L’étalon de sport doit conjuguer carrière sportive et reproductrice. Cliniquement, le sport ne semble pas avoir d’effet sur la fertilité ou la qualité du sperme, mais des séances répétées d’entraînement standardisé sur tapis roulant ont montré des répercussions sur la qualité du sperme.
Les effets de l’exercice sur la qualité du sperme peuvent être expliqués par l’hyperthermie centrale transitoire observée chez un cheval. Une hyperthermie testiculaire induite expérimentalement entraîne une diminution de la qualité du sperme.
Cependant, la thermorégulation du testicule est assurée par les enveloppes testiculaires et par le plexus pampiniforme qui refroidit le sang irriguant le testicule. Les mesures de température testiculaire ont montré que la température scrotale n’augmente que légèrement lors de sessions d’entraînement classique alors que la température cutanée augmente fortement.
D’un point de vue endocrinien, les hormones du stress comme l’ACTH et les catécholamines produites pendant l’effort ont expérimentalement peu d’effet sur l’activité hormonale du testicule. Cependant, un entraînement irrégulier peut augmenter les concentrations en testostérone chez les étalons.
L’entraînement normal d’un étalon de sport semble peu influencer la qualité de son sperme. Cependant, pour éviter que l’entraînement ne soit soumis aux contraintes des demandes de saillie, la production de stocks de sperme congelé peut faciliter la gestion des deux carrières en parallèle.
Disciplines : Andrologie, endocrinologie, médecine sportive
Mots clé : Testicule, entraînement, étalon
SPORT ET FERTILITÉ
RÉGULATION ET EFFETS DE LA TEMPÉRATURE TESTICULAIRE
Tableau 1 – Affections entraînant de l’hyperthermie TesticulaireFigure 1 – Gestion de l’hyperthermie testiculaire
Chez l’étalon
Chez les mammifères
Figure 2 – Thermorégulation du sang arrivant dans le testicule par le plexus pampiniforme
Chez le cheval
LES EFFETS DE L’EXERCICE PHYSIQUE SUR LA RÉGULATION ENDOCRINE DE LA FONCTION DE REPRODUCTIONFigure 3 – Régulation hormonale de l’activité testiculaire
CONCLUSION