| LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES
CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT
| | | 1 | DOSSIER : LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES chez le chien et le chat résumé et plan de l'article | | Comprendre
l'état kératoséborrhéique
chez le chien et le chat
Didier Pin
| | L’état kératoséborrhéique (EKS) désigne, en dermatologie vétérinaire, une atteinte cutanée chronique, caractérisée par la production excessive de squames et des altérations des lipides de surface (d’origine sébacée, sudoripare et épidermique). L’aspect et la taille des squames et l’aspect, sec ou gras, de la séborrhée se combinent pour donner tout un éventail de situations cliniques.
L’EKS est donc un trouble de la différenciation normale de l’épiderme qui est un ensemble complexe de modifications morphologiques : passage d’un kératinocyte basal, de forme cuboïdale et capable de se diviser, à un cornéocyte, mort, dépourvu d’organites cellulaires, aplati, et biochimiques : le kératinocyte basal possède un cytoplasme et une membrane plasmique classiques, le cornéocyte est entièrement rempli d’une matrice amorphe, compacte, et sa membrane plasmique a été remplacée par une enveloppe cornée.
L’effet de barrière exercé par les cornéocytes est renforcé par celui de la matrice lipidique intercornéocytaire, formée de lamelles lipidiques, d’origine épidermique. Cette matrice, arrivant à la surface, se mélange au sébum et à la sécrétion des glandes sudoripares apocrines, pour former le film hydrolipidique de surface.
Finement régulée, la différenciation de l’épiderme est perturbée, de manière plus ou moins intense, par tout facteur, de nature mécanique, chimique ou biologique, qui agresse la peau, aboutissant à une couche cornée anormale, avec atteinte des trois compartiments qui la composent et expliquant la grande fréquence de l’état kératoséborrhéique en dermatologie vétérinaire.
Disciplines : physiologie, dermatologie Mots-clé : État kératoséborrhéique, épiderme, peau, trouble, squames, altération, différenciation, kératinocyte, cornéocyte, matrice lipidique, couche cornée, chien, chat
LES DIFFÉRENTS TYPES DE SQUAME
Figure 1 – Étapes de la kératinisation et de la cornification
Figure 2 – Schéma explicatif de la cornéogénèse
LA DIFFÉRENCIATION NORMALE DE L’ÉPIDERME
LES CORNÉOCYTES
LA MATRICE LIPIDIQUE INTERCORNÉOCYTAIRE
Figure 3 - Organisation structurale de la couche cornée : à gauche, une vue de la couche cornée au microscope optique, à droite, un schéma montrant la disposition des cornéocytes et des lamelles lipidiques
LE FILM HYDROLIPIDIQUE DE SURFACE
L’ATTEINTE CUTANÉE ET SES CONSÉQUENCES CLINIQUES
CONCLUSION
4 photos illustrent cet article
Didier Pin, Docteur vétérinaire, CES de dermatologie vétérinaire. Diplômé du Collège Européen de Dermatologie Vétérinaire. Spécialiste en dermatologie vétérinaire. Docteur de l’Université Pierre et Marie Curie, Paris. Habilitation à Diriger des Recherches. Diplôme de Formation spéciale à l’expérimentation animale.
1982 : Diplômé de l’École Nationale Vétérinaire de Lyon 1983 : Doctorat vétérinaire, Université de Lyon 1984-1996 : Praticien libéral mixte à dominante rurale 1991 : DU de Parasitologie et Maladies Tropicales, Université de Paris VI 1992 : DU de Virologie, Université de Paris VI 1993 : DU d’Immunologie- Hématologie, Université de Rennes I 1994 : DU de Génétique Moléculaire et Médicale, Université de Rennes I 1995 : DU d’Allergologie et Immunologie Clinique, Université de Limoges 1997-2003 : Spécialisation en dermatologie puis praticien libéral, spécialisé en dermatologie 1997-2003 : Maître de Conférences puis Professeur de Dermatologie - VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon
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| | 2 | DOSSIER : LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES chez le chien et le chat résumé et plan de l'article | | Comment diagnostiquer et traiter
les états kératoséborrhéiques
avec prurit primaire
chez le chien
Charline Pressanti
| | Les états kérato-séborrhéiques (EKS) sont souvent présents lors de dermatose prurigineuse chez le chien et le chat. Les bouleversements de la physiologie cutanés induits par l’inflammation cutanée seront à l’origine des signes d’EKS. Il s’agira essentiellement de séborrhée et de squamosis. Ces dermatoses primitivement prurigineuses sont fréquentes chez nos carnivores domestiques : il s’agit pour la grande majorité des cas des dermatoses parasitaires et allergiques.
L’EKS observé ne sera donc pas présent dans les premières phases de la maladie mais apparaitra progressivement au cours du temps. Dans un tel cas, les commémoratifs revêtiront une grande importance.
En effet, les propriétaires pourront éclairer le praticien sur la chronologie des évènements et le caractère primitivement prurigineux de l’affection.
D’autres lésions plus spécifiques de la cause sous-jacente sont généralement visibles et nécessiteront donc un examen attentif des lésions de l’animal. Il est important pour le praticien de distinguer les EKS générés par une dermatose prurigineuse des autres EKS. En effet, ces derniers seront étroitement liés à l’inflammation et aux démangeaisons.
Ainsi, une prise en charge spécifique de la dermatose sous-jacente sera indispensable pour assurer le traitement et le contrôle de l’EKS.
Disciplines : dermatologie, diagnostic, thérapeutique
Mots-clé : état kératoséborrhéique, dermatose prurigineuse, inflammation, inflammation, physiologie, démangeaisons, lésions, chien, chat
PRÉSENTATION CLINIQUE
Le squamosis
La séborrhée
Les comédons
Les manchons pilaires
La forme clinique des dermatoses primitivement prurigineuses associant un état kératoséborrhéique
Les dermatoses parasitaires
Les dermatoses allergiques
Les dermatoses néoplasiques
Les dermatoses auto-immunes
Figure ?? – Diagramme décisionnel
Encadré – Clinique des dermatoses parasitaires chez le chien et le chat
Figure 1 – Les critères de Favrot pour le diagnostic de la dermatite atopique canine
Tableau 1 – Les lésions associées au lymphome T épithéliotrope chez le chien
Figure 2 - Les traitements de la dermatite atopique canine
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL DES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES
Anamnèse et commémoratifs
Signes cliniques
Détecter les premiers signes cliniques
Identifier les surinfections
Faire la liste des lésions et les qualifier
Établir le diagnostic
Encadré 3 – Les propriétés des traitements kérato-modulateurs
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
TRAITEMENT
Encadré 4 – Les hydratants, les émollients
Tableau 2 – Le traitement des dermatoses parasitaires du chien et du chat
Tableau 3 – Les principaux kératomodulateurs topiques
CONCLUSION
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| | 3 | DOSSIER : LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES chez le chien et le chat résumé et plan de l'article | | Comment diagnostiquer et traiter
les états kératoséborrhéiques
sans prurit primaire
chez le chiot
Marion Mosca
| | Les chiots peuvent présenter, dès la naissance ou dans la première année de vie, des dermatoses caractérisées par un état kératoséborrhéique (EKS). Ces dermatoses sont parfois accompagnées d’autres signes cliniques : alopécie, comédons, manchons pilaires ou croûtes.
Nous nous intéressons ici aux EKS, sans prurit primaire ou initial, sans cause sous-jacente, probablement d’origine génétique, du chiot, et nous envisagerons les ichtyoses, le nanisme hypophysaire du Berger allemand, l’acrodermatite létale du Bull terrier, l’alopécie des robes diluées et la dysplasie folliculaire des poils noirs, la parakératose folliculaire congénitale, la séborrhée primaire et le syndrome comédonneux du Schnauzer nain.
Le diagnostic de ces maladies est essentiellement basé sur les commémoratifs, l’anamnèse et le tableau clinique et, parfois, sur les résultats de l’examen histopathologique de biopsies cutanées.
Le traitement est symptomatique avec des shampoings antiséborrhéiques et des agents hydratants. Il est indispensable, dans la plupart des cas, puisque ces dermatoses ne guérissent pas et ont tendance à s’aggraver (notamment par le développement de complications infectieuses).
Disciplines : dermatologie Mots-clé : état kérato-séborrhéique, chiot
L’ANAMNÈSE
La race
L’âge d’apparition
LES SIGNES CLINIQUES CUTANÉS
La localisation
Le tronc uniquement
Le tronc, les coussinets et les griffes
La face et les extrémités
Le dos
La gravité des lésions cutanées
Tableau 1 – Races prédisposées aux dermatoses responsables d‘EKS sans prurit primaire d’apparition précoce
LES SIGNES CLINIQUES NON CUTANÉS
Les troubles oculaires
Les troubles de la croissance
Les autres troubles
Figure 1a – Comment diagnostiquer une EKS chez un chiot apparu entre la naissance et quelques jours après la naissance
Figure 1b – Comment diagnostiquer une EKS chez un chiot apparu entre l’âge de quelques jours après la naissance et de 3-4 mois
Figure 1c – Comment diagnostiquer une EKS chez un chiot apparu après l’âge de 3-4 mois
Tableau 2 – Les deux types d’ichtyose d’après les critères histopathologiques
Tableau 3 – Gène muté dans les dermatoses responsables d’EKS sans prurit chez les chiots
LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
Le trichogramme
Les biopsies cutanées
Test génétique
Les autres examens complémentaires
TRAITEMENT
CONCLUSION
9 photos illustrent cet article
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| | 4 | DOSSIER : LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES chez le chien et le chat résumé et plan de l'article | | Comment diagnostiquer et traiter
les états kératoséborrhéiques
généralisés sans prurit
chez le chien adulte
Émilie Vidémont-Drevon
| | Face à un état kératoséborrhéique (EKS) généralisé chez un chien adulte, la recherche de signes extra-cutanés lors du recueil de l’anamnèse et de l’examen clinique, oriente le diagnostic. Lors d’atteinte de l’état général (amaigrissement, abattement…), une leishmaniose doit systématiquement être envisagée. Le principal diagnostic différentiel est un lupus érythémateux.
Si l’EKS s’accompagne d’une alopécie bilatérale non inflammatoire, une hypothyroïdie, un hypercorticisme ou une dysendocrinie liée aux hormones sexuelles doivent être suspectés.
Lors d’EKS non accompagné d’une atteinte systémique, l’adénite sébacée granulomateuse est la plus fréquemment rencontrée, en particulier dans des races comme l’Akita Inu. Exceptionnellement, l’apparition de multiples lésions séborrhéiques peut être liée à une dermatose lichénoïde.
Disciplines : dermatologie, thérapeutique Mots-clé : état kératoséborrhéique, chien adulte, signes extra-cutanés, leishmaniose, lupus érythémateux, alopécie, hypothyroïdie, hypercorticisme, dysendocrinie, hormones sexuelles, atteinte systémique, adénite sébacée granulomateuse, dermatose lichénoïdex
Encadré 1 – Classification des formes de lupus érythémateux chez le chien
Tableau 1 – Maladies responsables d’un EKS généralisé sans prurit chez le chien adulte et principales caractéristiques de l’EKS associé
RECUEIL DES COMMÉMORATIFS ET DE L’ANAMNÈSE
Le lieu de vie de l’animal
La race
L’âge
Le sexe et le statut sexuel
L’EXAMEN CLINIQUE GÉNÉRAL
Figure 1 - Les signes extra-cutanés observés lors de leishmaniose
Encadré 2 – Les dermatoses lichénoïdes
Tableau 2 – Prédispositions raciales des maladies responsables d’un EKS généralisé non prurigineux chez le chien adulte
L’EXAMEN DERMATOLOGIQUE : QUELLES LÉSIONS CUTANÉES SONT ASSOCIÉES À L’ÉTAT KÉRATOSÉBORRHÉIQUE
L’alopécie bilatérale, symétrique, tronculaire et l’altération de la qualité pilaire
Les érosions, les ulcérations
Les croûtes
Les manchons pilaires
Les papules et les plaques érythémateuses et squameuses
Figure 2 - Les signes généraux et extra-cutanés lors de dysendocrinies
Figure 3 - Signes cutanéo-muqueux observés lors de leishmaniose
Tableau 3 – Critères modifiés (adaptés des critères de médecine humaine) de diagnostic du lupus érythémateux systémique
Tableau 4 – Diagnostic des dysendocrinies responsables d’un état kératoséborrhéique (EKS)
Tableau 5 - Manifestations histopathologiques des maladies responsables d’un état kératoséborrhéique (EKS) généralisé non prurigineux chez le chien adulte
Tableau 6 - Traitement et pronostic des maladies responsables d’un état kératoséborrhéique généralisé non prurigineux chez le chien adulte
Encadré 3 - Les méthodes diagnostiques de la leishmaniose
Encadré 4 – Traitement de l’adénite sébacée granulomateuse
LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
Explorer les atteintes extra-cutanées
Les examens complémentaires spécifiques
L’examen histopathologique
TRAITEMENT
CONCLUSION
8 photos illustrent cet article
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| | 5 | DOSSIER : LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES chez le chien et le chat résumé et plan de l'article | | Comment diagnostiquer et traiter
les états kératoséborrhéiques
localisés sans prurit primaire
chez le chien adulte
Oscar Fantini
| | Parmi les affections cutanées, les troubles de la kératinisation sont fréquents dans l’espèce canine. Ils constituent un motif de consultation au même titre que le prurit ou l’alopécie.
Face au manque de spécificité des signes cliniques cutanés, une démarche diagnostique rigoureuse est indispensable afin d’établir un diagnostic de certitude et de mettre en place un traitement adapté.
Afin de faciliter le diagnostic, une classification clinique fondée sur l’absence ou la présence d’un prurit, la distribution localisée ou généralisée des lésions et l’âge d’apparition de la dermatose peut être utilisée.
Disciplines : dermatologie, diagnostic, thérapeutique Mots-clé : État kératoséborrhéique, trouble de la kératinisation, localisé, chien
LA DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE
Le signalement
Le mode de vie de l’animal et la présence d’autres animaux
L’anamnèse
La nature et la topographie initiale des lésions
La présence de prurit et son antériorité
L’examen clinique
L’examen clinique général
L’examen dermatologique
Les examens complémentaires
Le traitement
Tableau 1 - Dermatoses se manifestant par un état kératoséborrhéique localisé, sans prurit primaire, chez le chien adulte
Encadré - Dermatoses responsables d’un état kératoséborrhéique localisé sans prurit primaire chez le chien adulte
Tableau 2 - Examens complémentaires et traitement des dermatoses se manifestant par un état kératoséborrhéique localisé, sans prurit primaire chez le chien adulte
CONCLUSION
6 photos illustrent cet article
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| | 6 | DOSSIER : LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES chez le chien et le chat résumé et plan de l'article | | Traitement symptomatique
des états kératoséborrhéiques
chez le chien et le chat
Anne Roussel
| | Le traitement des états kératoséborréhqiues (EKS) nécessite d’abord la prise en charge de la cause primitive lorsque celle-ci est identifiée.
Un traitement symptomatique est nécessaire lors d’EKS primitif et permet d’accélérer la guérison d’un EKS secondaire.
Les traitements topiques sont essentiels à la gestion des EKS. Il existe une grande variété de produits commercialisés avec différentes formulations et différentes galéniques.
Le choix du topique impose une lecture attentive de la composition du produit, afin d’adapter la thérapeutique au type de séborrhée et à l’espèce cible.
L’usage de la vitamine A, de la vitamine D et de leurs dérivés doit être encadrée et accompagnée de multiples précautions.
Disciplines : dermatologie, thérapeutique Mots-clé : traitement, topiques, séborrhée, vitamine A, vitamine D, dérivés, principe actif, état kératoséborréhique, chien, chat
LES SOINS TOPIQUES
Définition
Les différents principes actifs
Tableau 1 - Les principes actifs disponibles pour le traitement des états kératoséborrhéiques du chien et du chat : mode d’action, synergie, indications et effets indésirables
Les modalités pratiques
Encadré 1 - Le mode d'action de la vitamine A
Encadré geste
LES TRAITEMENTS SYSTÉMIQUES
La vitamine A et les rétinoïdes de synthèse
La vitamine A
Les rétinoïdes de synthèse
Le monitoring
Les précautions à prendre
La vitamine D
Les acides gras essentiels
Encadré réglementation - Réglementation de médecine humaine
Encadré 2 - Les trois générations de rétinoïdes de synthèse
Encadré 3 – Les rétinoïdes de synthèse les plus utilisés
Encadré 4 – Les mécanismes de fonctionnement de la vitamine D
CONCLUSION
Anne Roussel est docteur vétérinaire, spécialiste en dermatologie vétérinaire. Diplômée du collège européen de dermatologie vétérinaire (ECVD), titulaire du CES de dermatologie.
2008-2009 : Internat en animaux de compagnie, à l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris 2009-2010 : Assistanat au CHUV de l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris 2010-2013 : Résidence en dermatologie au service DPM de l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris Depuis 2014 : Vétérinaire consultante spécialiste en dermatologie, allergologie et otologie en Isère (clinique vétérinaire Armonia, Villefontaine) et à Lyon
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| | 7 | FÉLINE : LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES chez le chat résumé et plan de l'article | | Comment diagnostiquer et traiter
les les états kératoséborrhéiques
avec prurit primaire chez le chat
Anne Roussel
| | Le diagnostic des états kératoséborrhéiques (EKS) du chat est délicat, car les lésions associées sont peu spécifiques.
Lors d’EKS associé à un prurit primaire, la démarche diagnostique nécessite en premier lieu la recherche d’ectoparasites et la mise en œuvre d’une thérapeutique d’éviction parasitaire stricte, puis, dans un second temps l’initiation de la démarche allergologique.
Le traitement repose sur la gestion de la cause primitive et la réalisation des soins topiques réguliers permettant d’éliminer les squames, les croûtes, d’hydrater la peau et d’aider à la restauration d’un renouvellement épidermique normal. La communication avec les propriétaires est essentielle.
Disciplines : dermatologie, thérapeutique, diagnostic Mots-clé : état kératoséborrhéique, lésions, prurit primaire, ectoparasite, traitement, cause primitive, soins topiques, squames, croûtes, peau, communication, épiderme, chat
DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE
Commémoratifs et anamnèse
L’examen clinique général et dermatologique
Les examens complémentaires
Figure - Conduite diagnostique lors d’EKS associé à un prurit primaire chez le chat
Encadré 1 - Les examens complémentaires destinés à la mise en évidence des ectoparasites
Encadré 2 – Les observations microscopiques des prélèvements
Tester l’hypothèse d’une allergie alimentaire
Tableau 1 - Principales maladies parasitaires prurigineuses pouvant se traduire cliniquement par un état kératoséborrhéique (EKS)
Tableau 2 - Les dermatoses allergiques félines
COMMENT DIAGNOSTIQUER LES AFFECTIONS RARES
La folliculite murale dégénérative mucineuse
La dermatose à cellules géantes associée au FeLV
DÉMARCHE THÉRAPEUTIQUE
Le traitement des dermatoses parasitaires
Le traitement des dermatoses allergiques
CONCLUSION
7 photos illustrent cet article
Anne Roussel est docteur vétérinaire, spécialiste en dermatologie vétérinaire. Diplômée du collège européen de dermatologie vétérinaire (ECVD), titulaire du CES de dermatologie.
2008-2009 : Internat en animaux de compagnie, à l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris 2009-2010 : Assistanat au CHUV de l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris 2010-2013 : Résidence en dermatologie au service DPM de l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris Depuis 2014 : Vétérinaire consultante spécialiste en dermatologie, allergologie et otologie en Isère (clinique vétérinaire Armonia, Villefontaine) et à Lyon
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| | 8 | FÉLINE : LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES chez le chat résumé et plan de l'article | | Comment diagnostiquer et traiter
les les états kératoséborrhéiques
sans prurit primaire chez le chat
Anne Roussel
| | Le diagnostic étiologique des états kératoséborrhéiques est délicat, car les squames sont des lésions secondaires (plus considérées comme des lésions mixtes) peu spécifiques de faible valeur sémiologique. Chez le chat, la démarche diagnostique inclut systématiquement la recherche d’une dermatophytose, d’infections bactérienne et d’une dermatite à Malassezia.
Le prurit étant parfois très discret, la recherche d’ectoparasites est systématique.
Les données issues de l’anamnèse, la topographie et l’étendue des lésions orientent ensuite la démarche diagnostique.
Selon l’affection, le pronostic et les modalités thérapeutiques sont très différents. Une dermatite à Malassezia généralisée, multifocale ou récidivante doit inciter à rechercher une affection grave (thymome, alopécie paranéoplasique, …)
Disciplines : dermatologie, thérapeutique, diagnostic Mots-clé : états kératoséborrhéiques, dermatophytose, pronostic, dermatite à Malassezia
DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE
Figure - Conduite diagnostique lors d’état kératoséborrhéique non associé à un prurit primaire chez le chat
LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES D’APPARITION PRÉCOCE
La séborrhée primaire du chat Persan, de l’Himalayen et de l’Exotic shorthair
L’ichtyose féline
La dysplasie des glandes sébacées
La dermatite nasale ulcérative du Bengal
ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES DE L’ADULTE AVEC UNE ATTEINTE LOCALISÉE
L’acné féline
Données épidémiologiques
Clinique
Diagnostic différentiel et examens complémentaires
Traitement
La séborrhée de l’organe supra-caudale – “stud tail”
Clinique
Traitement
LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES CHEZ L’ADULTE : ATTEINTE GÉNÉRALISÉE OU TRÈS ÉTENDUE DES LE DÉBUT
La séborrhée du chat obèse
Les dysendocrinies
Le pemphigus foliacé
Clinique
Diagnostic
Pronostic et traitement
Le lupus érythémateux systémique
Clinique
Diagnostic
Pronostic et traitement
La dermatite exfoliative associée à un thymome
Clinique
Diagnostic
Traitement
La dermatite exfoliative paranéoplasique non associée au thymome
La dermatite exfoliative non paranéoplasique
L’alopécie paranéoplasique pancréatique
Clinique
Diagnostic
Pronostic
Traitement
Le lymphome T épithéliotrope cutané
Diagnostic
Pronostic
THÉRAPEUTIQUE
CONCLUSION
23 photos illustrent cet article
Anne Roussel est docteur vétérinaire, spécialiste en dermatologie vétérinaire. Diplômée du collège européen de dermatologie vétérinaire (ECVD), titulaire du CES de dermatologie.
2008-2009 : Internat en animaux de compagnie, à l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris 2009-2010 : Assistanat au CHUV de l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris 2010-2013 : Résidence en dermatologie au service DPM de l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris Depuis 2014 : Vétérinaire consultante spécialiste en dermatologie, allergologie et otologie en Isère (clinique vétérinaire Armonia, Villefontaine) et à Lyon
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| | 9 | RELATION CLIENT
Comment
les propriétaires d’animaux
utilisent internet
Alison Chatard, Marine Hugonnard
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Cet article étudie l’utilisation d’internet par les propriétaires pour leur animal et son influence sur une consultation vétérinaire. Pour cela, une enquête auprès de 239 clients du Centre Hospitalier d’Enseignement Vétérinaire pour les Animaux de Compagnie (CHEVAC) de VetAgro Sup a été réalisée. L’enquête a révélé que près de 75% des clients vont sur internet pour la santé de leur animal. La plupart le font rarement ou occasionnellement. Ils recherchent principalement des informations sur une maladie, un symptôme, une race, des conseils sur la nutrition, le bien-être ou le comportement. Ensuite, il est apparu qu’internet pouvait être un allié des vétérinaires. En effet, il permet à certains propriétaires de se sentir plus à l’aise lors de la consultation : ils posent plus de questions, ont une meilleure compréhension des informations médicales et se sentent plus impliqués dans les choix médicaux. De plus, près de 40% des clients estiment qu’internet a un effet positif sur la relation vétérinaire/propriétaire.
Cependant, même si le sentiment le plus répandu lors de la consultation d’informations médicales en ligne est le soulagement, internet peut avoir un effet anxiogène sur certains clients.
Enfin, les propriétaires peuvent avoir un sens critique sur leurs recherches en ligne : la majorité cherche à vérifier l’exactitude des informations trouvées et la plupart le font en en parlant à leur vétérinaire. De plus, rares sont les propriétaires qui ont toujours confiance en les informations trouvées sur internet. Néanmoins, la plupart des recherches se font au hasard des sites internet trouvés via des moteurs de recherche et la majorité des personnes interrogées ne connaissent aucun label d’accréditation.
Discipline : Communication, thérapeutique, économie Mots-clefs : internet, client, confiance, consultation, clinique, gestion.
QUELLE FRÉQUENCE ET QUELLES INFORMATIONS RECHERCHÉES
Pas de profil type
Dialoguer avec son vétérinaire pour vérifier le bien-fondé des réponses glanées Encadré – Matériel et méthode
Figure 1 – Ressenti des “propriétaires internautes“ lors de la consultation d’Internet pour leur animal de compagnie
LES INFORMATIONS SANTÉ EN LIGNE : SONT-ELLES DE QUALITÉ ? SONT-ELLES COMPRÉHENSIBLES ?
RESSENTI DES PROPRIÉTAIRES FACE AUX INFORMATIONS TROUVÉES SUR LE NET INTERNET : UN ATOUT MAJEUR DE LA COMMUNICATION AVEC SON CLIENT
Figure 2 – Quelle influence des informations glanées sur internet sur la relation vétérinaire / client selon les propriétaires
Figure 3 – Pourquoi consulter Internet après un rendez-vous chez son vétérinaire ?
Figure 4 – Source d’information la plus fiable d’après les “propriétaires internautes“
CONCLUSION
Alison Chatard
Alison Chatard est docteur vétérinaire diplômée de VetAgro Sup – Campus Vétérinaire de Lyon.
2008-2014 : Études vétérinaire à l’école de Lyon 2014-2015 : Externat à la clinique Aquivet (Gironde) 2015-2016 : Exercice en clientèle canine à la Clinique vétérinaire des 4 chemins, 92290 Châtenay Malabry
Marine Hugonnard
Marine Hugonnard est Docteur Vétérinaire et titulaire d’un PhD
1998 : Diplômée ENV Lyon 2005 : PhD Depuis 2006 : Elle est enseignant chercheur, maître de conférences en médecine interne des Carnivores domestiques sur le Campus Vétérinaire de Lyon. Ses domaines de prédilection en clinique sont la gastroentérologie et la néphrologie. Ses activités de recherche sont centrées sur la leptospirose canine (Equipe de Recherche sur la Leptospirose (ERL) basée à VetAgro Sup).
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| | 10 | PRINCIPE ACTIF Le telmisartan
Camille Gillet, Yassine Mallem
| | Le telmisartan est une molécule qui appartient à la classe des antagonistes des récepteurs AT-1 de l’angiotensine II. Il offre une nouvelle alternative de traitement aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA) lors d’insuffisance rénale chronique chez le chat, dans le but de diminuer la protéinurie.
Contrairement aux IECA, le telmisartan agit par blocage puissant des récepteurs AT-1 de l’angiotensine II et entraîne ainsi une diminution dose-dépendante de la pression artérielle. Il empêche donc la réponse vasopressive de l’angiotensine II et limite la protéinurie de manière théoriquement plus complète que les IECA. En effet, d’autres voies de synthèse de l’angiotensine II existent et peuvent limiter l’efficacité des IECA.
Le telmisartan agit de façon très sélective et durable. Indirectement, il induit aussi une diminution de la rétention hydrosodée par baisse de stimulation de la synthèse d’aldostérone, ce qui participe à son effet néphroprotecteur.
Il est administré une fois par jour, avec ou sans nourriture, à la dose de 1 mg/kg, sous forme de solution buvable. Après métabolisation, son excrétion se fait par voie biliaire et sa demi-vie est d’environ 8 heures. Il montre une très bonne tolérance chez le chat.
Une association avec l’amlodipine peut être envisagée dans certains cas mais une surveillance accrue de la pression artérielle et de la fonction rénale doit être menée. Le telmisartan est contre-indiqué chez les femelles en gestation et en lactation ainsi que lors d’affection provoquant une baisse de la pression artérielle comme une insuffisance cardiaque avancée.
Discipline : Thérapeutique, Pharmacologie, Uro-néprologie, Physiologie Mots-clefs : Insuffisance rénale chronique, protéinurie, angiotensine, récepteurs, IECA, inhibiteur, enzyme, telmisartan, tolérance, indications, contre-indications, traitement, chat
Figure 1 – Structure chimique du telmisartan
Encadré - Rappel sur la réponse du système-rénine-angiotensine-aldostérone lors d’insuffisance rénale chronique chez le chat
PHARMACOLOGIE
Pharmacocinétique
Tableau 1 – Comparaison des données pharmacothérapeutiques du telmisartan et du bénazépril
Figure - Mode d’action du telmisartan
Pharmacodynamie
USAGE THÉRAPEUTIQUE
Indications
Encadré – Questions et réponses
Contre-indications
Modalités d’emploi
Effets indésirables
ÉTUDE CLINIQUE
L’efficacité du telmisartan
Encadré gestion
La tolérance du telmisartan
CONCLUSION
Camille Gillet est docteur vétérinaire. Elle exerce en pratique libérale canine.
2012 : Diplômée du DEFV à Oniris (Nantes) 2013 : Doctorat vétérinaire (Université de Nantes) 2013-2014 : Internat Animaux de compagnie à Oniris (Nantes) 2014-2016 : Pratique libérale en clientèle canine
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Éditorial Didier Pin Test clinique - Un “sable squameux blanchâtre” sur des poules fermières Samuel Boucher, Matthieu Pinson, Franck Belaud
| CANINE - FÉLINE
- Comprendre l’état kératoséborrhéique chez le chien et le chatDidier Pin - Comment diagnostiquer et traiter les EKS sans prurit primaire chez le chiot Marion Mosca, Didier Pin - Comment diagnostiquer et traiter les états kératoséborrhéiques localisés, sans prurit primaire chez le chien adulte Oscar Fantini - Comment diagnostiquer et traiter les états kératoséborrhéiques généralisés, sans prurit chez le chien adulte Émilie Vidémont-Drevon - Comment diagnostiquer et traiter les états kératoséborrhéiques avec prurit primaire chez le chien Charline Pressanti - Traitement symptomatique des états kératoséborrhéiques chez le chien et le chat Anne Roussel
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| FÉLINE
- Comment diagnostiquer et traiter les états kératoséborrhéiques avec prurit primaire chez le chat Anne Roussel - Comment diagnostiquer et traiter les états kératoséborrhéiques sans prurit primaire chez le chat Anne Roussel
| RUBRIQUES
- Relation client : Comment les propriétaires d’animaux utilisent internet Alison Chatard, Marine Hugonnard - Principe actif - Le telmisartan Camille Gillet, Yassine Mallem
| - Revue de presse internationale
Revue de presse internationale - Notre sélection d’articles parPauline Fick, Maïa Vanel, Franck Floch, Anaïs Prouteau
- Cancérologie - Le traitement des carcinomes péri-oculaires et des carcinomes épidermoïdes de stade avancé de la tête chez le chat : l’électroporation potentialise l’efficacité de la bléomycine - Anesthésie - Anesthésie gazeuse : effet du réchauffement sur la température corporelle de petits chiens - Digestif / Thérapeutique - Durée de survie des chiens atteints d’hémangiosarcome splénique traités par splénectomie avec ou sans chimiothérapie adjuvante - Imagerie - Évaluation à l’échographie de la taille des surrénales chez des chiens normaux, en corrélation avec leur poids
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| Test clinique - Les réponses
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