| DOSSIER :
ACTUALITÉS EN MALADIES MÉTABOLIQUES
La diarrhée épidémique porcine
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L’utilisation des antimicrobiens
en production laitière bovine
au Québec :
les exemples des infections mammaires
et respiratoires
David Francoz, Jean-Philippe Roy
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Comme dans de nombreux pays, l’utilisation judicieuse des antimicrobiens est actuellement un enjeu majeur en production laitière bovine au Québec. Cet article présente les informations sur l’utilisation des antimicrobiens dans ce pays en utilisant les exemples des infections respiratoire et intramammaire (IMM). Au Québec, les options thérapeutiques antimicrobiennes sont relativement limitées chez les vaches laitières. Les quelques données disponibles montrent que les infections IMM sont la principale cause d’utilisation des antimicrobiens chez les bovins laitiers. Les données de surveillance passive de l’antibiorésistance montrent peu d’évolution dans le temps pour la résistance des principaux agents responsables des infections respiratoires et IMM aux agents antimicrobiens. À l’intérieur de plusieurs programmes développés par les producteurs laitiers du Canada, différents plans d’action visant la prévention et la promotion de la santé animale, et ainsi la réduction d’utilisation des antimicrobiens doivent être élaborés conjointement par le producteur et le médecin vétérinaire. L’amélioration des outils diagnostiques pour identifier l’agent infectieux responsable est aussi mise de l’avant. La réalisation d’antibiogramme selon la technique de Kirby Bauer n’est pas encouragée pour les infections intra-mammaires. Cependant, elle peut être utile pour identifier les résistances au sein d’un groupe d’animaux, et aider à l’élaboration de protocole de traitement antimicrobien à la ferme. L’importance et la mise en place de ces protocoles sont finalement présentées aussi bien pour les infections respiratoires qu’intra-mammaires.
Disciplines : Thérapeutique, microbiologie, bactériologie, diagnostic, respiratoire Mots clés : Antibiorésistance, contrôle, antimicrobien test, intra-mammaire, mamelle, infection
PLAN DE L'ARTICLE
QUELS SONT LES ANTIMICROBIENS HOMOLOGUES ET QUELLES SONT LEURS UTILISATIONS CHEZ LES BOVINS LAITIERS AU QUEBEC ?
Un faible nombre de molécules homologuées chez les vaches laitières
Tableau 1 – Molécules antimicrobiennes homologuées pour le traitement et la prévention de la mammite bovine au Québec Tableau 2 – Liste des antimicrobiens homologués pour le traitement des infections respiratoires chez les bovins au Québec
Le traitement ou la prévention de la mammite, principale cause d’utilisation d’antimicrobiens
QUELLES DONNEES SUR L’ETAT DE LA RESISTANCE AUX ANTIMICROBIENS CHEZ LES BOVINS AU QUEBEC ?
Tableau 3 – Pourcentage de souches de Histophilus somni, Mannheimia Haemolytica et Pasteurella multocida classées comme résistantes selon la technique de diffusion sur gélose de Kirby-Bauer en 2011, 2102 et 2013 d’après le programme de surveillance passive de l’antibiorésistance du Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec
POUR UNE MOINDRE UTILISATION DES ANTIMICROBIENS : PROMOUVOIR LA PREVENTION ET LE CONTROLE DE MALADIES
SAVOIR POURQUOI L’ON TRAITE ET CE QUE L’ON TRAITE
Confirmer le diagnostic
Identifier les agents infectieux en cause
Encadré 1 - Critères pour identifier les animaux nécessitant un prélèvement pour culture de lait lors de la visite de suivi de troupeau et objectifs de ces prélèvements
Quelle utilité de ces tests biologiques pour les antibiogrammes ?
L’IMPORTANCE DE L’ECRIT DANS LA MISE EN PLACE DE PROTOCOLES DE TRAITEMENTS
Encadré 2 - Les points importants à prendre en compte pour mettre en place un protocole de traitement antimicrobiens Figure 1 - Exemple de protocole de traitement de la mammite clinique grade 1 ou 2 basé sur les résultats de la culture à l’aide de Petrifilm Figure 2 – Protocole de traitement antimicrobien sélectif au tarissement utilisé dans l’étude de Cameron et coll.
CONCLUSION
4 photos illustrent cet article
David Francoz est docteur vétérinaire, MSc,
diplômé du collège américain de médecine interne
1994-1998 : Etudes vétérinaires à l’école nationale
vétérinaire de Nantes 1998-2000 : Pratique en cliniques privées 2000-2003 : Résidence en médecine et chirurgie des animaux
de la ferme (emphase médecine) à la Faculté de médecine de Saint-Hyacinthe,
Québec 2002-2004 : Maitrise en sciences cliniques à la Faculté de
médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe, Québec 2003-2004 : Vétérinaire clinicien à l’hôpital des animaux de
la ferme, Faculté de médecine de Saint-Hyacinthe, Québec 2004-2015 : Professeur en médecine des animaux de la ferme,
Faculté de médecine de Saint-Hyacinthe, Québec |
| | 2 | DOSSIER : Actualités en maladies métaboliquesrésumé et plan de l'article
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L’impact des déséquilibres alimentaires,
énergétiques et azotés
sur les fonctions immunitaires des bovins
Didier Raboisson, Loïc De Marchi, Allain Millet, Samuel Gannac, Jean-Marie Ferraton, François Schelcher, Gilles Foucras | |
Les fonctions immunitaires des bovins sont altérées en péripartum et lors de déficit énergétique, de manière indépendante ou en interaction. Plusieurs déterminants biochimiques pourraient être impliqués, avec des éléments forts en faveur d’un effet des AGNE (acides gras non estérifiés) sur les lymphocytes et du β-hydroxybutyrate (BHB) sur les neutrophiles. L’impact du métabolisme azoté sur les leucocytes reste peu renseigné. La pertinence des essais sur l’impact de l’ammoniaque atmosphérique sur les leucocytes reste limitée, en raison des concentrations d’ammoniaque utilisées. Les excès d’azote soluble alimentaire semblent avoir des effets différents selon qu’ils sont aigus ou chroniques. - Lors d’excès aigu, le nombre de neutrophiles diminue, mais l’expression de la L-sélectine nécessaire à la diapédèse augmente. - Lors d’excès chroniques, les mécanismes oxydatifs à l’origine de la production des radicaux libres sont diminués.
Disciplines : Immunologie, Nutrition, Biochimie Mots-clés : Immunité, bovins, métabolisme, neutrophiles, lymphocytes, azote, déficit énergétique, β-hydroxybutyrate, acides gras non estérifiés
PLAN DE L'ARTICLE
Encadré 1 – Les catégories de cellules immunitaires correspondant aux types d’immunité, innée ou acquise Encadré 2 – La réponse neutrophilique et lymphocytaire Tableau 1 – Principaux tests d’évaluation des fonctions des neutrophiles
BILAN ÉNERGÉTIQUE ET IMMUNITÉ
Bilan énergétique et fonctions lymphocytaires
Bilan énergétique et fonctions neutrophiliques
Figure 1 – Les différentes étapes de la réponse neutrophilique Figure 2 – L’explosion respiratoire (ou burst oxydatif) à l’origine de la mort de la bactérie Myélopéroxydase Encadré définitions - Essais in vitro, ex vivo et in vivo Tableau 2 – Évaluation des fonctions des neutrophiles en péripartum et lors de déficit énergétique Encadré 3 – La relation entre fonction immunitaire et syndrome urémique
APPORTS AZOTÉS ET IMMUNITÉ
Déficit d’apport azoté
Fonction immunitaire et ammoniaque chez les bovins
L’évaluation ex vivo des fonctions immunitaires lors d’excès d’azote soluble aigus et chroniques chez les bovines
Tableau 3 – Protocole expérimental de l’évaluation des fonctions immunitaires lors d’excès d’azote soluble Tableau 4 – Fonctions immunitaires lors d’excès d’azote soluble Figure 3 – Effets propres de l’animal, de la période et de la ration, de l’ammoniaque sanguin ou de l’urée sur la numération sanguine en neutrophiles dans l’essai 1 Encadré 4 - Comptage cellulaire somatique et urée du lait Figure 4 – Effets propres de la ration, de l’ammoniaque sanguin ou de l’urée sur l’expression de L-sélectine (CD62L, essai 1) et sur le burst oxydatif (essai 2) lors d’excés d’azote solubles (effets propres de l’animal et de la période non montrés)
CONCLUSION
Didier Raboisson est maître de conférences à l’École nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT)
2004 : Diplômé de l’ENVT 2003-2004 : Assistant en clientèle Charolaise (Dr André Meyus, Montmarault, 03) 2004 : Docteur Vétérinaire 2004-2005 : Internat en Clinique des Ruminants (Pathologie des Ruminants, ENVT) 2005-2011 : Résident en Gestion de la Santé des Bovins (Pathologie des Ruminants, ENVT) 2007 : Master Ruralité et dynamiques territoriales à l’Institut National Polytechnique de Toulouse 2008-2011 : Doctorant d’Université à l’Institut National Polytechnique de Toulouse 2011 : Doctorat d’Université à l’Institut National Polytechnique de Toulouse 2011 : Spécialiste Européen en Gestion de la Santé des bovins (European College of Bovine Health Management Diplomate)
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| | 3 | DOSSIER : Actualités en maladies métaboliquesrésumé et plan de l'article
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Impact sanitaire et zootechnique
de la cétose subclinique :
méta-analyse et synthèse
Didier Raboisson, Elise Maigné, Michaël Mounié | |
La cétose subclinique est connue pour être associée à un risque accru de développer diverses maladies et être responsable de baisses des performances de production et de reproduction. L’objectif poursuivi ici est de faire un bilan sur ces risques. Les risques relatifs ou odd ratio (IC 95 p. cent) à retenir en pratique sont de : - 3,33 (2,60 - 4,25) pour le déplacement de caillette à gauche ; - 5,38 (3,27 - 8,83) pour la cétose clinique ; - 1,92 (1,60- 2,30) pour la réforme précoce (incluant la mort) ; - 1,75 (1,54 - 2,01) pour la métrite puerpérale ; - 1,52 (1,20 - 1,93) pour la rétention placentaire ; - 1,61 (1,24 - 2,09) pour les mammites cliniques ; - 2,01(1.64 - 2,44) pour les boiteries ; - 1,42 (1,26 - 1,60) pour une augmentation par deux des concentrations cellulaires du lait. Les pertes de production laitière annuelles (305 jours) strictement associées à la cétose subclinique sont de 251 ± 73 kg de lait, lorsqu’elles sont liées à la présence de déplacement de caillette, à une cétose subclinique, à une métrite puerpérale et à une rétention placentaire. L’odd ratio (IC 95 p. cent) de la réussite à la 1ère insémination animale (IA1) en cas de cétose est de 0,67 (0,53 - 0,83). L’intervalle vêlage IA1 et vêlage IAF (insémination artificielle fécondante) sont réduits de 8 et de 16 à 22 jours, en cas de cétose subclinique comparé à l’absence de cétose subclinique.
Disciplines : Maladies métaboliques, nutrition, reproduction, épidémiologie Mots-clés : Vache laitière, déficit énergétique, cétose, facteur de risque, production, modèles
PLAN DE L'ARTICLE
COMMENT SONT DÉFINIS LES CRITÈRES DIAGNOSTIQUES DE LA CÉTOSE SUBCLINIQUE ?
Interdépendance entre le seuil diagnostique de la cétose subclinique et les risques sanitaire et zootechnique en cas de cétose succinique
Figure 1 – Méthode de définition des critères diagnostique de cétose subclinique Tableau 1 – Seuils de BHBA et AGNE utilisés pour définir la cétose succinique
Les valeurs des risques de désordres sanitaires et zootechniques lors de cétose subclinique restent influencées par les variables incluses dans les modèles statistiques
Tableau 2 – Synthèse des résultats obtenus dans la méta-analyse et revue de la littérature
LIEN ENTRE CÉTOSE SUBCLINIQUE ET TROUBLES DE SANTÉ
Déplacement de caillette
Cétose clinique, réforme précoce et métrite puerpérale
Rétention placentaire, mammites et boiteries
Figure 2 – Valeurs brutes et corrections apportées pour la méta-analyse portant sur le déplacement de caillette à gauche
CÉTOSE SUBCLINIQUE ET PRODUCTION DE LAIT
Tableau 3 – Modèles sources : l’association entre cétose subclinique et production laitière
CÉTOSE SUBCLINIQUE ET REPRODUCTION
CONCLUSION
1 photo illustre cet article
Didier Raboisson est maître de conférences à l’École nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT)
2004 : Diplômé de l’ENVT 2003-2004 : Assistant en clientèle Charolaise (Dr André Meyus, Montmarault, 03) 2004 : Docteur Vétérinaire 2004-2005 : Internat en Clinique des Ruminants (Pathologie des Ruminants, ENVT) 2005-2011 : Résident en Gestion de la Santé des Bovins (Pathologie des Ruminants, ENVT) 2007 : Master Ruralité et dynamiques territoriales à l’Institut National Polytechnique de Toulouse 2008-2011 : Doctorant d’Université à l’Institut National Polytechnique de Toulouse 2011 : Doctorat d’Université à l’Institut National Polytechnique de Toulouse 2011 : Spécialiste Européen en Gestion de la Santé des bovins (European College of Bovine Health Management Diplomate)
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| | 4 | DOSSIER : Actualités en maladies métaboliquesrésumé et plan de l'article
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Impact économique
de la cétose subclinique :
aide à la prise de décision en élevage
Didier Raboisson | |
La cétose subclinique représente l’entité pathologique dominante de la vache laitière en début de lactation. Evaluer son impact économique est donc d’un intérêt majeur. Or, la cétose subclinique est associée à une dégradation de nombreux paramètres zootechniques et sanitaires, rendant l’analyse économique complexe. L’évaluation du coût de la cétose subclinique a été réalisée à partir des risques relatifs de troubles chez les bovins atteints de cétose subclinique et du coût unitaire de chaque trouble. Le coût de la cétose subclinique a ainsi été évalué à 257€ par vache avec cétose subclinique [IP95%=72-442€], avec des valeurs moyennes basses et hautes à 177€ [IP95%=16-338€] et 301€ [IP95%=109-492€].
Disciplines : Maladies métaboliques, Nutrition, Economie Mots-clés : Cétose subclinique, Filière lait, Coût, Bovins, Vache laitière
PLAN DE L'ARTICLE
UN CAS DE CÉTOSE SUBCLINIQUE COÛTE AU TOTAL 257 EUROS
Tableau 1 – Coût total de la cétose subclinique de la vache laitière
LE NIVEAU DE PRODUCTION ET LE COÛT ALIMENTAIRE INFLUENCENT PEU LE COÛT TOTAL DE LA CÉTOSE SUBCLINIQUE
Tableau 2 – Sensibilité des estimations économiques de la cétose subclinique par rapport aux marges sur coût alimentaire
LES MODALITÉS D’EXPRESSION DU COÛT TOTAL DE LA CÉTOSE SUBCLINIQUE
COMMENT LES DIFFÉRENTES COMPOSANTES CONTRIBUENT AU COÛT TOTAL
Figure 1 – Ventilation du coût total de la cétose subclinique (257e) selon ses différentes composantes Tableau 3 – Exemple de budget partiel appliqué à la cétose subclinique intégrant les résultats de la présente étude Encadré fiche pratique - Une méthode pour limiter les risques de surestimation Tableau 4 – Exemple du coût total lié à la rétention placentaire dans un élevage avec prévalence de cétose subclinique à 30 p. cent, comparé à un élevage avec une prévalence de 10 p. cent Tableau 5 – Paramètres d’entrée du modèle
CONCLUSION
Comment utiliser ces données en pratique ?
1 photo illustre cet article
Didier Raboisson est maître de conférences à l’École nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT)
2004 : Diplômé de l’ENVT 2003-2004 : Assistant en clientèle Charolaise (Dr André Meyus, Montmarault, 03) 2004 : Docteur Vétérinaire 2004-2005 : Internat en Clinique des Ruminants (Pathologie des Ruminants, ENVT) 2005-2011 : Résident en Gestion de la Santé des Bovins (Pathologie des Ruminants, ENVT) 2007 : Master Ruralité et dynamiques territoriales à l’Institut National Polytechnique de Toulouse 2008-2011 : Doctorant d’Université à l’Institut National Polytechnique de Toulouse 2011 : Doctorat d’Université à l’Institut National Polytechnique de Toulouse 2011 : Spécialiste Européen en Gestion de la Santé des bovins (European College of Bovine Health Management Diplomate)
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| | 5 | DOSSIER : Actualités en maladies métaboliquesrésumé et plan de l'article
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Cétose subclinique
en élevage allaitant :
prévalence et impact sanitaire
Marine Egal | |
A ce jour, l’existence de cétose subclinique chez les bovins allaitants reste mal documentée. Pourtant, leur amaigrissement, important parfois, observé en début de lactation amène à s’intéresser à ce trouble. L’objectif de cette étude est de définir la prévalence de cétose subclinique chez la vache allaitante et d’analyser l’association entre cétose subclinique de la vache et troubles sanitaires de la vache et du veau. 327 vaches allaitantes de 13 élevages ont été incluses. La concentration plasmatique postpartum en bétahydroxybutyrate (P-[BHBA]) a été mesurée et l’ensemble des données sanitaires concernant le couple mère-veau a été recueilli. Le diagnostic de cétose subclinique a été établi à partir des associations reliant P-[BHBA] ≥ 0,5, 0,6, 0,7 ou 0,8 mmol/L et les troubles postpartum.
Les vaches avec P-[BHBA] ≥ 0,8 mmol/L ont un risque relatif de 15, 11 et 7 d’avoir eu respectivement une métrite puerpérale, une gémellité et une rétention placentaire, comparées aux vaches avec P-[BHBA] < 0,8 mmol/L. Les veaux des mères avec P-[BHBA] ≥ 0,5 ou 0,6 mmol/L ont un risque relatif de 1,9 ou 1,8 d’avoir une diarrhée comparés aux veaux des mères avec P-[BHBA] < 0,5 ou 0,6 mmol/L. Ce risque relatif est de 4,0 pour P-[BHBA] ≥ 0,8 mmol/L dans certaines conditions. En retenant le seuil de 0,8 mmol/L pour P-[BHBA], la prévalence de cétose subclinique en élevage allaitant serait de 6,1 p. cent.
Disciplines : Maladies métaboliques, nutrition, économie Mots-clés : Cétose subclinique, amaigrissement, élevage allaitant, coût, bovins
PLAN DE L'ARTICLE
DES CONCENTRATIONS PLASMATIQUES EN P-[BHBA] DES VACHES MODÉREMENT ÉLEVÉES ET ASSOCIÉES À DES TROUBLES SANITAIRES CHEZ LA VACHE
Encadré 1 - Méthodologie Tableau 1 – Associations entre les concentrations plasmatiques en BHBA (mmol/L) des vaches et leurs troubles sanitaires considérés isolément
LES TROUBLES SANITAIRES DES VEAUX SONT ASSOCIÉS À DES CONCENTRATIONS PLASMATIQUES EN BHBA DES MÈRES ÉLEVÉES
Tableau 2 – Associations entre les concentrations plasmatiques en BHBA (mmol/L) des vaches et les troubles sanitaires de leurs veaux
DISCUSSION ET CONCLUSION
1 photo illustre cet article
Marine Egal est docteur vétérinaire
2008-2013 : Etudes vétérinaires à l'école de Toulouse 2013 : Salariée à la clinique mixte de Landos (Haute-Loire) 2013-2014 : Salariée à la clinique mixte de Mauriac (Cantal)
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| | 6 | DOSSIER : Actualités en maladies métaboliquesrésumé et plan de l'article
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Les indicateurs biochimiques
du déficit énergétique lors du peripartum
chez les vaches laitières
Guillaume Forgeat, Loïc Commun | |
Le peripartum constitue une étape clé du cycle physiologique d’une vache laitière, caractérisée par des modifications importantes des besoins et une adaptation nécessairement très fine du métabolisme énergétique. Les perturbations pathologiques de ce métabolisme sont fréquentes à cette période, celles-ci provoquent des pertes économiques directes et indirectes en favorisant d’autres troubles, tels que l’infertilité par exemple. Il est donc important de les diagnostiquer précocement pour agir au plus vite. C’est dans ce contexte que de nouveaux indicateurs trouvent leur intérêt. Les Acides Gras Non Estérifiés (AGNE) sanguins mettent en évidence une lipomobilisation excessive avant même que la vache ait vêlé. Jusqu’alors, ce dosage présentait l’inconvénient majeur de devoir être réalisé en laboratoire spécialisé, mais un nouvel appareil portable nous a permis de nous affranchir de cela : le lecteur DVM NEFA. Au cours d'une étude, nous avons voulu vérifier la fiabilité de ce lecteur, et étudier la capacité prédictive de ce dosage en prepartum en termes de détection de « future cétose » pouvant survenir après vêlage. Pour cela, 96 vaches laitières de la Bresse ont été prélevées avant et après vêlage durant l’hiver 2012-2013 (Montbéliardes et Prim’Holstein). Les prélèvements avant-vêlage ont permis des dosages sanguins d’AGNE avec cet appareil, ainsi qu’en laboratoire de référence. Les prélèvements après-vêlage, ont été utilisés pour doser le béta-hydroxybutyrate (BHB) sanguin afin de détecter les vaches en cétose après vêlage (i.e. BHB>1,2 mmol/L).
Nos résultats montrent que les concentrations en AGNE dosées par le lecteur DVM NEFA sont très bien corrélées à celles fournies par le laboratoire (r=0,96). Toutefois, le lecteur surestime légèrement les valeurs de concentration en AGNE ; cette surestimation est linéaire. D’autre part, la concentration en AGNE dans les 10 jours prepartum permet de prédire qu’une vache va ou non développer une cétose après vêlage : ainsi, dans notre étude, une vache ayant présenté une concentration en AGNEprepartum> 0,29 mmol/L avec le lecteur DVM NEFA a 9,6 fois plus de risque de développer une cétose après vêlage. La sensibilité associée à ce seuil de 0,29 mmol/L est de 77,3 p. cent et la spécificité de73,9 p. cent. Le seuil trouvé avec cet appareil correspond à un seuil de 0,15 mmol/L au laboratoire. Le dosage des AGNE est à privilégier avant vêlage, avec une bonne capacité de prédiction de la cétose subclinique du début de lactation, à partir d’analyses réalisées dans les 14 j prepartum (et de préférence dans les 10 j prepartum).
Disciplines : Biochimie, nutrition, diagnostic Mots-clés : Cétose, indicateur, peripartum, analyse, bandelettes, spectrophotomètre, dosage, déficit énergétique, vaches laitières, bovins
PLAN DE L'ARTICLE
Encadré définitions Tableau 1 – Seuil de caractérisation de la cétose subclinique selon différents auteurs Figure 1 - Protocole expérimental de notre étude Encadré en pratique - Le spectrophotomètre DVM NEFA : comment l’utiliser ? quels sont les coûts ?
RÉSULTATS ET DISCUSSION
Les avantages de cet appareil
Figure 2 – Résultats obtenus avec le DVM NEFA sur tube sec (Idexx) au cabinet en fonction des valeurs fournies par le laboratoire de biochimie sur tube EDTA (= méthode de référence) Figure 3 – Recherche d'un effet seuil
VALEUR PRÉDICTIVE DU DOSAGE DU BHB AVANT VÊLAGE
VALEUR PRÉDICTIVE DU DOSAGE DES AGNE AVANT VÊLAGE
Encadré en pratique - Conduite à tenir face à une vache à risque de cétose succinique
CONCLUSION
4 photos illustrent cet article
Guillaume Forgeat est vétérinaire praticien pour le groupe vétérinaire UNIVET Digoin-Gueugnon
2013 : Diplôme de l'Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon (ENVL) 2013-2014 : Vétérinaire praticien à Génelard (71) 2014-2015 : Vétérinaire praticien à Digoin (71) |
| | 7 | PORCS - La diarrhée épidémique porcinerésumé et plan de l'article
La diarrhée épidémique porcine
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Nicolas Rose, Béatrice GraslandDepuis 2013, une épizootie sévère de diarrhée épidémique porcine (DEP) affecte les états-Unis et s’étend aujourd’hui à plusieurs pays dans le monde.
Les signes cliniques sont une diarrhée aqueuse pouvant être accompagnée de vomissements. Les porcelets sous la mère sont les animaux principalement affectés et les taux de mortalité observés chez cette catégorie d’animaux lors de cette épizootie atteignent 95-100 p. cent.
Les animaux adultes peuvent être touchés mais le taux de mortalité est au maximum de 5 p. cent.
La maladie est causée par un Alphacoronavirus appelé virus de la DEP (vDEP) et qui ne présente pas de caractère zoonotique.
Les nouveaux variants de vDEP isolés depuis 2013 montrent une pathogénicité apparente accrue par rapport aux souches de vDEP circulant dans les années 80 en Europe et par rapport aux souches “InDel” isolées ultérieurement aux USA. Les données épidémiologiques mettent en évidence, qu’au delà des animaux vivants infectés, le vDEP peut être propagé efficacement par l’activité humaine lors d’intervention dans les élevages (transport mécanique), ou par l’intermédiaire de matériel contaminé.
En France, la DEP a été ajoutée à la liste des dangers sanitaires de première catégorie rendant obligatoire la déclaration de tous cas de DEP.
En cas d’introduction en France, seule une identification rapide du ou des premiers cas suivi d’une mise en place rapide de mesures de gestion combinées à des mesures de biosécurité strictes serait en mesure de limiter la propagation de la maladie.
Disciplines : Maladies infectieuses, maladies contagieuses, épidémiologie, virologie Mots-clés : Diarrhée, épizootie, diagnostic, réglementationPLAN DE L'ARTICLEFigure 2 – Arbre phylogénétique basé sur la séquence nucléotidique du gène S de 53 souches de vDEP réalisé à l’aide du logiciel VNTI (Invitrogen) (adapté de Wang et al., 2014)
DESCRIPTION CLINIQUE ET LÉSIONNELLE,DIAGNOSTIC
Signes cliniques et lesions
Diagnostic
Diagnostic différentiel
Diagnostic de certitude
ÉPIDÉMIOLOGIE
Transmission du virus
La transmission oro-fécale et la transmission aérienne
La transmission par les semences
La transmission par voie alimentaire
La résistance du virus
SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE DANS LE MONDE
Figure 3 – Pays dans lesquels des car de DEP ont été décrits depuis 2013avec par pays, l’ordre de grandeur du nombre d’élevages affectés par la DEP à la date de février 2015 (le nombre de cas prend en compte tous les variants de vDEP)
En Amérique
Figure 4 – Incidence hebdomadaire de la DEP aux USA depuis le début de l’épizootie en avril 2013 d’après les données de confirmation de laboratoire
En Asie
En Europe
En Italie
Au Royaume-Uni, au Danemark, en Belgique, en Allemagne et en France
CONCLUSION
3 photos illustrent cet article
Nicolas Rose est docteur vétérinaire, membre
du collège Européen du management de la santé du porc (ECPHM) et de santé
publique vétérinaire (ECVPH)
1990 - 1994 : Etudes vétérinaires à l'école nationale vétérinaire de Nantes 1995 - 1998 : Ingénieur de recherche dans l'unité épidémiologie - filière avicol (Cneva - Ploufragan) 2002 : Doctorat d'université (Université Claude Bernard, Lyon 1) 2009 : Habilitation à diriger les recherches (HDR, Université Rennes 1) 1998 - 2012 : Ingénieur de recherche dans l'unité épidémiologie - filière porcine (AFSSA puis Anses - Laboratoire de Ploufragan) Depuis 2012 : Chef de l'unité épidémiologie et bien-être du porc (Anses - Laboratoire de Ploufragan) |
| | 8 | COMPRENDRE ET AGIR - NUTRITIONrésumé et plan de l'article
Cas pratiques de nutrition -
études de cas en alimentation
des ruminants :
niveau d’apport protéique
pour les vaches en lactation
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| Francis Enjalbert Apporter davantage de protéines aux vaches laitières que proposent les recommandations françaises actuelles est une pratique courante. Elle permet d’augmenter la production laitière.
Elle permet de mieux exprimer le potentiel de production, mais doit prendre en compte les impacts économiques et environnementaux. Disciplines : Nutrition Mots-clé : Ration, alimentation, recommandation, protéines, matières premières, apport, coût
Tableau 1 – Ration de base équilibrée à 25 kg de lait (logiciel Larelev) Tableau 2 - Valeur énergétique et protéique de la ration COMMENT AMÉLIORER CETTE RATION DE BASE POUR EXPRIMER LE POTENTIEL DES ANIMAUX
Tableau 3 - Ration de base réajustée (logiciel Larelev)
Tableau 4 - Valeur alimentaire de la ration réajustée DISCUSSION
Les recommandations de l’Inra en cours de réévaluation
CONCLUSION
1 photo illustre cet article.
Francis Enjalbert est docteur vétérinaire, PhD, Diplomate de l’European College of Veterinary and Comparative Nutrition (ECVCN). Il est professeur de Nutrition et alimentation animales à l’Institut national polytechnique de Toulouse - École nationale vétérinaire de Toulouse (INPT-ENVT)
1980 : Diplômé de l’école nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT) 1981 : Doctorat vétérinaire, Université de Toulouse 1985 : Agrégé des écoles nationales vétérinaires en Alimentation animale 1994 : Doctorat de l’Institut national polytechnique de Toulouse, spécialité Productions animales et Qualité des denrées. Depuis 1982 : Maître-assistant, Maître de Conférences, puis Professeur à l’ENVT
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| | 9 | COMPRENDRE ET AGIR - ENJEUX ECONOMIQUESrésumé et plan de l'article
La nouvelle PAC
et ses conséquences en élevage
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| Pierre Sans A
Discipline : Economie Mots-clé : Economie, Politique Agricole Commune, Elevage
PLAN DE L'ARTICLE
Figure 1 – Évolution du budget de la PAC sur la période 2013 - 2020 (Source : Union européenne - DG Agri)
L’ÉVOLUTION DES OUTILS DE LA PAC
LA FRANCE ACCENTUE LE COUPLAGE DES AIDES ET MARQUE SON SOUTIEN À L’ÉLEVAGE
I.2. Le choix de la France concernant les aides decouples
Figure 2 – Évolution des aides directes du 1er pilier de la PAC (hors transfert) pour la France (Source : d’après [6])
L’affectation des soutiens couples
Tableau - Enveloppes des aides couplées animales à partir de 2015
CONCLUSION
2 photos illustrent cet article.Pierre Sans est docteur vétérinaire, docteur en Sciences économiques et titulaire d’une Habilitation à Diriger les Recherches en Sciences économiques. Il est actuellement Professeur à l’INP-ENV de Toulouse.
1986-1990 : Études vétérinaires à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse 1992- : Enseignant-chercheur à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse.
Depuis la création de du NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire élevages et santé en 2006, il est membre du comité de rédaction et responsable de rubrique "Enjeux économiques".
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| | 10 | FMC Vet - formation médicale continue - ÉTUDE DE CASrésumé et plan de l'article
Réticulites traumatiques accidentelles
en série sur deux troupeaux
de vaches laitières | |
| Emmanuel Devaux
Parmi les nombreux troubles digestifs observés chez la vache laitière les pathologies liées à l’ingestion de corps étrangers contondants sont fréquentes. La survenue brutale dans deux élevages d’un nombre de cas important de vaches présentant les symptômes d’une réticulo-péritonite traumatique sans que les lésions de péritonite et/ou de péricardite ne soient systématiquement observées a contraint les vétérinaires à affiner leurs investigations.
Les vaches atteintes évoluent progressivement, plus ou moins rapidement, vers un état de cachexie et, soit vers un abattage de sauvetage, vers l’euthanasie ou la mort naturelle. Des autopsies ne permettent pas de mettre en évidence les lésions de péritonite et de péricardite fréquentes dans la réticulo-péritonite traumatique.
Une source de corps étrangers de petite taille est identifiée dans chaque élevage. Des inclusions radio-opaques sont observées dans la paroi des réseaux radiographiés. Si le traitement chirurgical est envisageable dans la RPT et peut donner de bons résultats, l’identification de la RT est essentielle car seuls le traitement médical, symptomatique, peut être alors envisagé. La décision d’abattage doit être envisagée rapidement, avant qu’un traitement lourd ne soit mis en place et que l’animal ne soit devenu une non valeur économique.
L’identification de l’origine de ces corps étrangers est utile dans le cadre d’une prise en charge soit par le biais d’une garantie mortalité « coup dur », soit en recours si le fauteur de troubles peut être identifié.
Discipline : Gastroentérologie Mots-clés : Pathologie, digestion, diagnostic, réticulite, corps étranger, série
PLAN DE L'ARTICLE
COMMÉMORATIFS
L’élevage A
L’élevage B
SYMPTÔMES CLINIQUES
Tableau 1 - Répartition des animaux atteints dans l’élevage A Figure 1 - Répartition des animaux atteints dans l’élevage A Tableau 2 - Mortalité annuelle dans le troupeau A Tableau 3 - Mortalité annuelle dans le troupeau B
L’élevage A
Figure 2 - Mortalité mensuelle du troupeau A
L’élevage B
Figure 3 - Mortalité mensuelle du troupeau B
AUTOPSIES
DISCUSSION : RÉTICULITE TRAUMATIQUE OU RÉTICULO-PÉRITONITE ?
L’intérêt des examens d’imagerie
De la réticulo-péritonite traumatique à la réticulite traumatique
Diagnostic
TRAITEMENT ET PRISE EN CHARGE
CONCLUSION
6 photos illustrent cet article
Emmanuel DEVAUX est vétérinaire inspecteur et conseil en élevages, santé et gestion des troupeaux et en sécurité sanitaire des aliments d'origine animale
1985 : Diplômé de l’Ecole Vétérinaire de Nantes (ENVN) 1987 : Doctorat vétérinaire, Université de Nantes 2005 : D.U. Expertise Judiciaire 1985-1989 : Assistant en clientèles mixtes à prédominance rurale 1989-2005 : Praticien en clientèle mixte 2005-2013 : Praticien-conseil en élevages, santé et gestion des troupeaux et en sécurité sanitaire des aliments d'origine animale
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| Test clinique - Les réponses |
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