5 | DOSSIER : LE PÉRIPARTUM - Conduites à tenir diagnostiques et thérapeutiques
résumé
Les données physiologiques
du post-partum et leurs conséquences
pour le suivi génital chez la jument
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Jean-François Bruyas
Pour utiliser les chaleurs de poulinage à bon escient, il est nécessaire de connaître les mécanismes physiologiques de cet œstrus et de l’involution utérine post-partum.
Le premier œstrus post-partum ne présente pas de différence fondamentale d’activité ovarienne, par rapport à ceux des autres cycles de juments maidens. Il existe, cependant, une variation saisonnière de la durée de l’œstrus et de l’intervalle poulinage-ovulation, et des dysfonctionnements sont possibles à la reprise de la cyclicité ovarienne, en particulier un anœstrus ou un hyperœstrus.
D’un point de vue hormonal, il n’existe pas non plus de différence majeure entre ce premier œstrus post-partum et les autres cycles des juments. L’involution utérine est rapide, elle est liée à l’activité contractile du myomètre, qui est très intense pendant la première semaine post-partum. Ces contractions aboutissent à une diminution rapide des dimensions de l’utérus en période puerpérale et à l’élimination de son contenu sous forme d’écoulements lochiaux. Le renouvellement de l’endomètre est également rapide, il redevient parfaitement fonctionnel vers le 14e jour post-partum. Ainsi, en dehors de troubles du post-partum, l’involution utérine est terminée dès le 14e jour, mais aucun critère clinique fiable ne permet de la tester lors des suivis des juments.
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