Les virus Influenza porcins (VIPs) ont des capacités d’évolution importantes (mutation, délétion et réassortiment génétique) et de nouveaux virus peuvent également être introduits depuis l’étranger, ou à partir d’autres espèces, dont l’homme. Leur impact certain en santé animale et potentiel en santé publique rend leur surveillance nécessaire. Ainsi, depuis 2011, la France s’est dotée d’un réseau national de surveillance des VIPs, Résavip, qui permet d’approcher la diversité et la dynamique de ces virus en France métropolitaine. Son organisation se base sur un partenariat public-privé, une déclinaison opérationnelle régionale (animateur régional), des vétérinaires volontaires et s’inscrit dans le cadre de la Plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale.
Entre 2011 et 2014, 900 visites d’élevages ont eu lieu dans 714 élevages localisés dans 30 départements.
La moitié (51,2 p. cent) de ces visites ont permis de détecter la présence de VIPs. Dans un peu plus de trois quarts de cas (357/465) un virus a pu être identifié. Le virus avian-like swine H1avN1 a été identifié le plus fréquemment (73,9 p. cent des cas), suivi par le virus human-like reassortant swine H1huN2 (21,3 p. cent).
D’autres virus ont été détectés de façon occasionnelle : le virus H1N1pdm (1,6 p. cent), le virus human-like reassortant swine H3N2 (0,6 p. cent) et un virus réassortant de nouvelle génération, le virus rH1avN2 (1,1 p. cent).
Dans cinq cas (1,4 p. cent) un mélange viral a été détecté.
Disciplines : Épidémiologie, Maladies contagieuses, Maladies infectieuses
Mots-clés : virus Influenza porcins, santé animale, santé publique, réseau, surveillance, Résavip, visites d’élevage, porc