Le recours aux examens biologiques est devenu incontournable dans la pratique équine quotidienne. Alors que les signes cliniques, le plus souvent non spécifiques d’une affection précise, permettent d’établir un diagnostic différentiel et de proposer des hypothèses diagnostiques, les examens biologiques aident à orienter ou à confirmer le diagnostic.

Le mode, la qualité, le conditionnement et l’acheminement des prélèvements sont cruciaux pour assurer la fiabilité et la validité des résultats obtenus.

Le recours aux analyses de laboratoire en complément de l’examen clinique est devenu une pratique courante en médecine équine.

La phase post-analytique correspond à l’interprétation des résultats et doit guider le clinicien dans la prise en charge du cas.

Les valeurs de l’animal générées par l’analyseur sont comparées à un intervalle de référence et les causes possibles de déviation vis-à-vis de cet intervalle sont évaluées en fonction de l’histoire du cas, des données épidémiologiques et des trouvailles de l’examen clinique.

L'endoscopie est une technique décrite chez le cheval depuis les années 1970.

Son utilisation est primordiale dans le diagnostic des affections des voies respiratoires, qu'elles soient de nature infectieuse (gourme, mycose des poches gutturales, bronchopneumonie), inflammatoire, tumorale ou fonctionnelle (obstruction des voies respiratoires à l'exercice).

L'endoscopie est également le seul moyen de diagnostiquer les ulcères gastriques chez les chevaux adultes et les poulains, et elle constitue un examen de choix dans l'évaluation des atteintes urinaires ou génitales.

Disciplines : Anesthésie, Médecine, Chirurgie, Diagnostic

Disciplines : ophtalmologie, imagerie

Disciplines : Reproduction, diagnostic, maladies infectieuses, cytologie, bactériologie

Jean-François Bruyas est docteur vétérinaire, PhD,
habilité à diriger des recherches (HDR) (Rennes 1),
diplômé ECAR (European College of Animal Reproduction),
chef de Centre d’insémination artificielle dans les espèces
chevalines et asines. Il est professeur agrégé des écoles nationales vétérinaires (ENV) en pathologie de la reproduction à l'école nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation, Nantes-Atlantique (ONIRIS).

1984 : Diplômé de l'école nationale vétérinaire de Toulouse
1986 : Doctorat Vétérinaire, Lauréat de l'Université Paul Sabatier de Toulouse
1984-1985 : Service national comme vétérinaire biologiste aspirant section équestre du prytanée militaire de la Flèche
1984-1986 : Aides et remplacements en clientèles vétérinaires rurales ou mixtes
1986-1987 : Vacataire d'enseignement clinique en Pathologie de la reproduction à l' l'école nationale vétérinaire de Nantes (ENVN)
Depuis 1987 : Enseignant - chercheur en Pathologie de la reproduction à l'ENVN (ONIRIS), et professeur depuis 1998
1990 : Diplôme d'études approfondies (DEA) de Physiologie de la reproduction de l'Université Pierre et Marie Curie
1994 : Admission au concours d'agrégation de Pathologie de la reproduction des ENV
1997 : Thèse de doctorat de l’école nationale supérieure agronomique de Rennes, sur la cryoconservation des embryons équins
2007-2015 : HDR (habilitation à diriger les recherches) – mention Sciences de la vie - Université Rennes 1 sur les travaux de recherche en reproduction équine (maîtrise des cycles œstraux, (polyovulation, induction de l'ovulation) cryoconservation des embryons équins, risques sanitaires de transmission des EHV1 et 4 par le sperme et les embryons équins)

Disciplines : Diagnostic, dermatologie, anatomo-pathologie

Disciplines : Diagnostic, Biologie, laboratoire

Disciplines : Anatomie pathologique, diagnostic

Disciplines : Anatomie pathologique, diagnostic

L’hémostase est un processus complexe qui implique de nombreux éléments cellulaires et plasmatiques impliqués dans la formation du caillot.

Les mécanismes comprennent trois composantes : l’hémostase primaire, l’hémostase secondaire (coagulation) et la fibrinolyse.
Ces trois composantes sont régulées de façon à maintenir un équilibre entre les facteurs d’activation et d’inhibition afin de prévenir à la fois les saignements et les complications thrombotiques.

Chez les chevaux, un déséquilibre de l’hémostase est souvent documenté chez les chevaux très malades, notamment lors de coliques et de maladies gastro-intestinales.

Cet article indique comment savoir identifier les signes d’un trouble de l’hémostase et connaître les tests complémentaires permettant une exploration judicieuse de l’hémostase primaire et secondaire, ainsi que de la fibrinolyse.

Disciplines : Hématologie, Diagnostic

Mots clés : Hémostase, Coagulation
hémostase primaire, hémostase secondaire, coagulation, fibrinolyse,
test, trouble, cheval

Christian Bédard 

Christian Bédard est Docteur vétérinaire avec une formation en pathologie Clinique, diplômé du collège américain de pathologie vétérinaire (ACVP).

1994 -1998 : études en médecine vétérinaire à la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal à St-Hyacinthe (Québec, Canada)
1998 -1999 : internat de perfectionnement (IPSAV), option des animaux de compagnie, à la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal à St-Hyacinthe (Québec, Canada)
2000 - 2003 : Résidence et Maîtrise en pathologie clinique à la faculté de médecine  vétérinaire de l’Université de Montréal à St-Hyacinthe (Québec, Canada) sur le dépistage de l’état hypercoagulable chez les chats. 
2004 : Dr Bédard est membre de l’American College of Veterinary Pathology. 
2003 -2014 : Professeur agrégé de pathologie clinique à la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal à St-Hyacinthe (Québec, Canada).

Ses intérêts actuels en recherche porte plus particulièrement sur le diagnostic précoce des troubles thromboemboliques chez les animaux.  Il a notamment implanté de nouvelles techniques de laboratoires pour l’étude et le diagnostic des maladies de l’hémostase chez les animaux.

Les examens sanguins (hématologie, biochimie, coagulation) et l’analyse cytologique des épanchements cavitaires sont des éléments fiables, peu coûteux et rapides.


Ils occupent une place essentielle dans la démarche diagnostique, pronostique, et dans le suivi thérapeutique de l’animal.


Pour le praticien vétérinaire équin, l’interprétation de ces résultats peut sembler compliquée ou fastidieuse au premier abord.

Toutefois, la compréhension pratique des différents paramètres et la connaissance des spécificités liées à l’espèce équine peuvent se révéler une aide précieuse.
La signification et l’interprétation des principaux paramètres hémato-biochimiques et des caractéristiques des principaux types d’épanchement cavitaire sont illustrées par l’exemple d’un cas clinique d’un cheval adulte en colique.

Disciplines : Diagnostic, hématologie, biochimie
Mots clés : examens sanguins, paramètres, coagulation, épanchements cavitaires, colique, interprétation, thérapeutique, cheval

L’examen sérologique détecte la présence d’anticorps spécifiques dirigés contre un agent pathogène et permet ainsi de confirmer l’exposition du cheval.
Cette exposition est néanmoins difficile à dater et une cinétique d’anticorps est très souvent nécessaire.

Afin d’interpréter au mieux un test sérologique, les valeurs de sensibilité et de spécificité du test, l’âge de l’animal et son statut vaccinal sont des éléments fondamentaux.

Le diagnostic de nombreuses maladies équines, comme la grippe, la rhinopneumonie, les piroplasmoses, l’anaplasmose, l’artérite virale, les leptospirose, nécessite la détection d’une séroconversion (prélèvements espacés de 2 à 4 semaines) pour être confirmé.

Le diagnostic de l’anémie infectieuse équine repose sur le test de Coggins, dont un seul résultat positif suffit.

Le dosage des IgM dirigées contre le virus West Nile confirme une infection récente du cheval par ce virus.

Le diagnostic de la Rhodococcose et de la rotavirose équines ne peut pas se fonder sur un seul examen sérologique.

Disciplines : Diagnostic, biologie, biochimie
Mots clés : Examen sérologique, sérologie, anticorps, sensibilité, spécificité, test, test de Coggins, cheval

Sophie Pradier, docteur vétérinaire, DMV, PhD.
Sophie Pradier est maître de conférences en médecine interne des équidés à l’École nationale vétérinaire de Toulouse (INP-ENVT) depuis janvier 2013. Avant cette nouvelle affectation, elle consultait et enseignait en médecine interne des Équidés depuis 2004 à l’École nationale vétérinaire d’Alfort. Son activité de recherche est centrée sur l’épidémiologie des maladies infectieuses des Équidés et plus particulièrement sur l’étude de la maladie de West Nile.

2003 : diplômée de l’école nationale vétérinaire de Lyon (ENVL)
2004 : Internat en médecine et chirurgie des Équidés à l’ENVL
2005 : Chargée de consultations en médecine interne et anesthésie équines à l’École nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA)
2006 : Master 2 en Méthodes de Recherche en Environnement et Santé à l’Université J. Fourier à Grenoble.
2007 : Maître de conférences contractuel en médecine interne et anesthésie équines à l’ENVA.
2010 : Thèse d’université en épidémiologie animale dans l’école doctorale ABIES AgroParisTech à Paris.
2012 : Maître de conférences titulaire en médecine interne équine à l’ENVA
2013-2015 : Maître de conférences titulaire en médecine interne équine à l’École nationale vétérinaire de Toulouse (INP-ENVT)

L’examen bactériologique est une étape souvent nécessaire, avant tout traitement antibiotique, pour confirmer ou infirmer un diagnostic dans les cas de maladies infectieuses chez le cheval.
La pertinence des résultats est fonction de la qualité du prélèvement effectué et des conditions de son acheminement. Leur interprétation est fonction des germes isolés (caractère pathogène, flore saprophyte …), de leur abondance au sein de l’échantillon ainsi que des commémoratifs cliniques (âge de l’animal, symptômes, contagiosité, nature de l’échantillon…).

Dans certains cas, pour aboutir à un diagnostic de certitude, des examens complémentaires sont nécessaires (cytologie, biologie moléculaire).

Depuis quelques années, les techniques de biologie moléculaire viennent compléter l’examen bactériologique.

Elles permettent de caractériser la virulence des souches isolées tout en contribuant au suivi épidémiologique des souches d’un élevage et à l’étude de l’évolution des antibiorésistances.

Toutefois, même si ces techniques sont plus sensibles et plus rapides que l’examen bactériologique classique, elles ne doivent pas être utilisées seules car l’isolement d’une souche bactérienne est un préalable indispensable à la réalisation d’antibiogrammes, seuls garants d’une antibiothérapie ciblée et adaptée limitant l'émergence de bactéries multirésistantes.

Disciplines : Diagnostic, bactériologie, malaise infectieuses, thérapeutique
Mots clés : résultats, prélèvement,
germes, cytologie, biologie moléculaire, examen bactériologique

Albertine Léon

Thèse de science sur les pathogènes responsables des avortements équins
Au cours de son cursus à l’Université de Caen-Basse Normandie, Albertine Léon s’est spécialisée en Biologie Cellulaire et Moléculaire avec l’obtention en 2006 d’un Doctorat au sein du laboratoire Frank Duncombe.
Depuis 2007, elle y encadre les recherches et des développements en lien avec la bactériologie moléculaire pour l’espèce équine : développement de nouveaux tests de biologie moléculaire (aide rapide au diagnostic). Ses travaux de recherche concernent des pathogènes tels que leptospires, Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline ou Streptococcus equi sbsp equi.

Albertine Léon est rattachée comme chercheur associé à l’équipe E2 de l’Unité des risques microbiens de l’Université de Caen.

La biopsie est un acte moins invasif et moins onéreux qu’une exérèse chirurgicale.
Toutefois, la biopsie ne représente qu’un petit échantillon de l’organe.

Le choix de la biopsie et son prélèvement sont donc primordiaux.

Les résultats sont à intégrer pleinement aux données cliniques pour être représentatifs et interprétés leur juste valeur.

Les biopsies présentées dans cet article (biopsies rectale, hépatique, endométriale, cutanée et musculaire) sont assez faciles à obtenir et constituent une aide essentielle à la démarche diagnostique et à la décision thérapeutique.

Disciplines : examens complémentaires, anatomo-pathologie
Mots clés : biopsie, endomètre, foie, muscle, peau, rectum, diagnostic, pronostic, traitement, cheval

Christelle Volmer est docteur en médecine vétérinaire
(DMV), spécialiste en anatomie-pathologique vétérinaire
(DESV en Anatomie-Pathologique, diplômée du Collège Européen des Pathologistes Vétérinaires Dip. ECVP).

2005 : Diplôme en Médicine Vétérinaire de l’école nationale vétérinaire d’Alfort
2006 : Internat en médecine des animaux de compagnie à la faculté de médecine vétérinaire de Montréal (Canada)
2009 : Diplôme d’Etudes Spécialisées Vétérinaires en Anatomie-Pathologique
2010 : Diplôme du Collège Européen des Pathologistes Vétérinaires
2011-2014 : Pratique l’anatomie-pathologique à visée diagnostique à l’Animal Health Trust (Newmarket, Royaume-Uni) avec une activité dominante en pathologie équine
2014-2015 : Exerce dans le laboratoire d’Anatomie Pathologique Vétérinaire du Sud-Ouest (LAPVSO, Toulouse, France)

Le tapis roulant à grande vitesse (TRGV) est un outil de diagnostic qui permet de réaliser une série de tests afin d’évaluer la performance et les causes de contre-performance chez le cheval athlète.

Le suivi de la fréquence cardiaque et des lactates en fonction de la vitesse permet d’évaluer le degré d’entraînement du cheval par rapport à d’autres chevaux de la même discipline et du même âge. Il peut être utilisé comme indicateur non spécifique d’affections.

L’utilisation d’une série de tests effectués au repos, durant et après l’effort permet une évaluation détaillée du cheval.

Les anomalies cliniques et subcliniques sont détectées et mises en relation les unes avec les autres afin d’établir un diagnostic, un pronostic et un traitement approprié pour le cheval.

Les causes majeures de contre-performance sont liées aux appareils locomoteur, respiratoire et cardiovasculaire.

Disciplines : diagnostic, affections respiratoires, affections cardio-vasculaires
Mots clés : Tapis roulant à grande vitesse, contre-performance, fréquence cardiaque, tests, cheval

Undine Christmann est docteur vétérinaire, diplômée du collège Américain en médecine interne vétérinaire (grands animaux) et PhD.

1997 : Diplômée de la faculté de médecine vétérinaire de l’université de Liège, Belgique
1997-1998 : Internat en médecine, chirurgie et thériogenologie des grands animaux à la faculté de médecine vétérinaire de l’université de Liège, Belgique
1998-2000 : Assistante au service de médecine interne des grands animaux (spécialité équine) à la faculté de médecine vétérinaire de l’université de Liège, Belgique
2000-2003 : Résidence en médecine interne des grands animaux (spécialité équine) à Auburn, Alabama, USA
2004-2008 : Consultations d’urgences et de week end en médecine interne des grands animaux au Virginia-Maryland Regional College of Veterinary Médicine à Blacksburg en Virginie, USA
2008 : Thèse d’université en sciences biomédicales et vétérinaires au Virginia-Maryland Regional College of Veterinary Médicine à Blacksburg en Virginie, USA
2008-2009 : Assistante de recherche post-doctorale en sciences biomédicales et vétérinaires au Virginia-Maryland Regional College of Veterinary Médicine à Blacksburg en Virginie, USA
2009-2012 : Maître de conférences en médecine sportive des équidés a l’école nationale vétérinaire d’Alfort
2013-2015 : Étudiante de 2e cycle en sante publique, département de la santé des populations, au Virginia-Maryland Regional College of Veterinary Médicine à Blacksburg en Virginie, USA
2015 : Elle est professeur (assistant professor) en médecine interne des équidés au Collège de médecine vétérinaire de Lincoln Memorial University en Tennessee (USA)

Grâce aux progrès de la génétique et de la génomique, il est aujourd’hui possible d’identifier de manière efficace chez le cheval des gènes et des mutations intervenant dans certains caractères d’intérêt, comme la robe, ou certaines maladies génétiques et anomalies congénitales.

Ces travaux permettent de mettre au point des tests génétiques utilisables en routine par les différents acteurs de la filière afin de gérer la population, d’optimiser les accouplements ou d’identifier de façon précoce des individus malades asymptomatiques.

Ces applications sont encore peu développées chez le cheval pour lequel à peine 26 gènes ont été identifiés, dont huit gènes de coloration.

Les praticiens vétérinaires équins ont un rôle essentiel à jouer pour initier et promouvoir les recherches et les études d’épidémio-génétiques, en particulier en contribuant au signalement des cas via l’observatoire des anomalies génétiques équines : http://www.haras-nationaux.fr/demarches-sire/sanitaire/observatoire-danomalies.html.
Prescripteurs de tests génétiques, ils pourraient en être les principaux bénéficiaires en développant une activité de conseil auprès d’une clientèle de mieux en mieux informée.

Disciplines : Génétique, diagnostic, reproduction
Mots clés : génomique, génétique, genes, mutations, anomalies congénitales, test, conseil

Loïc Legrand

Loïc Legrand est chef du service de virologie et de biologie moléculaire au LABÉO Frank Duncombe, titulaire d’un doctorat de virologie, obtenu à l’université de Caen en 2011.