DOSSIER :

L’ARTHROSE

CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT : MISES AU POINT ET NOUVEAUTÉS

 
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DOSSIER : L'ARTHROSE chez le chien et le chat : mises au point et nouveautés
résumé et plan de l'article

Vers de nouvelles pistes diagnostiques

et thérapeutiques

pour l’arthrose chez l’homme


Yves Henrotin, Caroline Boulocher
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Chez l’homme, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe l’arthrose parmi les dix affections les plus handicapantes dans les pays industrialisés. En plus de séquelles physiques, l’arthrose entraîne de lourdes séquelles psychologiques, une baisse de la qualité de vie et un risque de mortalité augmenté en présence d’une co-morbidité cardio-vasculaire. Aussi, si l’arthrose peut apparaître banale en raison de sa grande fréquence, en influençant le pronostic global du patient, il s’agit d’une affection sévère qui peut être responsable du développement de comorbidités.

Les facteurs de risque de l'arthrose sont nombreux : antécédents de traumatisme ou d’infection articulaire, obésité, génétique, sexe et facteurs anatomiques liés à la forme et à l’alignement articulaire. Il existe une association forte entre l’âge et l’arthrose mais vieillissement et arthrose sont des processus indépendants.

Comme chez l’animal, chez l’homme, le diagnostic de l’arthrose reste fondé sur des données cliniques et radiologiques. Il n’est donc établi que tardivement, alors que les modifications structurelles sont déjà présentes. De nouveaux marqueurs biologiques sont nécessaires pour aider le praticien dans le diagnostic et le suivi thérapeutique des patients arthrosiques, mais aussi l’industrie dans le développement de nouveaux traitements.

Le phénotypage des patients est un nouveau concept dans l’arthrose. Il s’agit de prendre en compte l’hétérogénéité de la population des patients arthrosiques. Il n’y a donc pas « une arthrose » mais de multiples « arthroses » qui correspondent à autant de phénotypes -ou sous-groupes- arthrosiques.



Malgré son importance sociétale et médicale, il n’existe toujours pas de traitements curatifs de l’arthrose, ni en médecine humaine, ni en médecine vétérinaire.

Actuellement, le but du traitement est toujours de réduire la douleur, d’améliorer la qualité de vie ainsi que la mobilité et, si possible, de ralentir ou de stabiliser la progression de la maladie afin de retarder la pose de prothèses articulaires.

Beaucoup d'espoir a été placé dans l'utilisation des biothérapies qui avaient montré leur efficacité dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, mais à ce jour, les résultats des essais cliniques sont mitigés dans le cadre de leur utilisation dans le traitement de l’arthrose. Les recherches actuelles sur les biomarqueurs qui permettent de classifier les types d’arthrose, les études sur les biomatériaux servant de véhicule, associés aux recherches sur la biologie des cellules souches et de leur sécrétome sont autant de voies d’avenir pour développer de nouveaux traitements personnalisés.



Disciplines : Diagnostic, affections articulaires, locomoteur, médecine interne, médecine humaire

Mots clés : arthrose, liquide synovial, biomarqueur, acide hyaluronique, affection articulaire homme.

































PLAN DE L'ARTICLE

LES FACTEURS DE RISQUE DE L’ARTHROSE

Figure 1 - Les facteurs de risque de la gonarthrose

DES SYMPTÔMES AU DÉVELOPPEMENT DE COMORBIDITÉS

Figure 2: Le fardeau individuel et socio-économique de l'arthrose

DE NOUVEAUX MARQUEURS CAR UN DIAGNOSTIC CONVENTIONNEL ENCORE TROP TARDIF

UN NOUVEAU CONCEPT DANS L’ARTHROSE : LE PHÉNOTYPAGE DES PATIENTS

LA PYRAMIDE DE PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE


figure 3 : Le fardeau individuel et socio-économique de l'arthrose

RÉSULTATS MITIGÉS DES ESSAIS CLINIQUES SUR LES BIOTHÉRAPIES

CONCLUSION : LES VOIES D’AVENIR



Parcours
Henrotin
Yves Henrotin est Médecin Rhumatologue,
Professeur à l’Université de Liège.
Il enseigne la pathologie générale, les techniques particulières
de kinésithérapie, la thérapie manuelle,
et la didactique spéciale et professionnelle (AESS et CAPAES).

Il est également le directeur de l’Unité de Recherche sur l’Os et le Cartilage (UROC). Enfin, il est le chef du service de kinésithérapie et de réadaptation fonctionnelle de l’hôpital Princesse Paola de Marche-en-Famenne.


Yves Henrotin est membre de plusieurs sociétés scientifiques dont l’American College of Rheumatology (ACR), l’Osteoarthritis Research Society International (OARSI), l’International Cartilage Repair Society (ICRS) et la Société Française de Rhumatologie (SFR).

Depuis 2015 : Président de Fondation contre l’Arthrose
2010-2013 : Trésorier de l’Osteoarthritis Research Society International (OARSI)
2010 : Président du congrès mondial de l’OARSI (Bruxelles).
2010-2011 : Préside le congrès international Bone, Muscles and Joint Diseases debates and consensus (BMJD).
2001-2011 : Président de la Belgium Back Society.
Depuis 2010 : Vice-président de la Section Rachis de la Société française de Rhumatologie, administrateur de Société Française de Rhumatologie et premier vice-président de la Société Scientifique Belge de Kinésithérapie. Il est également co-président du Conseil National de la Kinésithérapie (CNK) et expert pour l’INAMI (Institut National d’Assurance Maladie-Invalidité).

Yves Henrotin a publié plus de 200 articles dans des revues scientifiques avec comité de lecture sur l’arthrose et la lombalgie et dépositaire de 12 brevets. Il est co-éditeur d’un livre intitulé "Osteoarthritis : clinical and expérimental aspects" et a participé à la rédaction d’une dizaine de livre sur l’arthrose. Il est éditeur honoraire de la revue International Journal of Orthopaedic et membre du comité d’édition de la revue "Osteoarthritis and cartilage".

En 2005, Yves Henrotin a reçu le Prix De Cooman pour ses travaux sur la pathogénie et le traitement de l’arthrose.

Il est également le fondateur et le président de la spin-off de l’Université de Liège ARTIALIS SA (www.artialis.com) spécialisée dans la recherche, le développement et la commercialisation de trousses de marqueurs biologiques des maladies musculo-squelettiques Cette société a reçu un "Œuf de cristal" décerné par Liège Creative aux spin-off de l’Université de Liège les plus performantes.

Depuis 2013, il est également le fondateur et le Président de la société KIOMED PHARMA (www.kiomed-pharma.com), dont l’activité économique est le développement et la commercialisation de dispositifs médicaux à base de chitosan.





Parcours
c boulocher

Caroline Boulocher est enseignant-chercheur,
titulaire d’une Habilitation à Diriger les Recherches (HDR 2015), et docteur vétérinaire (Lyon 2004).


Depuis 2009 : Maitre de conférences en anatomie et imagerie à VetAgro Sup.
2008-2009 : Post-doc sur l’arthrose, Université Lyon 1 et VetAgro Sup.
2005-2008 : Thèse d’université (PhD) sur l’arthrose, ENVL et Centre Hospitalier Lyon Sud.
2003-2005 : Assistant de recherche à la Royal Dick School of Edinburgh et à l’université d’Edimbourg.
1999-2003 : École nationale vétérinaire de Lyon, majore de promotion.



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DOSSIER : L'ARTHROSE chez le chien et le chat : mises au point et nouveautés
résumé et plan de l'article

Les lésions méniscales

et les risques d’arthrose chez le chien


Véronique Livet, Caroline Boulocher, Thibaut Cachon
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Les ménisques du grasset sont deux fibrocartilages en forme de demi-lune ayant de nombreuses fonctions au sein de l’articulation, notamment d’augmenter nettement la congruence entre les condyles fémoraux et le plateau tibial, d’amortir les chocs en dispersant les contraintes et de favoriser le glissement articulaire.

Les lésions méniscales sont une cause très fréquente de douleur du grasset et de boiterie chez le chien. Elles sont presque toujours associées à la rupture du ligament croisé crânial dans cette espèce, contrairement au chat où elles sont reliées à la présence d’arthrose.

Le diagnostic repose sur l’examen clinique pouvant révéler un clic méniscal, les examens d’imagerie tel l’imagerie par résonance magnétique, l’arthro-scanner ou l’échographie mais c’est l’exploration de l’articulation par arthrotomie ou, de préférence, par arthroscopie (examen le plus sensible) qui permet d’obtenir le diagnostic final.
Le traitement des lésions méniscales reste actuellement la méniscectomie partielle ou l’hémi-méniscectomie afin de retirer les parties endommagées. Cependant, même si cela soulage la douleur de l’animal, ce traitement accélère l’apparition d’arthrose.

Les futurs traitements des lésions méniscales se tournent vers des allogreffes naturelles ou synthétiques, ou l’utilisation d’implants (ie prothèses).

Disciplines : Orthopédie, médecine interne, imagerie, thérapeutique


Mots-clés : arthrose, ésions méniscales, clic méniscal, ligament croisé crânial, ménisque, grasset, arthrotomie, arthroscopie, chien





































PLAN DE L'ARTICLE

Encadré - Les ménisques du grasset chez le chien : anatomie et fonctions

figure 1 : Les ménisques médial et latéral chez le chien, et les attaches ligamentaires


PATHOGÉNIE DES LÉSIONS MÉNISCALES

Données épidémiologiques

Les différents types de lésions chez le chien


figure 2 : Classification des lésions méniscales chez le chien
Les différents types de lésions chez le chat


COMMENT DIAGNOSTIQUER LES LÉSIONS MÉNISCALES CHEZ LE CHIEN

Le clic méniscal

Les examens d’imagerie

Le diagnostic de certitiude par arthrotomie ou par arthroscopie


COMMENT TRAITER LES LÉSIONS MÉNISCALES

LES CONSÉQUENCES DES LÉSIONS MÉNISCALES

COMMENT TRAITER LES LÉSIONS MÉNISCALES DANS UN FUTUR PROCHE

CONCLUSION

6 photos illustrent cet article.



Parcours
Livet
Véronique Livet

Véronique Livet est docteur vétérinaire,
IPSAV, MS et actuellement résidente du Collège Européen
de Chirurgie (ECVS) (petits animaux).

2008-2013 : Études vétérinaires à VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon
2013-2014 : Internat en médecine et en chirurgie des petits animaux (IPSAV) à la Faculté de Médecine Vétérinaire de Saint-Hyacinthe (Québec)
2014-2015 : Assistanat en chirurgie des petits animaux à VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon et master de science (MS) en biomécanique à l’Université de Lyon
2015-2016 : Résidence en chirurgie des petits animaux (ECVS) à VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon




Parcours
c boulocher

Caroline Boulocher est enseignant-chercheur,
titulaire d’une Habilitation à Diriger les Recherches (HDR 2015), et docteur vétérinaire (Lyon 2004).


Depuis 2009 : Maitre de conférences en anatomie et imagerie à VetAgro Sup.
2008-2009 : Post-doc sur l’arthrose, Université Lyon 1 et VetAgro Sup.
2005-2008 : Thèse d’université (PhD) sur l’arthrose, ENVL et Centre Hospitalier Lyon Sud.
2003-2005 : Assistant de recherche à la Royal Dick School of Edinburgh et à l’université d’Edimbourg.
1999-2003 : École nationale vétérinaire de Lyon, majore de promotion.



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3
DOSSIER : L'ARTHROSE chez le chien et le chat : mises au point et nouveautés
résumé et plan de l'article

Recherche - Diagnostic et traitement

de l’arthrose :

qu’apporte le liquide synovial ?


Caroline Boulocher, Adeline Decambron
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Par sa position centrale au cœur de l’articulation synoviale, le liquide synovial (LS) est un véritable marqueur de la santé articulaire.
Une maladie ou un traumatisme affectant l’un des tissus articulaires (cartilage hyalin, cartilage calcifié, os sous chondral, synovium, ménisques, ligaments intra et/ou extra-articulaires, tissus adipeux infrapatellaires, …) a des effets en aval sur les autres tissus, et notamment sur le liquide synovial qui baigne directement ou indirectement l’ensemble des tissus articulaires.
C’est pour cela que le liquide synovial est une source privilégiée de biomarqueurs spécifiques d’une affection articulaire.

L’analyse de la composition et des propriétés mécaniques du liquide synovial (LS) peut donc permettre de mettre en évidence une affection articulaire et même de la caractériser. En orthopédie, cet examen simple doit être envisagé, et ce d’autant plus, que de nombreuses analyses peuvent être réalisées au chevet du patient.








Ainsi, une piste d’amélioration des symptômes et des lésions articulaires induits lors d’arthrose est d’augmenter la viscosité du liquide synovial, en particulier en le supplémentant en acide hyaluronique.
Une autre option thérapeutique peut être d’ajouter dans le liquide synovial des éléments possédant des propriétés régénératrice et anti-inflammatoire ou immuno-modulatrice.

Dans le développement d’une maladie arthrosique, la diminution du contenu du LS en acide hyaluronique tient une place importante, pour des raisons biologiques et mécaniques.
De plus, après un traumatisme articulaire ou lors d’arthrose, un lien étroit existe entre inflammation, diminution de la viscosité du liquide synovial et de ses propriétés lubrifiantes, et la dégradation du cartilage.


Disciplines : Diagnostic, Biologie, affections articulaires, locomoteur,


Mots-clés : liquide synovial, biomarqueur, arthrose, acide hyaluronique, affection articulaire chien, chat, homme


















PLAN DE L'ARTICLE

MALADIE ARTHROSIQUE ET AFFECTION DU LIQUIDE SYNOVIAL

Les causes mécaniques

Les causes physico-chimiques

Les causes biologiques


L’ANALYSE DU LIQUIDE SYNOVIAL : UNE AIDE AU DIAGNOSTIC DE L’ARTHROSE

Les analyses conventionnelles du liquide synovial

Encadré - Physiologie et propriétés du liquide synovial
figure 1 : triplet tribologique
figure 2 : Structure discontinue du LS observée par techniques cryogéniques de microscopie

L’analyse macroscopique du liquide synovial

Dosage protéique du liquide synovial

La cellularité du liquide synovial

Tonte

Nettoyage chirurgical avec de la chlorexidine savon

Puis, avec de la chlorexidine solution


LES ANALYSES DU LIQUIDE SYNOVIAL EN RECHERCHE ET LES APPLICATIONS POTENTIELLES

COMMENT MODIFIER LE LIQUIDE SYNOVIAL : UNE APPROCHE THÉRAPEUTIQUE

La visco-supplémentation : l’infiltration d’acide hyaluronique

Le concentré plaquettaire et la thérapie cellulaire


CONCLUSION


2 photos illustrent cet article.




Parcours
c boulocher

Caroline Boulocher est enseignant-chercheur,
titulaire d’une Habilitation à Diriger les Recherches (HDR 2015), et docteur vétérinaire (Lyon 2004).


Depuis 2009 : Maitre de conférences en anatomie et imagerie à VetAgro Sup.
2008-2009 : Post-doc sur l’arthrose, Université Lyon 1 et VetAgro Sup.
2005-2008 : Thèse d’université (PhD) sur l’arthrose, ENVL et Centre Hospitalier Lyon Sud.
2003-2005 : Assistant de recherche à la Royal Dick School of Edinburgh et à l’université d’Edimbourg.
1999-2003 : École nationale vétérinaire de Lyon, majore de promotion.




Parcours
A Decambron

Adeline Decambron est Docteur en médecine vétérinaire
(Alfort 2009) et résidente ECVS (European College of Veterinary Surgeons), titulaire d’une thèse de sciences (PhD 2016).


Depuis 2016 : Résidente du collège européen de chirurgie ENV Alfort
2012-2016 : Master et thèse de science sur la biothérapie pour la régénération du tissu osseux
2010-2016 : Assistante hospitalière en chirurgie ENV Alfort
2010 : Internat des animaux de compagnie ENV Alfort

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DOSSIER : L'ARTHROSE chez le chien et le chat : mises au point et nouveautés
résumé et plan de l'article

Prise en charge

de la douleur arthrosique chronique


Stéphane Junot
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La douleur arthrosique présente une origine multifactorielle, son traitement est donc complexe. Le traitement à base d'anti-inflammatoires non stéroïdien constitue le traitement médical de base de cette affection, mais il peut s'avérer moins efficace ou mal toléré, et nécessiter le recours à d'autres traitements complémentaires ou substitutifs.

Le paracétamol (uniquement chez le chien, contre-indiqué chez le chat), certains antiépileptiques (gabapentine) et antiparkinsoniens (amantadine), des antidépresseurs tricycliques ainsi que des morphiniques faible (tramadol) sont des traitements adjuvants pertinents, dans le cadre d'une analgésie multimodale.
Ils peuvent être complétés par des traitements à visée chondroprotectrice et/ou anti-inflammatoire, dont l'efficacité thérapeutique reste à démontrer, mais aussi par des traitements non médicamenteux (acupuncture, physiothérapie).

L'adaptation de l'environnement de l'animal permet aussi d'améliorer son confort au quotidien.

Disciplines : Analgésie, Pharmacologie, Médecine interne


Mots-clés : Douleur chronique, Arthrose, Analgésie, Chien, Chat

































PLAN DE L'ARTICLE

POURQUOI LES AINS PEUVENT-ILS DEVENIR INSUFFISANTS ?

La douleur arthrosique : une origine multifactorielle

Le traitement anti-inflammatoire a des limites

Figure 1 - Évolution de la douleur au décours de l'évolution du processus arthrosique

LES TRAITEMENTS ANALGÉSIQUES DANS LE CADRE D'UNE ANALGÉSIE MULTIMODALE

Le paracétamol

tableau 1 - Posologie des différents médicaments de l'analgésie

Les adjuvants de l'analgésie

La gabapentine et la prégabaline

L'amantadine et la mémantine

Les antiépileptiques

Les antidépresseurs

Les morphiniques

Le tramadol

La codéine

Existe-t-il des nouveautés ?

LES AUTRES TRAITEMENTS COMPLÉMENTAIRES

Les traitements à visée chondroprotectrice

Les compléments nutritionnels ou nutraceutiques

Les traitements à base d'herbes médicinales

L'administration de copolymère d'acides gras


LES TRAITEMENTS NON MÉDICAMENTEUX

L'acupuncture

Les techniques de physiothérapie

Les autres options thérapeutiques


CONCLUSION


2 photos illustrent cet article.



Parcours
Junot
Stéphane Junot est Docteur vétérinaire, PhD,
Diplômé du Collège européen d'anesthésie
et analgésie vétérinaires et Maître de conférences
en Anesthésie-réanimation vétérinaire à VetAgro Sup
(Campus Vétérinaire de Lyon).


1998 : Diplômé de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon
1998-1999 : Interne à la clinique équine de l’École Nationale Vétérinaire de Lyon
1999-2000 : Chargé de Consultation en anesthésie Vétérinaire à l’École Nationale Vétérinaire de Lyon
2000-2002 : Praticien hospitalier en anesthésie vétérinaire à l’École Nationale Vétérinaire de Lyon
2002-Présent : Maître de conférences en Anesthésie-réanimation vétérinaire à VetAgro Sup (Campus Vétérinaire de Lyon).
2000 : Doctorat vétérinaire (Université de Lyon)
2002 : Diplôme d'études approfondies (DEA) de Pharmacologie cardiovasculaire, Université de Lyon
2008 : Thèse d'université – Discipline pharmacologie clinique
2013 : Diplôme du Collège européen d'anesthésie et d'analgésie aétérinaires

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5
DOSSIER : L'ARTHROSE chez le chien et le chat : mises au point et nouveautés
résumé et plan de l'article

Traitement hygiénique de l’arthrose :

place de la physiothérapie


Delphine Clero, Artem Rogalev, Dominique Grandjean
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L’utilisation de la physiothérapie dans la prise en charge de l’animal arthrosique est un atout pour améliorer les signes cliniques en limitant l’utilisation de traitement pharmacologique.

Disponible en médecine vétérinaire depuis une vingtaine d’années, elle comprend des techniques actives (basées sur le mouvement) ou passives se basant sur des techniques manuelles ou l’utilisation d’agents physiques. Chaque technique a ses objectifs propres, ses indications et ses contre-indications. La mise en place d’un programme de rééducation adapté à l’individu par un vétérinaire formé à ces techniques est un élément essentiel d’efficacité.

Dans la plupart des cas, la lutte contre la douleur est un élément clé de la prise en charge de l’animal arthrosique. Les traitements thermiques sont conseillés, et ne nécessitent pas toujours un matériel complexe. Lorsque l’analgésie est suffisante, la récupération du mouvement passe par une prise en charge de la raideur articulaire associée.
Cette prise en charge intègre des techniques manuelles, et instrumentales visant à favoriser l’assouplissement de l’articulation.

Les techniques actives sont indispensables pour lutter contre l’amyotrophie, et soutenir l’animal dans la reprise d’une activité motrice confortable. Cette reprise progressive est parfois réalisée dans le milieu aquatique, ce type d’exercice peut s’envisager en l’absence de matériel spécifique.

Disciplines : Médecine interne, thérapeutique


Mots-clés : Arthrose, physiothérapie, douleur, exercice, techniques manuelles et instrumentales, articulation, amyotrophie, Chien, Chat















































PLAN DE L'ARTICLE


COMMENT LUTTER CONTRE LES PROCESSUS ALGIQUES

La sensation douloureuse

figure 1 : Le cercle vicieux du cycle douleur-spasme musculaire

Les agents thermiques

tableau 1 : Les effets physiologiques des traitements thermiques
tableau 2 : Les principaux effets biologiques du laser et des ultrasons


L’électrostimulation (TENS pour Transcutaneous Electrical Nerve Stimulation ou antalgie par inhibition sègmentaire)

Figure 2 - Mécanisme dit de “gate-control” qui inhibe la transmission du message douloureux lors de l’utilisation du TENS2

COMMENT LUTTER CONTRE LA RÉDUCTION DE L’AMPLITUDE ARTICULAIRE

Les techniques manuelles

Les agents physiques


COMMENT RESTAURER LE MOUVEMENT

Prévenir et lutter contre l’amyotrophie

Les exercices actifs aquatiques

Les autres exercices thérapeutiques

tableau 3 : Principales techniques utilisables en rééducation fonctionnelle

CONCLUSION


6 photos illustrent cet article.



Parcours
Grandjean
Dominique Grandjean, Docteur vétérinaire, PhD, HDR
Professeur, chef de l’Unité de Médecine de l’Elevage
et du Sport à l’ENV Alfort.


Depuis 2000 : Professeur des ENV, chef de l’UMES
1995 : création de l’UMES
Depuis 1991 : officier vétérinaire à la brigade de sapeurs pompiers de Paris (colonel depuis 2005)
Depuis 1985 : chargé de cours dans plusieurs universités vétérinaires états-uniennes
1999 : habilitation à la direction des recherches université Paris 6
1995 à 2000 : maître de conférences nutrition ENVA
1983 à 1995 : maître assistant nutrition ENVA
1983 : docteur en nutrition université Paris 6
1981 à 1983 : assistant, chaire de nutrition-alimentation ENVA
1981 : DEA de nutrition université Paris 6, DEA de biochimie université Paris 6, certificat d’études statistiques appliquées à la médecine
1980 : docteur vétérinaire, lauréat de la faculté de médecine de Créteil
1979 : diplômé de l’ENV

Trois fois lauréat de l’académie vétérinaire de France
Tom Cooley memorial research award
Pride life time achievment award


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6
DOSSIER : L'ARTHROSE chez le chien et le chat : mises au point et nouveautés
résumé et plan de l'article

Le traitement chirurgical de l’arthrose

chez le chien


Véronique Livet, Thibaut Cachon
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L’arthrose est une affection dégénérative du cartilage articulaire souvent secondaire à une anomalie identifiable de l’articulation chez le chien et le chat.

Le premier traitement chirurgical de l’arthrose est d’en limiter la progression. Pour cela, il convient de rechercher et de traiter une éventuelle lésion articulaire à l’origine de l’arthrose.

Par la suite, lorsqu’un simple traitement conservateur ne suffit pas, de nombreuses interventions s’offrent au vétérinaire.

Ces opérations doivent être adaptées à l’articulation atteinte, à l’importance de l’arthrose et à la douleur et au déficit fonctionnel observé.





Les principales interventions chirurgicales réalisées chez l’animal dans le cadre du traitement de l’arthrose sont :
Les chirurgies de resurfacing qui permettent de restaurer une surface portante, les chirurgies de déviation des forces qui ont pour but de changer les rapports biomécaniques de l’articulation afin de soulager la partie de l’articulation atteinte d’arthrose et de reporter les forces sur le compartiment sain, les chirurgies prothétiques qui sont le traitement chirurgical idéal d’une articulation arthrosique, et les chirurgies palliatives telles que les arthrodèses ou les arthroplasties.

Disciplines : Chirurgie, locomoteur, thérapeutique


Mots-clés : Arthrose, affection dégénérative, traitement, articulation, resurfacing, déviation des forces, biomécanique, prothèse, arthrodèses, arthroplasties, chien, chat




































PLAN DE L'ARTICLE


LA PLACE DU TRAITEMENT CHIRURGICAL

figure - Diagramme décisionnel du traitement chirurgical de l’arthrose

COMMENT LIMITER ET PREVENIR LA PROGRESSION DE L’ARTHROSE : TRAITEMENT ÉTIOLOGIQUE

LES OPÉRATIONS DITES DE RESURFACING

tableau - Tableau récapitulatif des différentes techniques

Les microfractures

La mosaicoplastie

Les substituts cartilagineux


LES TECHNIQUES DE DÉVIATION DES FORCES

SHO (Sliding Humeral Osteotomy)

PAUL (Proximal Abducting ULnar osteotomy)


LES REMPLACEMENTS DE L’ARTICULATION : LES PROTHÈSES ARTICULAIRES

La prothèse de hanche

La prothèse de coude

La prothèse de genou


LES TRAITEMENTS PALLIATIFS : LES ARTHRODÈSES ET LES EXCISIONS ARTHROPLASTIES

Les arthrodèses

Les excision-arthroplasties


CONCLUSION


5 photos illustrent cet article.



Parcours
Livet
Véronique Livet

Véronique Livet est docteur vétérinaire,
IPSAV, MS et actuellement résidente du Collège Européen
de Chirurgie (ECVS) (petits animaux).

2008-2013 : Études vétérinaires à VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon
2013-2014 : Internat en médecine et en chirurgie des petits animaux (IPSAV) à la Faculté de Médecine Vétérinaire de Saint-Hyacinthe (Québec)
2014-2015 : Assistanat en chirurgie des petits animaux à VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon et master de science (MS) en biomécanique à l’Université de Lyon
2015-2016 : Résidence en chirurgie des petits animaux (ECVS) à VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon





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7
FÉLINE : L'ARTHROSE chez le chat
résumé et plan de l'article

L’arthrose chez le chat aujourd’hui

Didier Fau

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L'arthrose est une affection fréquente chez le chat, particulièrement chez le sujet âgé mais elle est souvent méconnue car l'animal ne présente généralement pas une boiterie comme dans les autres espèces. Les principaux troubles sont des modifications du comportement et du mode de vie qui sont interprétés par le propriétaire comme découlant du vieillissement de leur animal.

L'examen clinique est difficile dans cette espèce et le diagnostic clinique un défi. Il repose sur un questionnement approprié du propriétaire portant sur les modifications constatées dans la mobilité, le niveau d'activité, le toilettage et le comportement général du sujet.

Le diagnostic est confirmé par la mise en évidence d'anomalies radiographiques : ostéophytes, enthésiophytes, spondylose.









Pour le traitement de la douleur arthrosique, diverses publications indiquent que le méloxicam est le médicament de choix chez le chat et peut être administré sur de longues périodes.

D'autres principes actifs peuvent être utilisés dans le cadre du traitement de la douleur chronique : gabapentine, tramadol. Souvent, le traitement est complété par un nutraceutique, l'enrichissement du cadre de vie ou par diverses mesures susceptibles d'améliorer la qualité de vie de l'animal.

Disciplines : médecine interne, locomoteur, comportement, imagerie, thérapeutique

Mots clés : arthrose, boiterie, mobilité, ostéophytes, enthésiophytes, spondylose, radiographie, douleur, traitement




























PLAN DE L'ARTICLE


Figure : Arthrose / maladie articulaire dégénérative

MIEUX DIAGNOSTIQUER L'ARTHROSE DU CHAT

Éléments du diagnostic clinique

L’examen orthopédique

L'examen clinique

La lecture de clichés radiographiques


encadré en pratique - ce que révèlent les clichés radiographiques lors d’arthrose chez le chat

Comment objectiver la douleur ?

Questionnaires

Fiche - Proposition de questionnaire à l'intention de propriétaires de chat en vue de dépister l'existence d'une douleur chronique

Études de la démarche

MIEUX COMPRENDRE L'ARTHROSE DU CHAT

L’origine de la maladie

L’arthrose primitive

Les arthroses secondaires


Arthrose et douleur


MIEUX TRAITER L'ARTHROSE DU CHAT

Les thérapeutiques anti-inflammatoires et antalgiques

Les AINS

tableau : Les principaux médicaments antalgiques utilisables chez le chat

Les autres AINS

Robénacoxib
Kétoprofène


Les corticoïdes

Les antalgiques


Le tramadol
Le gabapentine, l’amantadine
Les autres molécules : les opiacés


Les copolymère injectable d’acides gras
(ARA 3000 beta®)

Les chondroprotecteurs

L’administration per os
La glucosamine et la chondroïtine


Les mesures hygiéniques et environnementales, la physiothérapie


La perte de poids

Simplifier l'environnement du chat pour lui faciliter la vie

La physiothérapie


Le traitement chirurgical


Le rinçage articulaire

La stabilisation articulaire

L'excision-arthroplastie

La prothèse totale de hanche

L’arthrodèse


Les cellules souches


CONCLUSION

7 photos illustrent cet article



Parcours
D fau
Didier Fau est docteur vétérinaire,
professeur de chirurgie des petits animaux
à VetAgro-Sup Campus vétérinaire de Lyon où il enseigne depuis 1975.


1975 : diplômé de l'Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon
1976 : Doctorat vétérinaire (Université de Lyon)
1982 : Agrégation des Ecoles Nationales Vétérinaires, Discipline Technique et Pathologie Chirurgicales
1989 : Attestation d'Etudes Universitaires de Techniques de Microchirurgie Expérimentale et Clinique


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Diagnostic
résumé et plan de l'article


Les nouveautés

sur les biomarqueurs de l’arthrose

chez le chien


Caroline Boulocher, Yves Henrotin

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Un biomarqueur est une caractéristique biologique qui est mesurée objectivement et évaluée comme indicateur de processus normaux ou pathologiques, ou de réponses pharmacologiques à une intervention thérapeutique. En médecine humaine, les biomarqueurs occupent le devant de la scène dans le contexte de la médecine personnalisée notamment dans le but de sélectionner le traitement optimal (ie. patients répondeurs).
Six catégories de biomarqueurs se distinguent ainsi en fonction de leur utilité, il s’agit de la classification BIPEDS : Burden of disease (sévérité de la maladie), Investigative (investigation), Prognostic (pronostique), Efficacy of intervention (efficacité de l’intervention) et Diagnostic (diagnostique) and Safety (identifiant les effets secondaires).

L’évaluation de la progression de l’arthrose repose actuellement exclusivement sur des critères anatomiques donnés par l’imagerie, en particulier la radiographie. Aussi, les premières modifications ne sont détectables qu’à un état avancé de l’affection.
Il n’est pas non plus possible de prédire l’évolution de l’arthrose à partir des outils diagnostiques actuels tandis que certaines arthroses évoluent rapidement et dramatiquement jusqu’à l’arthrodèse - ou pose de prothèse - alors que d’autres évoluent lentement.
Pour autant, combiner les biomarqueurs déjà existants permettrait d’améliorer la précision du pronostic d’évolution de la maladie chez l’homme et aider à identifier les patients à risque.

S’agissant d’une maladie d’un organe (l’articulation) impliquant l’os sous-chondral, la membrane synoviale, les ménisques et le cartilage, on peut disposer de marqueurs issus de protéines résidentes dans l’un de ces tissus. Les cytokines, enzymes et constituants de la matrice extra-cellulaire (MEC) du cartilage et de l’os sont autant de marqueurs potentiels du turnover de ces tissus disponibles pour la recherche.

En pratique clinique, les marqueurs de l’inflammation sont habituellement considérés comme bien corrélés à la synovite (inflammation de la membrane synoviale).
Les marqueurs de la dégradation cartilagineuse ont quant à eux une relation modérée à bonne avec les symptômes cliniques et les lésions radiographiques de l’arthrose, tandis que les marqueurs de métabolisme osseux semblent être des marqueurs de pronostic de progression de la maladie.

Disciplines : Diagnostic, Biologie


Mots-clés : Biomarqueur, arthrose, marqueurs, chien, chat, homme
















PLAN DE L'ARTICLE

figure 1 - Auto-aggravation de l'arthrose, maladie de l'organe diarthrose
encadré - Les cinq catégories de biomarqueurs

DÉPISTAGE PRÉCOCE ET PRONOSTIC DE L’ARTHROSE

LES ORIGINES TISSULAIRES DES BIOMARQUEURS DE L’ARTHROSE

LES MARQUEURS BIOLOGIQUES DE LA DÉGRADATION DU CARTILAGE

LES NOUVEAUX BIOMARQUEURS DE L’ARTHROSE SPÉCIFIQUE DU CARTILAGE


figure 2 : Clivage du collagène de type II
figure 3 - Les biomarqueurs de l’arthrose ?

CONCLUSION





Parcours
c boulocher

Caroline Boulocher est enseignant-chercheur,
titulaire d’une Habilitation à Diriger les Recherches (HDR 2015), et docteur vétérinaire (Lyon 2004).


Depuis 2009 : Maitre de conférences en anatomie et imagerie à VetAgro Sup.
2008-2009 : Post-doc sur l’arthrose, Université Lyon 1 et VetAgro Sup.
2005-2008 : Thèse d’université (PhD) sur l’arthrose, ENVL et Centre Hospitalier Lyon Sud.
2003-2005 : Assistant de recherche à la Royal Dick School of Edinburgh et à l’université d’Edimbourg.
1999-2003 : École nationale vétérinaire de Lyon, majore de promotion.




Parcours
Henrotin
Yves Henrotin est Médecin Rhumatologue,
Professeur à l’Université de Liège.
Il enseigne la pathologie générale, les techniques particulières
de kinésithérapie, la thérapie manuelle,
et la didactique spéciale et professionnelle (AESS et CAPAES).

Il est également le directeur de l’Unité de Recherche sur l’Os et le Cartilage (UROC). Enfin, il est le chef du service de kinésithérapie et de réadaptation fonctionnelle de l’hôpital Princesse Paola de Marche-en-Famenne.


Yves Henrotin est membre de plusieurs sociétés scientifiques dont l’American College of Rheumatology (ACR), l’Osteoarthritis Research Society International (OARSI), l’International Cartilage Repair Society (ICRS) et la Société Française de Rhumatologie (SFR).

Depuis 2015 : Président de Fondation contre l’Arthrose
2010-2013 : Trésorier de l’Osteoarthritis Research Society International (OARSI)
2010 : Président du congrès mondial de l’OARSI (Bruxelles).
2010-2011 : Préside le congrès international Bone, Muscles and Joint Diseases debates and consensus (BMJD).
2001-2011 : Président de la Belgium Back Society.
Depuis 2010 : Vice-président de la Section Rachis de la Société française de Rhumatologie, administrateur de Société Française de Rhumatologie et premier vice-président de la Société Scientifique Belge de Kinésithérapie. Il est également co-président du Conseil National de la Kinésithérapie (CNK) et expert pour l’INAMI (Institut National d’Assurance Maladie-Invalidité).

Yves Henrotin a publié plus de 200 articles dans des revues scientifiques avec comité de lecture sur l’arthrose et la lombalgie et dépositaire de 12 brevets. Il est co-éditeur d’un livre intitulé "Osteoarthritis : clinical and expérimental aspects" et a participé à la rédaction d’une dizaine de livre sur l’arthrose. Il est éditeur honoraire de la revue International Journal of Orthopaedic et membre du comité d’édition de la revue "Osteoarthritis and cartilage".

En 2005, Yves Henrotin a reçu le Prix De Cooman pour ses travaux sur la pathogénie et le traitement de l’arthrose.

Il est également le fondateur et le président de la spin-off de l’Université de Liège ARTIALIS SA (www.artialis.com) spécialisée dans la recherche, le développement et la commercialisation de trousses de marqueurs biologiques des maladies musculo-squelettiques Cette société a reçu un "Œuf de cristal" décerné par Liège Creative aux spin-off de l’Université de Liège les plus performantes.

Depuis 2013, il est également le fondateur et le Président de la société KIOMED PHARMA (www.kiomed-pharma.com), dont l’activité économique est le développement et la commercialisation de dispositifs médicaux à base de chitosan.




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Nutrition
résumé et plan de l'article


La nutrition de l’animal arthrosique


Delphine Clero, Dominique Grandjean

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La nutrition chez l’animal arthrosique est un élément essentiel pour soutenir les traitements pharmaceutiques mis en place. Le contrôle du poids de l’animal par un régime alimentaire adapté est un premier élément clé, favorisant le maintien d’un état général satisfaisant.

La composition de la ration (quantité et qualité des protéines, profil en acides gras polyinsaturés) doit être surveillée afin de répondre à la nécessité de lutter contre l’amyotrophie fréquemment associée à l’arthrose, et à l’inflammation chronique.

L’utilisation des acides gras polyinsaturés de la série des EPA (acide eicosapentaenoique) par une incorporation plus élevée dans la ration quotidienne, ou une supplémentation favorise de manière efficace la prévention et la lutte contre les phénomènes inflammatoires, concomitants au processus arthrosique.

Des nutriments possédant des objectifs thérapeutiques spécifiques peuvent être ajoutés avec succès au traitement pharmacologique et à l’adaptation de l’activité physique mis en place chez le chien arthrosique.






C’est le cas par exemple de l’association chondroïtine sulfate et glucosamine administrée en cure de 2 mois qui semble présenter un intérêt. Les preuves d’efficacité manquent encore pour de nombreuses molécules.

Dans l’avenir, la prise en charge de l’animal arthrosique ira vers une individualisation de plus en plus importante de la ration alimentaire, et notamment de sa composition.

En effet, les avancées en nutrigénomique montrent que la façon dont les gènes s’expriment est fortement impactée par l’alimentation de l’individu.

L’intégration de cet élément dans la ration de demain permettra de mieux prévenir, et probablement de ralentir la prise en charge des symptômes chez le chien arthrosique.



Disciplines : Nutrition, thérapeutique

Mot-clés : nutrition, arthrose, prévention, compléments alimentaires, acides gras poly-insaturés, Nutrigénomique, chien, chat.



















PLAN DE L'ARTICLE



LE CONTRÔLE DU POIDS

tableau 1 : Méthode d'évaluation de la note d'état corporeld'un chien ou d'un chat
figure 1 : Les adipokines du tissu adipeux chez le chien présentant un état corporel normal ou en surpoids


COMMENT PRÉVENIR L’INFLAMMATION

figure 2 : La cascade des omega-3 et omega-6 Mode d'action anti-inflammatoire des omega-3
LES NUTRIMENTS D’INTÉRÊT

tableau 2 : Nutraceutiques d’intérêt (ou proposés d’intérêt) dans la prise en charge des chiens arthrosiques

L’AVENIR : NUTRIGÉNOMIQUE ET ARTHROSE

CONCLUSION

2 photos illustrent cet article.



Parcours
Grandjean
Dominique Grandjean, Docteur vétérinaire, PhD, HDR
Professeur, chef de l’Unité de Médecine de l’Elevage
et du Sport à l’ENV Alfort.


Depuis 2000 : Professeur des ENV, chef de l’UMES
1995 : création de l’UMES
Depuis 1991 : officier vétérinaire à la brigade de sapeurs pompiers de Paris (colonel depuis 2005)
Depuis 1985 : chargé de cours dans plusieurs universités vétérinaires états-uniennes
1999 : habilitation à la direction des recherches université Paris 6
1995 à 2000 : maître de conférences nutrition ENVA
1983 à 1995 : maître assistant nutrition ENVA
1983 : docteur en nutrition université Paris 6
1981 à 1983 : assistant, chaire de nutrition-alimentation ENVA
1981 : DEA de nutrition université Paris 6, DEA de biochimie université Paris 6, certificat d’études statistiques appliquées à la médecine
1980 : docteur vétérinaire, lauréat de la faculté de médecine de Créteil
1979 : diplômé de l’ENV

Trois fois lauréat de l’académie vétérinaire de France
Tom Cooley memorial research award
Pride life time achievment award




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Sauter N°65, volume 14, 2017

N°65, volume 14, 2017

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Éditorial Thierry Roger

Test clinique - Atrophie musculaire sur la face d’un Beagle de 6 ans
Nicolas Del Fabbro
CANINE - FÉLINE

- Vers de nouvelles pistes diagnostiques et thérapeutiques pour l’arthrose chez l’homme
Yves Henrotin, Caroline Boulocher
- Les lésions méniscales et les risques d’arthrose chez le chien
Véronique Livet, Caroline Boulocher, Thibaut Cachon
- Recherche - Diagnostic et traitement de l’arthrose :
qu’apporte le liquide synovial ?

Caroline Boulocher, Adeline Decambron
- Prise en charge de la douleur arthrosique chronique :
que faire lorsque les AINS ne suffisent plus ?

Stéphane Junot
- Traitement hygiénique de l’arthrose : place de la physiothérapie
Delphine Cléro, Artem Rogalev, Dominique Grandjean
- Le traitement chirurgical de l’arthrose
Véronique Livet, Thibaut Cachon
FÉLINE

- L’arthrose chez le chat aujourd’hui
Didier Fau


RUBRIQUES
- Diagnostic - Les nouveautés sur les biomarqueurs de l’arthrose chez le chien
Caroline Boulocher, Yves Henrotin
- Nutrition - La nutrition de l’animal arthrosique
Delphine Cléro, Dominique Grandjean


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Test clinique - Les réponses