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LES ANOMALIES DE L'ÉCOULEMENT DES URINES
CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT
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4 | DOSSIER : LES ANOMALIES DE L'ÉCOULEMENT DES URINES chez le chien et le chat
résumé et plan de l'article
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Les incontinences urinaires d’origine
neurologique chez le chien et le chat :
physiopathogénie, diagnostic
et traitement
Hélène Vandenberghe, Stéphane Blot
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La continence urinaire résulte d’une coordination entre la phase de stockage des urines par le bas appareil urinaire et la miction. Elle est sous contrôle des nerfs hypogastriques procédant du segment médullaire L1-L4 et pelviens et honteux procédant du segment médullaire S1-S3, dont la coordination est médiée par des réflexes spinaux segmentaires et des voies supraspinales. Une incontinence urinaire est fréquemment rencontrée lors de maladie neurologique. On parle de vessie MNC lors d’atteinte suprasacrée, crâniale à S1, à l’origine d’une perte de réflexe de miction. La cause la plus fréquente est une hernie discale thoracolombaire de stade avancé. Une vessie MNP est consécutive à une atteinte sacrée (S1-S3). L’obtention d’une anamnèse précise, la réalisation d’un examen clinique et neurologique exhaustif permettent de caractériser précisément l’incontinence.
Dans certains cas, un profil urodynamique permet d’obtenir des éléments complémentaires et constitue un support pour le suivi. Une prise en charge adaptée et précoce est nécessaire. Toute incontinence urinaire neurogène est responsable d’une rétention urinaire et la vidange vésicale et la surveillance des infections du tractus urinaire constituent les pierres angulaires de la prise en charge, concomitantes au diagnostic et au traitement de la maladie neurologique. L’on pourra s’aider dans certains cas de drogues modulant le fonctionnement de la vessie et des sphincters.
Disciplines : urologie, néphrologie, neurologie, diagnostic, thérapeutique
Mots-clés : incontinence urinaire, rétention urinaire, réflexe de miction, motoneurone central, motoneurone périphérique, dyssynergie vésico-sphinctérienne, profil urodynamique, bétanéchol, chien, chat
PLAN DE L'ARTICLE
PHYSIOPATHOLOGIE DES INCONTINENCES URINAIRES NEUROGÈNES
Les vessies de type motoneurone central, dites MNC
Encadré - Neuroanatomie et neurophysiologie de la miction
Figure 1 - Innervation de la vessie
Tableau 1 - Nerfs, types d’innervations et récepteurs impliqués dans le contrôle de la miction
Figure 2 - Phase de remplissage vésical
Figure 3 - Phase de vidange vésicale
Les vessies de type moto-neurone périphérique dites MNP
SIGNES CLINIQUES, DIAGNOSTIC ET PRONOSTIC
Figure 4 - Conséquences cliniques de l’incontinence urinaire lors de myélopathie suprasacrée grave
Tableau 2 - Éléments d’orientation vers une vessie MNC et une vessie MNP
Examen clinique
Examen neurologique
Examens complémentaires
Examen urodynamique
Télémétrie
TRAITEMENT
Les infections du tractus urinaire
Figure 5 - Profil urodynamique
Gestion pharmacologique de la vessie
Traitement chirurgical spécifique des vessies MNC
Tableau 3 - Molécules modulant le fonctionnement du bas appareil urinaire
CONCLUSION
3 photos illustrent cet article
Hélène Vandenberghe
Hélène Vandenberghe est docteur vétérinaire et résidente en neurologie ECVN (European College of Veterinary Neurology)
2009-2014 : Études vétérinaires à l’École Nationale Vétérinaire de Nantes-Oniris (ENVN) 2014-2015 : Internat en médecine et chirurgie des animaux de compagnie au Centre hospitalier universitaire vétérinaire d’Alfort (ChuvA) Depuis 2015 : Résidence européenne en neurologie (ECVN) au Centre hospitalier universitaire vétérinaire d’Alfort (ChuvA) |
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