L’exploration biologique des affections hépatiques ne se limite pas à la mesure des activités enzymatiques et de la bilirubinémie. De nombreux examens biologiques s’offrent au praticien pour explorer les troubles fonctionnels associés à ces affections.

Cet article s’intéresse aux grands syndromes d’origine hépatique : ictère, polyuro-polydipsie, encéphalose hépatique et obésité.

Il explique comment utiliser la biologie clinique de façon raisonnée, afin de réaliser des examens complémentaires pertinents pour réaliser un diagnostic précis, nécessaire à la mise en place d’une thérapeutique adaptée.

L’examen histologique du foie est de plus en plus utilisé à des fins diagnostiques et pronostiques. L’interprétation des compte-rendus du pathologiste nécessite une bonne connaissance des principales lésions histologiques du foie et de leur signification.

Identifier les lésions élémentaires (nécrose, cirrhose, régénération nodulaire, fibrose, lipidose et cholestase) et leur distribution permet de préciser le processus pathogénique, de déterminer la cause et de prévoir son évolution.

Après avoir décrit les lésions primaires, l’auteur présente les lésions histologiques qui accompagnent les principales maladies hépatiques. De nombreuses coupes histologiques commentées accompagnées de schémas illustrent son propos.

Les hépatites chroniques regroupent un ensemble d’affections qui partagent une même évolution, une même expression clinique et des lésions anatomopathologiques similaires. Les facteurs déclenchant et les dérèglements immunologiques qui les précèdent sont cependant différents.

Fréquentes chez le chien, elles sont rares chez le chat. La plupart du temps, leur origine reste indéterminée. Elles évoluent sur plusieurs mois à plusieurs années. Comme dans la majorité des affections hépatiques, quelle que soit leur origine, les modifications biologiques ne permettent pas le diagnostic de certitude d’hépatite chronique. L’examen histologique est le seul moyen de préciser le diagnostic.

Après avoir rappelé les manifestations cliniques et présenté les différentes formes d’hépatites chroniques, l’auteur s’intéresse à l’exploration de ces affections et à la place des différents examens complémentaires.

Le traitement des affections hépatiques est désormais mieux précisé.

Les anti-inflammatoires stéroïdiens en constituent encore la pierre angulaire. Mais d’autres thérapeutiques sont également utilisées.

L’ascite et l’encéphalose relèvent d’une prise en charge spécifique qui est rappelée dans cet article.

L’auteur passe ensuite en revue la pharmacopée actuelle, qui donne désormais une large part aux antioxydants (s-adenosyl-methionine, silymarine) et aux cholérétiques (acide ursodésoxycholique, silymarine).

Les hépatites aiguës sont des affections graves chez le chien et le chat. Elles résultent de causes infectieuses, toxiques, immunitaires ou restent idiopathiques.

La conduite diagnostique passe par différentes étapes : confirmer l’atteinte hépatique, apprécier le fonctionnement du foie et établir un diagnostic étiologique.

Conjointement, des mesures thérapeutiques immédiates (fluidothérapie, transfusion, …) doivent être prises. Le clinicien doit s’efforcer de déterminer la cause, afin de proposer un traitement étiologique.

Les tumeurs hépatiques du chien et du chat sont peu fréquentes. Leurs signes étant peu spécifiques, l’hypothèse tumorale doit systématiquement être évoquée dans le diagnostic différentiel des affections hépatiques.

Ces tumeurs sont métastatiques dans plus de la moitié des cas chez le chien. Chez le chat, les plus fréquentes sont les tumeurs hématopoïétiques.

Les tumeurs hépatiques, qui peuvent être asymptomatiques, sont suspectées à l’issue de l’examen clinique ou des examens d’imagerie. Le diagnostic nécessite cependant d’être confirmé par la cytologie ou l’histologie.

Le pronostic est très variable : il dépend de la nature de la tumeur et de son extension. Le traitement chirurgical est envisageable pour les masses localisées. Les mastocytomes et les lymphomes relèvent de la chimiothérapie. Les métastases de tumeurs solides et les tumeurs primitives malignes sont de très mauvais pronostic.

L’échographie du foie est un examen complémentaire précieux dans l’exploration des affections hépatiques.

Les anomalies échographiques sont analysées suivant différents critères : taille et forme du foie, modifications d’échogénicité, diffuses ou localisées. L’interprétation reste cependant délicate, et les lésions sont rarement considérées comme pathognomonique. Les biopsies ou ponctions échoguidées doivent souvent être envisagées pour préciser le diagnostic.

Cet article développe les anomalies observables à l’échographie grâce à des clichés commentés à l’aide de schémas.

Les affections hépatiques du chat présentent des caractéristiques cliniques, pathologiques et thérapeutiques très différentes de celles du chien. Les lésions inflammatoires des voies biliaires (cholangite), associées par extension à des lésions du parenchyme hépatique (cholangio-hépatite), sont assez fréquentes.

Les signes cliniques étant non spécifiques, le recours aux examens de laboratoire est obligatoire. L’examen histopathologique est essentiel. La thérapeutique dépend en effet du type histologique en cause.

Cet article fait le point sur la classification de ces maladies récemment révisée par le groupe d’expert de la WSAVA (World Small Animal Veterinary Association). Il détaille les points clés des démarches diagnostique et thérapeutique, en particulier l’examen histopathologique.

La lipidose hépatique est l’affection du foie la plus fréquente dans l’espèce féline. Elle résulte d’une incapacité du foie à éliminer un afflux d’acides gras. Elle se rencontre d'ailleurs chez des individus initialement en surpoids. La lipidose secondaire est la plus fréquente : elle fait suite à un épisode d’anorexie, dont il convient de déterminer l’origine.

La lipidose est à suspecter chez tout chat adulte, initialement en surpoids, anorexique ou ayant maigri rapidement. Son traitement nécessite une hospitalisation souvent longue. La réalimentation assistée est indispensable à la guérison. Elle dure en moyenne 2 à 3 semaines mais doit parfois être poursuivie pendant 3 à 8 mois.

Cet article fournit tous les éléments nécessaires à une prise en charge optimale d’un cas de lipidose hépatique.

Il est indispensable d’adapter l’alimentation de l’insuffisant hépatique, compte tenu du rôle du foie dans la digestion, l’absorption, le remaniement, la synthèse de nutriments, et dans l’élimination des déchets du métabolisme.

Lors d’insuffisance hépatique, toutes les fonctions du foie ne sont pas altérées en même temps. L’alimentation est adaptée à la cause en tenant compte de la fonction hépatique déficiente.

Chez le chien, il convient de proposer en 1^ère intention un aliment à taux protéique limité jusqu'à stabilisation des signes cliniques, notamment lors d’encéphalose hépatique, sauf en cas d’hypoprotéinémie. Chez le chat, l’apport protéique minimal doit être maintenu.

Il existe d’importantes différences entre les aliments diététiques destinés à l’insuffisance hépatique spécifiquement, ou aux troubles gastro-entérologiques au sens large. L’alimentation ménagère est une option intéressante, si aucun aliment ne convient ou n’est accepté par le chien ou le chat. Quelques rations ménagères types sont présentées dans l’article pour chacune des espèces.

Une mucocèle biliaire est diagnostiquée chez un chien Yorkshire Terrier de 13 ans référé pour abattement, diarrhée et vomissements d’apparition aiguë, ainsi que pour une douleur à la palpation abdominale crâniale.

Si les analyses biochimiques sont certes en faveur d’une affection des voies biliaires extra-hépatiques, c’est l’examen échographique qui permet d’établir le diagnostic de certitude de mucocèle biliaire.

Le traitement observé est chirurgical et consiste en une cholécystectomie.

La mucocèle biliaire est une affection de type obstructive des voies biliaires extra-hépatiques définie par une accumulation anormale de mucus à l’origine d’une dilatation de la vésicule biliaire. Son étiologie est aujourd’hui mal connue.

Le diagnostic de mucocèle biliaire est échographique et le traitement est chirurgical, la cholécystectomie étant la technique la plus souvent décrite. Il s’agit d’une urgence chirurgicale lors de suspicion de rupture de la vésicule biliaire.

Une prise en charge diagnostique et thérapeutique adaptée doit autoriser un très bon pronostic avec une rémission complète des symptômes et une normalisation des paramètres biochimiques dès lors qu’il n’existe aucune complication postopératoire majeure.