RUBRIQUE : Étude clinique
résumé et plan de l'article
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Gestion de la reproduction
des juments
dans le cadre d’une clientèle équine
du Sud-Ouest de la France
Pauline Casenave, Isabelle Gaudry, Xavier Berthelot, Nicole Picard-Hagen
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L’objectif de cette étude est de décrire la gestion de la reproduction de 98 juments, essentiellement de selle, suivies dans le cadre d’un cabinet vétérinaire équin pluridisciplinaire, dans la région d’Occitanie entre 2012 et 2016.
Sur 118 saisons de reproduction au cours desquelles 209 cycles ovariens ont été utilisés pour la mise à la reproduction, le nombre moyen de cycles suivis par jument a été de 2,3 et la durée moyenne de suivi jusqu’à l’ovulation a été de 8 jours. Un cycle sur cinq n’a pas été utilisé en raison de caractéristiques physiopathologiques de la jument pour deux tiers des cycles et en raison de problèmes de gestion de la mise à la reproduction pour un tiers des cycles. Pour le cabinet, cette gestion de la reproduction nécessite un investissement important du vétérinaire qu’il faut prendre en compte dans l’organisation et la gestion technico-économique du cabinet.
En raison de l’éloignement géographique des étalons, le mode de reproduction majoritairement utilisé dans cette étude, est l’insémination artificielle, avec de la semence réfrigérée ou congelée. Pour optimiser l’utilisation de la semence congelée, les examens gynécologiques ont été plus rapprochés, de façon à mieux cibler le moment de l’IA par rapport à l’ovulation, sans augmenter le nombre d’IA.
En outre, un traitement d’induction de l’ovulation a été presque systématiquement utilisé avant insémination.
Près de la moitié des juments a présenté une endométrite au cours de la saison de reproduction et un traitement antibiotique a été utilisé chez un quart des juments de notre étude. Deux facteurs de risque des endométrites ont été mis en évidence : la prédisposition des juments à une vidange non efficace de l’utérus en période d’œstrus et l’utilisation de semence conservée.
Dans le cadre de cette clientèle vétérinaire, les contraintes liées aux modes de reproduction, à la zone géographique, aux caractéristiques de la jument, sont généralement bien maîtrisées. Mais il est important d’expliquer au propriétaire des juments leur impact sur la gestion et les performances de reproduction.
Disciplines : reproduction, économie, imagerie, thérapeutique
Mots clés : insémination, fertilité, semence, induction, ovulation, gestation, endométrite, jument, équidés
PLAN DE L'ARTICLE
MATÉRIEL ET MÉTHODES
Organisation du suivi de la reproduction des juments
Les modes de reproduction
Tableau 1 - Nombre de saisons de reproduction de juments et de cycles ovariens suivis par année
Caractéristiques des juments en suivi de reproduction
RÉSULTATS ET DISCUSSION
Figure 1 - Répartition du nombre de juments en fonction du nombre de cycles suivis par jument et par année de 2012 à 2016
Figure 2 - Répartition du nombre de cycles suivis en fonction de leur rang dans la saison et de la durée du suivi gynécologique des juments sur la période de 2012 à 2016
Tableau 2 - Répartition des 204 cycles (% par mode de reproduction) pour lesquels le nombre d’IA/saillie est connu, en fonction du nombre d’IA/saillie par cycle et du mode de reproduction
Les modes de reproduction
Les caractéristiques de l’ovulation
Tableau 3 - Répartition des 207 cycles utilisés (% par mode de reproduction) de 2012 à 2016, en fonction de l’intervalle entre les examens gynécologiques autour de l’ovulation pour chaque mode de reproduction
Figure 3 - Répartition du diamètre des follicules pré-ovulatoires pour chaque mode de reproduction sur la période de 2012 à 2016
Les traitements de maîtrise des cycles
Tableau 4 - Répartition des cycles (% par mode de reproduction) en fonction du traitement d’induction de l’ovulation et pour chaque mode de reproduction, sur la période de 2012 à 2016
Les juments atteintes d’endométrite
Les traitements
Les causes d’endométrite
Supplémentation en progestagène et maintien de la gestation
Tableau 5 - Répartition des cycles utilisés (%) en fonction des traitements d’endométrite pré et post IA/saillie utilisés sur la période de 2012 à 2016
CONCLUSION
Pauline Casenave est Docteur Vétérinaire diplômée
de l’École Vétérinaire de Toulouse en 2017.
Son intérêt pour la médecine vétérinaire équine
s'est manifesté tout au long de son cursus universitaire,
notamment au travers de ses stages dans les cliniques vétérinaires équines en France et à l’étranger.
Pauline Casenave a réalisé sa thèse de Doctorat vétérinaire sur les performances de reproduction des juments suivies dans le cadre d’une clientèle vétérinaire en 2017.
2012-2017 : Études à l’École Vétérinaire de Toulouse
Juin 2017-Juin 2018 : Internat de Perfectionnement en Sciences Appliquées Vétérinaire (IPSAV) en Équine au centre hospitalier universitaire vétérinaire de l'université de Montréal au Canada
Nicole Picard-Hagen est Professeure en Pathologie
de la reproduction à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse.
Son activité de recherche sur la toxicologie de xénobiotiques agrovétérinaires perturbateurs endocriniens
est réalisée au sein de l’Unité mixte de recherche INRA/INP-ENVT Toxalim.
1988 : Diplôme de fin d'études - École Nationale Vétérinaire de Lyon
1989 : Doctorat Vétérinaire - Université de Lyon
1988-1990 : Coopérative d'Élevage et d'Insémination artificielle de la Meuse. Vétérinaire responsable du service Fécondité
1991-1995 : Doctorat d’Université en Physiologie de la reproduction à la Station de Physiologie de la Reproduction des Mammifères domestiques, INRA Nouzilly. Université Pierre et Marie Curie, Paris VI.
Depuis 1996 : Enseignant-Chercheur en Pathologie de la Reproduction à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse.