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HORS-SÉRIE :
INFERTILITÉ ET SUBFERTILITÉ
CHEZ LA JUMENT ET L'ÉTALON
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2 | INTRODUCTION : INFERTILITÉ ET SUBFERTILITÉ chez la jument et l'étalon
résumé et plan de l'article
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Mise à la reproduction
et insémination artificielle :
pratiques des vétérinaires français
chez la jument
Suzy Loigerot, Jean-François Bruyas, Sylvie Chastant-Maillard
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Issu d’une thèse d’exercice vétérinaire, cet article dresse l’état des lieux des pratiques des vétérinaires français lors de la mise à la reproduction des juments. L’analyse est basée sur les réponses de 65 vétérinaires praticiens à un questionnaire diffusé par les éditions NÉVA. Sont abordés les enjeux de l’induction de l’œstrus ainsi que de l’ovulation, et les protocoles de suivis et d’insémination des juments mis en place sur le terrain comparativement aux recommandations scientifiques publiées. Les praticiens n’induisent pas, en majorité, la sortie de la période de transition hivernale, mais parmi ceux qui la pratique, la luminothérapie reste le traitement le plus utilisé. La synchronisation de l’œstrus est mise en place par la moitié des praticiens interrogés à l’aide l’administration de progestagènes en association avec les prostaglandines, ou de prostaglandines seules. La plupart des praticiens recourent à l’induction de l’ovulation systématiquement.
La molécule largement utilisée à cette fin est l’hCG, administrée par voie intraveineuse à hauteur de 1500 UI par injection. Alternativement, certains praticiens utilisent la buséréline en administration unique. La fréquence des suivis ovariens varie en fonction du type de semence utilisée, mais peu de praticiens mettent en place un suivi toutes les 6 heures. Lors de l’utilisation de sperme frais, deux protocoles sont appliqués : une seule insémination réalisée avant l’ovulation, ou plusieurs inséminations à 48 heures d’intervalle, dont la dernière après constat de l’ovulation. Lors de l’utilisation de semence réfrigérée ou congelée, la plupart des praticiens n’inséminent qu’une seule fois, respectivement avant ou après l’ovulation.
Disciplines : Reproduction, Thérapeutique
Mots clé : insémination artificielle, enquête, questionnaire, synchronisation, œstrus, progestagènes, prostaglandines, buséréline, jument, équidés
PLAN DE L'ARTICLE
MATÉRIELS ET MÉTHODES
RÉSULTATS ET DISCUSSION
Figure 1 - Répartition géographique et part de l’activité équine des vétérinaires ayant répondu à l’enquête Figure 2 - Répartition des vétérinaires de l’enquête en fonction du nombre de juments suivies annuellement Figure 3 - Répartition des vétérinaires en fonction du type de juments majoritairement suivies dans leur patientèle
MAÎTRISE DES CYCLES
Figure 4 - Maîtrise des cycles : protocoles mis en œuvre pour induire raccourcissement de l’anœstrus saisonnier ou avancer la première ovulation de la saison Encadré 1 - Maitrise des cycles chez les juments cyclées : les prostaglandines F2 alpha
PRÉDICTION ET INDUCTION DU MOMENT DE L’OVULATION
Figure 5 - Induction de l’ovulation, n = 56
L’hCG (human Chorionic Hormone)
Figure 6 - Molécule utilisée pour l’induction de l’ovulation Figure 7 - Induction de l’ovulation : dose d’hCG utilisée.
L’administration de GnRH (Gonadotropin Releasing Hormone)
FRÉQUENCE DES EXAMENS OVARIENS LORS DU SUIVI
Tableau 1 - Fréquence de suivi en fonction du type de semence Tableau 2 - Nombre et moment d’inséminations en fonction du type de semence
CONCLUSION
Suzy Loigerot
Docteur vétérinaire diplômée en 2016 (ENV Toulouse), Suzy Loigerot a principalement consacré son activité à la médecine vétérinaire équine.
2012-2016 : Etudes à l’ENVT (Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse) 2016-2017 : Chargé de consultation au sein de la Clinique Equine de l’ENVT. Depuis 2018 : Puis en activité libérale itinérante dans la région Toulousaine.
Jean-François Bruyas est docteur vétérinaire, PhD, habilité à diriger des recherches (HDR) (Rennes 1), diplômé ECAR (European College of Animal Reproduction), chef de Centre d’insémination artificielle dans les espèces chevalines et asines. Il est professeur agrégé des écoles nationales vétérinaires (ENV) en pathologie de la reproduction à l'école nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation, Nantes-Atlantique (ONIRIS).
1984 : Diplômé de l'école nationale vétérinaire de Toulouse 1986 : Doctorat Vétérinaire, Lauréat de l'Université Paul Sabatier de Toulouse 1984-1985 : Service national comme vétérinaire biologiste aspirant section équestre du prytanée militaire de la Flèche 1984-1986 : Aides et remplacements en clientèles vétérinaires rurales ou mixtes 1986-1987 : Vacataire d'enseignement clinique en Pathologie de la reproduction à l'école nationale vétérinaire de Nantes (ENVN) Depuis 1987 : Enseignant - chercheur en Pathologie de la reproduction à l'ENVN (ONIRIS), et professeur depuis 1998 1990 : Diplôme d'études approfondies (DEA) de Physiologie de la reproduction de l'Université Pierre et Marie Curie 1994 : Admission au concours d'agrégation de Pathologie de la reproduction des ENV 1997 : Thèse de doctorat de l’école nationale supérieure agronomique de Rennes, sur la cryoconservation des embryons équins 2007 : HDR (habilitation à diriger les recherches) – mention Sciences de la vie - Université Rennes 1 sur les travaux de recherche en reproduction équine (maîtrise des cycles œstraux, (polyovulation, induction de l'ovulation) cryoconservation des embryons équins, risques sanitaires de transmission des EHV1 et 4 par le sperme et les embryons équins)
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