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Les causes de mortalité embryonnaire chez la jument

Aurélie Allard

Hors-série - Infertilité et subfertilité chez la jument et l'étalon

De nombreux facteurs contribuent à la survenue de l’interruption de la gestation avant le 40e jour chez la jument. Dans la littérature, les causes de mortalité embryonnaire sont divisées arbitrairement en facteurs maternels, embryonnaires et environnementaux.

Tout particulièrement, les modifications physiologiques relatives au vieillissement de l’endomètre et des gamètes jouent un rôle majeur dans les pertes embryonnaires.

C’est la disparition de la vésicule embryonnaire entre deux contrôles échographiques qui permet de diagnostiquer avec certitude une perte embryonnaire précoce. Il est alors nécessaire de prendre des mesures prophylactiques pour la chaleur suivante : réduire l’intervalle ovulation-insémination, traiter les endométrites persistantes post accouplement, corriger les défauts de conformation vulvaire, …

Le praticien doit pouvoir déceler les signes annonciateurs de mortalité embryonnaire afin de mettre en place si possible un traitement. D’où l’importance de réaliser un bon suivi en début de gestation chez les juments à risque.

L’offre thérapeutique est limitée et le recours à une supplémentation avec des progestagènes est fréquent. La biopsie de l’endomètre est un moyen simple et efficace de statuer sur le potentiel reproducteur d’une jument. Cet examen peut amener à avoir recours au transfert embryonnaire ou au transfert d’ovocyte et à l’ICSI. Néanmoins, quelle que soit la technique utilisée, les taux de réussite sont limités par l’âge des ovocytes.

Disciplines : Reproduction, thérapeutique
Mots clés : Pathologie de la reproduction, mortalité embryonnaire, étiologie, diagnostic, développement embryonnaire, transfert embryonnaire, progestagène, ovocyte, jument, équidés

INCIDENCE
Figure 1 – Taux cumulatif d’interruption de gestation entre J2 et J60 chez les juments fertiles et subfertilesEncadré 1 – Chronologie du développement embryonnaire chez le cheval
Tableau 1 – Chronologie du développement embryonnaire chez le cheval de J0 à J8
Tableau 2 – Chronologie du développement embryonnaire chez le cheval de J8 à J40

LES FACTEURS MATERNELS
Les facteurs endocriniens
Figure 2 – Représentation des profils hormonaux (progestérone et progestagènes) au cours de la gestation chez la jument
L’environnement tubaire
L’environnement utérin
L’état physiologique
L’âge
LES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX
Le stress
L’effet étalon
L’effet du moment de l’accouplement
Intervalle ovulation-insémination
L’utilisation des chaleurs de lait
Les facteurs iatrogènes
LES FACTEURS EMBRYONNAIRES
Encadré 2 – La gémellité, cas particulier de la mortalité embryonnaire
CONCLUSION

Aurélie Allard est Docteur Vétérinaire, Chef de Centre d’Insémination Equine et Diplomée du Collège Européen de Reproduction Animale (ECAR) – Spécialité Equine

1994-2004 : Etudes vétérinairse – École Nationale Vétérinaire de Lyon
2005 : Salariée à EmbryoTechnic – Le Merlerault (Orne)
2006-2007 : Salariée à Yeguada Ferrero – Palma de Mallorca, Iles Baléares
2008-2009 : Praticien libéral à Örebro – Suède, puis Couvains – Orne
2009-2012 : Résidence ECAR – VetAgro Sup
2013-2017 : Praticien libéral à Örebro – Suède (d’avril à août) et Lima – Pérou (de septembre à mars)