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DOSSIER :
REPRODUCTION
CHEZ LES ÉQUIDÉS : MISES AU POINT ET NOUVEAUTÉS
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10 | RUBRIQUE : Étude clinique
résumé et plan de l'article
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Performances de reproduction
des juments en suivi dans le cadre
d’une clientèle équine du Sud-Ouest
de la France
Pauline Casenave, Isabelle Gaudry, Xavier Berthelot, Nicole Picard-Hagen
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L’objectif de cette étude est d’analyser les performances de reproduction de juments suivies dans le cadre d’une clientèle type chevaux de selle d’un cabinet vétérinaire équin pluridisciplinaire du Sud-Ouest de la France, sur la période de 2012 à 2016, de façon à mettre en évidence des facteurs de variation. Sur les 207 cycles utilisés au cours de 118 saisons de reproduction de 98 juments, le mode de reproduction le plus utilisé a été l’IA en semence congelée (55 %) et l’IA en semence réfrigérée (40 %). Le taux de gestation en fin de saison a été de 66,4% et la fertilité par cycle a été de 46 %, ce qui est comparable aux données françaises. Le nombre total de chaleurs exploitées par jument gravide en fin de saison a été de 2,7. Les juments subfertiles (nécessitant plus de deux cycles exploités sur la saison) représentent 19,6% des femelles mises à la reproduction. La gestion de la reproduction et le recours aux traitements de maîtrise des cycles sont globalement conformes aux recommandations usuelles et permettent de garantir une fertilité optimale.
Cependant, l’intérêt de l’insémination profonde semble limité, ce qui pourrait remettre en cause son utilisation. Au contraire, l’IA post-ovulation pourrait être davantage utilisée car elle permet de réduire le nombre d’IA, même si elle nécessite un suivi régulier des juments. Dans notre étude, l’âge des juments et les endométrites ont constitué les causes majeures de dégradation des performances de reproduction. Ainsi, les juments atteintes d’endométrite ont eu deux fois moins de chance d’être gravides sur un cycle que les femelles saines. Dans le cadre d’un cabinet vétérinaire, une analyse annuelle simplifiée des performances de reproduction des juments pourrait permettre aux vétérinaires d’évaluer de manière objective les stratégies de gestion de la reproduction et, éventuellement de proposer des voies d’amélioration.
Disciplines : Reproduction, économie, imagerie, thérapeutique
Mots clés : insémination, fertilité, subfertilité, semence, induction, ovulation, gestation, endométrite, jument, équidés
PLAN DE L'ARTICLE
TAUX DE GESTATION PAR SAISON DE REPRODUCTION ET PAR CYCLE
LA MORTALITÉ EMBRYONNAIRE ET FŒTALE INDUITE OU SPONTANÉE
L’INFLUENCE DE L’ÂGE DE LA JUMENT SUR LES PERFORMANCES DE REPRODUCTION
L’INFLUENCE DU MODE DE REPRODUCTION SUR LES PERFORMANCES DE REPRODUCTION
L’INFLUENCE DU NOMBRE D’OVULATION ET DE LA TAILLE DU FOLLICULE PRÉ-OVULATOIRE SUR LA FERTILITÉ
LA FERTILITÉ ET LES TRAITEMENTS DE MAÎTRISE DES CYCLES
Figure 1 - Fertilité par cycle en fonction de la taille du follicule pré-ovulatoire, sur 155 cycles ovariens suivis de 2012 à 2016
L’INFLUENCE DES ENDOMÉTRITES SUR LES PERFORMANCES DE REPRODUCTION
LA SUPPLÉMENTATION EN PROGESTÉRONE EN DÉBUT DE GESTATION ET LES PERFORMANCES DE REPRODUCTION
CONCLUSION
4 photos illustrent cet article
Pauline Casenave est Docteur Vétérinaire diplômée de l’École Vétérinaire de Toulouse en 2017. Son intérêt pour la médecine vétérinaire équine s'est manifesté tout au long de son cursus universitaire, notamment au travers de ses stages dans les cliniques vétérinaires équines en France et à l’étranger. Pauline Casenave a réalisé sa thèse de Doctorat vétérinaire sur les performances de reproduction des juments suivies dans le cadre d’une clientèle vétérinaire en 2017.
2012-2017 : Études à l’École Vétérinaire de Toulouse Juin 2017-Juin 2018 : Internat de Perfectionnement en Sciences Appliquées Vétérinaire (IPSAV) en Équine au centre hospitalier universitaire vétérinaire de l'université de Montréal au Canada
Nicole Picard-Hagen est Professeure en Pathologie de la reproduction à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse. Son activité de recherche sur la toxicologie de xénobiotiques agrovétérinaires perturbateurs endocriniens est réalisée au sein de l’Unité mixte de recherche INRA/INP-ENVT Toxalim.
1988 : Diplôme de fin d'études - École Nationale Vétérinaire de Lyon 1989 : Doctorat Vétérinaire - Université de Lyon 1988-1990 : Coopérative d'Élevage et d'Insémination artificielle de la Meuse. Vétérinaire responsable du service Fécondité 1991-1995 : Doctorat d’Université en Physiologie de la reproduction à la Station de Physiologie de la Reproduction des Mammifères domestiques, INRA Nouzilly. Université Pierre et Marie Curie, Paris VI. Depuis 1996 : Enseignant-Chercheur en Pathologie de la Reproduction à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse. |
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