Simplification de la notation de la couleur de la muqueuse oculaire
Le dosage du pepsinogène sanguin
LA MESURE DES RéPONSES DE L’HÔTE FACE AUX PARASITES
CONCLUSION
3 photos illustrent cet article.

Jacquiet P

Philippe Jacquiet, DVM, PhD, Diplomate of the European Veterinary Parasitology College. Philippe Jacquiet est Professeur de Parasitologie et de Maladies Parasitaires à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse. Il est membre de l’Unité Mixte Technologique “Santé des Petits Ruminants”
1986 : Diplômé de l’école nationale vétérinaire de Lyon
1988 : Diplômé de l’Institut d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux (Maisons-Alfort) et de la Faculté de médecine de Créteil (Henri Mondor)
1989 : Doctorat Vétérinaire, Université de Lyon
1989 – 1995 : Chef du Service de Parasitologie du Centre national d’élevage et de recherches vétérinaires de Nouakchott (République Islamique de Mauritanie) pour le Ministère Français de la Coopération
1995 : Docteur de l’Université de Montpellier II
1996 : Diplômé de l’Institut Pasteur de Paris (Immunologie Générale)
1997 – 2015 : Enseignant-chercheur à l’école nationale vétérinaire de Toulouse

Canellas A
Bonnefont M
Prevot F