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LES ÉPILEPSIES
CHEZ LE CHIEN, LE CHAT, LES NAC
| | | 1 | LES ÉPILEPSIES CHEZ LE CHIEN, LE CHAT, LES NAC
résumé et plan de l'article
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L’examen clinique a-t-il encore
sa place à l’heure de l’imagerie ?
Colette Arpaillange, Dominique Fanuel-Barret
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La réalisation d’un examen neurologique a pour priorité de déterminer l’origine lésionnelle éventuelle de l’épilepsie et ainsi, de raisonner les indications de l’imagerie cérébrale.
Associé à l’étude comportementale, il permet de distinguer les rares situations où l’origine est strictement comportementale. Cette approche clinique complète et rigoureuse donne surtout une idée plus précise de l’origine des crises. La détection des comorbidités comportementales éventuelles offre des perspectives de traitement bénéfiques à la prise en charge.
Cet article décrit les temps forts de l’examen neurologique dans ce contexte précis des épilepsies : examen en liberté, réactions posturales, examen des nerfs crâniens.
L’évaluation comportementale et son inter-prétation sont aussi présentées.
Les données relatives à leur interprétation et les éléments de pronostic que l’on peut en déduire font l’objet d’une dernière partie.
Disciplines : Neurologie, Médecine interne, Comportement
Mots clés : Examen neurologique, examen, réactions, étude comportementale, nerfs crâniens, traitement, interprétation, pronostic, chien, chat.
PLAN DE L'ARTICLE
L’EXAMEN DE L'ANIMAL EN LIBERTÉ
L'état de conscience
Les anomalies du port de tête
L’analyse de la locomotion
Les troubles de l'équilibre et de la coordination des mouvements
Encadré 1 - Les différents types d'ataxies Encadré 2 - Les mouvements anormaux décelés au cours de l'examen de l'animal au repos ou en mouvement
L’ÉVALUATION COMPORTEMENTALE
Les signes d’appel comportementaux
Diagnostiquer une comorbidité comportementale
Repérer les signes d’aura
La prise en charge des troubles comportementaux
LES TEMPS FORTS DE L'EXAMEN NEUROLOGIQUE : LES RÉACTIONS POSTURALES, ET L’EXAMEN DES NERFS CRÂNIENS
Les réactions posturales
Encadré 3 - Les réactions posturales
Placer proprioceptif des membres
L’examen des nerfs crâniens
INTERPRÉTATION : CARACTÉRISER L'ÉPILEPSIE, ET DÉFINIR LES HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES
En pratique-Les critères pour établir un diagnostic d’épilepsie primaire
LES ASPECTS PRONOSTIQUES ISSUS DE LA CLINIQUE
CONCLUSION
6 photos illustrent cet article.
Colette Arpaillange est docteur vétérinaire, vétérinaire comportementaliste diplômée des ENV et titulaire d'un CEAV en médecine interne
1991 : Diplômée de l’Ecole vétérinaire de Nantes 1999 : Diplôme de vétérinaire comportementaliste obtenue 2005 : CEAV de médecine interne
1992 à 1999 : Chargée de consultation en médecine interne à l'Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes (Oniris) 1999 à 2010 : Chargée de consultation en hospitalisation à l'Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes (Oniris) 2003 à 2010 : Responsable du secteur Hospitalisation des animaux de compagne à l'Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes (Oniris) 1999 à 2010 : Responsable de la consultation et de l'enseignement de Pathologie du comportement à l'Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes (Oniris) Exerce actuellement en clientèle canine à Nouméa, Nouvelle-Calédonie
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résumé et plan de l'article
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L’examen des nerfs crâniens
chez le chien et le chat
Les tests et leur interprétation
Dominique Fanuel-Barret
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Nerf olfactif
Nerf optique
Nerf oculo-moteur commun
Nerf trochléaire
Nerf trijumeau
Nerf abducens
Nerf facial
Nerf vestibulo-cochléaire
Nerf glossopharyngien
Nerf pneumogastrique ou nerf vague
Nerf spinal
Nerf grand hypoglosse
Conclusion
1 photo illustre cet article.
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résumé et plan de l'article
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Optimiser les examens d’imagerie
pour confirmer
un diagnostic d’épilepsie
Jérôme Couturier, Laurent Couturier
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Les examens d’imagerie ne peuvent prouver qu’un animal souffre d’épilepsie mais peuvent seulement en identifier la cause (diagnostic étiologique).
Les examens d’imagerie sont la clef du diagnostic étiologique d’une épilepsie. Ils reposent sur l’imagerie en coupes, intra-crânienne (tomodensitométrie – TDM - ou imagerie par résonance magnétique - IRM) pour le diagnostic des épilepsies structurelle, et abdominale (tomodensitométrie ou échographie) pour le diagnostic des épilepsies d’origine métabolique.
L’IRM cérébrale est significativement plus sensible que la TDM pour la plupart des encéphalopathies, notamment lors de suspicion d’encéphalopathie inflammatoire, vasculaire ou dégénérative/de surcharge. La TDM doit cependant être préférée lors de traumatisme crânien.
Disciplines : Neurologie, Imagerie
Mots clés : Epilepsie, Tomodensitométrie, IRM, Imagerie, Diagnostic, Chien, Chat
DIAGNOSTIC DES ÉPILEPSIES STRUCTURELLES
Encadré - Rappels physiques et techniques des examens d’imagerie en coupe
Diagnostic des encéphalopathies vasculaires
Tableau 1 - Causes d’accidents vasculaires cérébraux (AVC)
AVC ischémique
AVC hémorragique
Diagnostic des encéphalopathies inflammatoires (méningo-encéphalites)
Chez le chien
Chez le chat
Atteinte multifocale du système nerveux
Diagnostic des encéphalopathies traumatiques
Diagnostic des encéphalopathies congénitales (anomalies malformatives)
Diagnostic des encéphalopathies néoplasiques (tumorales)
Les tumeurs méningées
Les tumeurs neuroépithéliales
Métastases
Diagnostic des encéphalopathies dégénératives
DIAGNOSTIC DE L’ÉPILEPSIE IDIOPATHIQUE (PRIMAIRE, ESSENTIELLE)
Chez le chat
Chez le chien
CONCLUSION
Tableau 2 - Indications des examens d’imagerie lors d’épilepsie
24 photos illustrent cet article.
Jérôme Couturier est docteur vétérinaire, diplômé de l’European College of Veterinary Neurology (ECVN), spécialiste en neurologie, et exerce en référé exclusif en neurologie /neurochirurgie au Centre de Vétérinaire Spécialistes Azurvet (Alpes-Maritimes).
2004 : Doctorat vétérinaire (Université de Lyon) 2004 : Certificat d’études approfondies vétérinaires (CEAV) en médecine interne des animaux de compagnie 2005 : Ancien interne en animaux de compagnie, École nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA) 2009 : European College of Veterinary Neurology (ECVN).
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résumé et plan de l'article
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L’électroencéphalographie
en médecine vétérinaire :
pourquoi une utilisation si limitée ?
Thomas Parmentier, Edouard Marchal, Fiona James
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L’électroencéphalographie (EEG) est l’étude de l’enregistrement de l’activité électrique du cerveau. Ce test est essentiel dans le diagnostic, le traitement et le pronostic des patients atteints d’épilepsie en médecine humaine mais rarement employé en médecine vétérinaire. Chez les personnes souffrant d’épilepsie, l’EEG permet de confirmer la présence de crises épileptiques et de caractériser le syndrome épileptique les affectant, ce qui oriente le traitement médical ou chirurgical des crises. Chez les animaux, un diagnostic d’épilepsie repose majoritairement sur la description des épisodes suspects. L’EEG souffre de nombreuses limites en médecine vétérinaire. Il s’agit tout d’abord de difficultés pratiques pour la mise en place du matériel d’enregistrement sur les chiens peu coopératifs nécessitant une sédation ou une anesthésie pouvant diminuer la probabilité d’enregistrer des décharges épileptiformes.
Aussi, l’absence de protocole standard dans le placement des électrodes empêche de comparer les enregistrements entre eux et de localiser avec précision le foyer épileptique.
L’amélioration de l’EEG en médecine vétérinaire permettra une meilleure classification de l’épilepsie chez nos patients et ouvrira la porte à de meilleurs essais cliniques et thérapies chirurgicales.
Disciplines : Neurologie, Imagerie
Mots clés : Epilepsie, électroencéphalographie, électroencéphalogramme, neurologie vétérinaire, crise épileptique
QU’EST-CE QUE L’ÉLECTROENCÉPHALOGRAPHIE ?
En médecine vétérinaire
ÉPILEPSIE VÉTÉRINAIRE, DES TECHNIQUES DE DIAGNOSTIC LIMITÉES
IMPORTANCE DE L’EEG DANS LE DIAGNOSTIC DE L’ÉPILEPSIE HUMAINE
L’UTILISATION DE L’EEG EN MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
CONCLUSION : PERSPECTIVES FUTURES
8 photos illustrent cet article.
Thomas Parmentier est docteur vétérinaire, IPSAV, diplômé du collège américain de médecine interne spécialité neurologie (ACVIM-Neurologie)
2009-2014 : Études vétérinaires à l’École Nationale Vétérinaire de Nantes 2014-2015 : Internat en médecine et chirurgie des animaux de compagnie à la Faculté de Médecine Vétérinaire de l’Université de Montréal (Québec, Canada) 2015-2018 : Résidence de Neurologie à l’Ontario Veterinary College de l’Université de Guelph (Ontario, Canada) 2016-Présent : Candidat au PhD en Sciences Biomédicales et Neurosciences à l’Ontario Veterinary College de l’Université de Guelph (Ontario, Canada)
Edouard Marchal est docteur vétérinaire, IPSAV
2010-2015 : Études vétérinaires à l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort 2015-2016 : Internat en médecine et chirurgie des animaux de compagnie à la Faculté de Médecine Vétérinaire de l’Université de Montréal (Québec, Canada) 2016-Présent : Résidence de Neurologie et candidat au Doctorate of Veterinary Science à l’Ontario Veterinary College de l’Université de Guelph (Ontario, Canada)
Fiona James est docteur vétérinaire, titulaire d’une maîtrise en Neurosciences et d’un Doctorate of Veterinary Science, diplômée du collège américain de médecine interne spécialité neurologie (ACVIM-Neurologie)
1998-2001 : Maitrise en Neurosciences à University of Western Ontario (Ontario, Canada) 2001-2005 : Études vétérinaires à l’Ontario Veterinary College de l’Université de Guelph (Ontario, Canada) 2005-2006 : Internat en médecine et chirurgie des animaux de compagnie à Michigan Veterinary Specialists (Michigan, USA) 2006-2009 : Résidence de Neurologie et Doctorate of Veterinary Science à l’Ontario Veterinary College de l’Université de Guelph (Ontario, Canada) 2009-2011 : Neurologue vétérinaire en pratique libérale 2011-Présent : Professeur et directrice du Comparative Epilepsy Program à l’Ontario Veterinary College de l’Université de Guelph (Ontario, Canada)
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résumé et plan de l'article
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Génétique et épilepsie
Catherine Escriou, Pascale Quignon, Catherine André
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Figure 1 - Exemple d'une analyse de pedigree illustrant le caractère héréditaire de l'épilepsie (Grand Bouvier Suisse) Tableau 1 - Principales races atteintes (liste non exhaustive) d’épilepsies idiopathiques dont l'origine génétique a été prouvée ou est admise sur la base de l'analyse des pedigree ou de la prévalence dans la race
DE L’ÉPILEPSIE IDIOPATHIQUE CANINE AUX ÉPILEPSIES IDIOPATHIQUES RACIALES
GÉNÉTIQUE DE L’ÉPILEPSIE : UN DOMAINE COMPLEXE ET DES AVANCÉES DIFFICILES
Tableau 2 - Principaux" syndromes épileptiques" (associant des crises d'épilepsie aux autres symptômes nerveux) et pour lesquels les mutations génétiques sont connues
Définitions : Pénétrance incomplète, Syndrome épileptique , Maladie de stockage, Myokimie, GWAS, Transmission polygénique
GÉNÉTIQUE ET ÉPILEPSIE : LES CONSÉQUENCES POUR LE PRATICIEN
Dans la démarche diagnostique
Dans la prise en charge thérapeutique
Dans le conseil génétique
GÉNÉTIQUE ET ÉPILEPSIE : RÔLE DU PRATICIEN DANS LA RECHERCHE GÉNÉTIQUE
CONCLUSION : GÉNÉTIQUE ET ÉPILEPSIE, QUEL AVENIR ?
Pascale Quignon est Maitre de conférences à l’Université de Rennes1, à l’Institut de Génétique et Développement de Rennes (IGDR), dans l’équipe "Génétique du chien"
2003 : thèse de Doctorat de l’Université de Rennes1 2005-2009 : Post Doctorat aux Etats-Unis sur la génétique canine (au NIH, Bethesda), 2009 : Maitre de conférences en biologie cellulaire-génétique à l’Université de Rennes1; responsable de l’axe sur les maladies génétiques rares (épilepsies idiopathiques, atrophies progressives de la rétine, neuropathies, dysplasie coxo-fémorale, ...) de l’équipe "Génétique du chien".
Catherine André est Directeur de recherche au CNRS, à l’Institut de Génétique et Développement de Rennes (IGDR), dans l’équipe "Génétique du chien"
1989-1992 : thèse de Doctorat de l’Université de Paris VII 1992- 2017 : chargé de recherche au CNRS Depuis 1996 : Catherine André s’est investie dans la recherche en génétique canine Depuis 2005 : création et gestion du Centre de Ressources Biologique Cani-DNA, en liens étroits avec de nombreux praticiens et spécialistes, laboratoires vétérinaires et les 4 ENV. Depuis 2006 : responsable de l’équipe «Génétique du chien» Depuis 2017 : directeur de recherche au CNRS
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résumé et plan de l'article
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La prise en charge médicale
des épilepsies chez le chien et le chat
Clément Musso, Laurent Cauzinille
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Les manifestations épileptiformes, bien qu’elles puissent être de causes différentes (réactive, structurelle ou idiopathique), se gèrent avec des antiépileptiques identiques.
L’objectif du traitement de l’épilepsie idiopathique est rarement la disparition complète des crises mais plutôt d’améliorer la qualité de vie de l’animal en diminuant leur fréquence d’apparition, leur intensité, leur durée, leur nombre à chaque période d’instabilité, la longueur de la phase postictale, d’éviter la survenue de crises subintrantes ou d’un status epilepticus, le tout avec le moins d’effets secondaires possibles et une observance acceptable.
Il est important de savoir quand et comment commencer le traitement, souvent le plus tôt possible afin de minimiser les remodelages au niveau cérébral et l’évolution vers une aggravation des crises.
En médecine vétérinaire, il existe plusieurs molécules possédant une AMM pour le traitement de l’épilepsie canine ou féline tel que le Phénobarbital, le Bromure de Potassium ou l’Imépitoïne mais également des molécules de médecine humaine utilisées hors autorisation de mise sur le marché dont la plus fréquente est le Levetiracetam.
Disciplines : Neurologie, Médecine interne, chirurgie
Mots clés : Epilepsie, Manifestations épileptiformes, convulsions, sémiologie, traitement, molécules phénobarbital, bromure de potassium, Lévétiracetam, Imépitoïne, qualité de vie, Chien, Chat
LES OBJECTIFS DU TRAITEMENT ANTIÉPILEPTIQUE
QUAND COMMENCER UN TRAITEMENT ANTIÉPILEPTIQUE ?
QUEL TRAITEMENT ANTIÉPILEPTIQUE CHOISIR ?
LES DIFFÉRENTES MOLÉCULES DISPONIBLES EN MÉDECINE VÉTÉRINAIRE CANINE ET FÉLINE
Le phénobarbital
Figure 1 - Diagramme décisionnel pour l'utilisation du phénobarbital Tableau 1 - Effets secondaires des molécules antiépileptiques utilisées en médecine vétérinaire
Le bromure de potassium
Figure 2 - Diagramme décisionnel de l'utilisation du bromure de potassium
L’imépitoïne, molécule qui a obtenu le plus récemment une AMM vétérinaire
Le lévétiracetam
Les autres antiépileptiques
COMMENT ARRÊTER UN TRAITEMENT ANTIÉPILEPTIQUE ?
CONCLUSION
Clément Musso est docteur vétérinaire, ancien résident du collège européen en Neurologie (ECVN), travaillant actuellement en tant que clinicien en Neurologie au sein du CHV Frégis à Arcueil. Il présente un intérêt particulier pour les atteintes cérébrales et la gestion de l’épilepsie.
2011 : Diplômé de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes, France 2012 : Internat général à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, France 2013 : Internat de Perfectionnement en Sciences Appliquées Vétérinaires (IPSAV) à la Faculté de Médecine Vétérinaire (FMV) de Saint-Hyacinthe, Université de Montréal, Canada 2014 : Internat spécialisé en Neurologie sous la supervision du Dr Dominique PAQUETTE, Dipl. ACVIM (Neurology), au centre DMV, Montréal, Canada 2015-2018 : Résidence en Neurologie du Collège Européen en Neurologie Vétérinaire, sous la supervision du Dr Laurent CAUZINILLE, Dipl. ACVIM (Neurology) & ECVN, au CHV Frégis à Arcueil, France
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| | 7 | LES ÉPILEPSIES CHEZ LE CHIEN, LE CHAT, LES NAC
résumé et plan de l'article
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Epilepsie et médicaments vétérinaires
chez le chien et le chat
Christophe Hugnet, Christine Bruchon-Hugnet, Manon Hugnet
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L’animal épileptique sous traitement chronique nécessite une vigilance importante lors de toute nouvelle prescription, puis administration de substances thérapeutiques vétérinaires ou humaines.
L'abaissement du seuil épileptogène ainsi que la modification de la biodisponibilité du traitement anti-épileptique sont les principaux mécanismes identifiés pouvant expliquer l'apparition d'une crise convulsive chez un animal, habituellement contrôlé par un traitement spécifique anti-épileptique.
Le rapport bénéfice/risque de tout nouveau traitement, y compris préventif, doit alors être évalué.
Disciplines : Neurologie, thérapeutique
Mots clés : Epilepsie, traitement, anti-épileptique, crise convulsive, Chien, Chat
ABAISSEMENT DU SEUIL ÉPILEPTOGÈNE OU SEUIL DE CONVULSION
Tableau 1 - Médicaments vétérinaires à risque chez l’animal épileptique ou à risque convulsif selon le RCP
MODIFICATION DE LA BIODISPONIBILITÉ DU TRAITEMENT ANTI-ÉPILEPTIQUE
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| | 8 | FÉLINE : Les épilepsies chez le chat
résumé et plan de l'article
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L’épilepsie féline
Hélène Vandenberghe, Stéphane Blot
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Les crises convulsives sont la manifestation clinique d’une activité électrique cérébrale excessive et hypersynchrone. Elles représentent un syndrome fréquent en neurologie féline. Elles peuvent être d’origine extracrânienne, intracrânienne ou idiopathique.
La péritonite infectieuse féline, la carence en thiamine, la sclérose de l’hippocampe, sont des causes de crises convulsives spécifiquement identifiées chez le chat.
Les chats atteints d’épilepsie idiopathique ont un examen neurologique normal et présentent souvent leur première crise en jeune âge. Les chats atteints d’épilepsie structurelle ont fréquemment un examen neurologique anormal. Il est primordial d’exclure les causes extracrâniennes avant d’explorer les causes intracrâniennes, idéalement par un examen IRM de l’encéphale et une ponction de LCR.
Le phénobarbital est le traitement de première ligne pour la majorité des chats épileptiques.
Le lévétiracétam est une molécule sûre et rapidement efficace, fréquemment dans des contextes de crises convulsives audiogéniques ou en deuxième ligne. Le bromure de potassium est contre-indiqué en raison de fréquents effets secondaires respiratoires.
Le pronostic dépend de la cause sous-jacente. Si la réponse au traitement est généralement favorable, il est meilleur chez les chats atteints d’épilepsie primaire.
Disciplines : Neurologie, médecine interne, imagerie
Mots clés : Epilepsie, imagerie par résonance magnétique, phénobarbital, lévétiracétam, chat
PLAN DE L'ARTICLE
TERMINOLOGIE RÉACTUALISéE
Les crises convulsives
Tableau 1 - Les causes réactionnelles de crises convulsives
L’épilepsie
LES CAUSES D’ÉPILEPSIE FÉLINE
L’épilepsie primaire
L’épilepsie structurelle
Encadré 1 - Les causes d’épilepsie structurelle chez le chat classées par ordre de fréquence
ÉTAPES DU DIAGNOSTIC
Anamnèse
Examen clinique et neurologique
Électroencéphalographie
Pathologie clinique
Recherche ou exclusion d’une encéphalopathie structurelle : imagerie par résonance magnétique et ponction de liquide cérébrospinal
TRAITEMENT ET PRONOSTIC
Quand initier un traitement ?
Traitements
Le phénobarbital
Le lévétiracétam
L’imépitoïne
Le zonisamide
Le bromure de potassium
Le diazépam
Tableau 2 - Traitements antiépileptiques employés chez le chat
Objectif du traitement
Pronostic et arrêt du traitement
8 photos illustrent cet article.
Hélène Vandenberghe
Hélène Vandenberghe est docteur vétérinaire et résidente en neurologie ECVN (European College of Veterinary Neurology)
2009-2014 : Études vétérinaires à l’École Nationale Vétérinaire de Nantes-Oniris (ENVN) 2014-2015 : Internat en médecine et chirurgie des animaux de compagnie au Centre hospitalier universitaire vétérinaire d’Alfort (ChuvA) 2015-2018 : Résidence européenne en neurologie (ECVN) au Centre hospitalier universitaire vétérinaire d’Alfort (ChuvA) Depuis 2019 : Résidence, Faculté vétérinaire de Bristol (Grande Bretagne)
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| | 9 | NUTRITION
résumé et plan de l'article
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Alimentation du chien et épilepsie
Marianne Diez
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Cette revue traite de l’abord nutritionnel de l’épilepsie idiopathique chez le chien, le but étant de réduire ou d’annuler les crises. Les animaux épileptiques présentent différents tableaux cliniques, statut nutritionnels et traitements, et parfois d’autres maladies, de sorte qu’il n’est pas facile de formuler une seule recommandation, en l’occurrence un type d’aliment précis. Il faut également tenir compte des complications induites par les médicaments. Actuellement, il manque donc de données cliniques supportant une stratégie nutritionnelle unique.
Présentant un certain succès, les régimes cétogènes "humain" et "humain modifié" sont expliqués : ils miment l’acétonémie (cétose) induite par le jeûne. Ces régimes sont très riches en graisses et génèrent de nombreux effets secondaires ou carences : ils ne peuvent être transposés chez le chien.
Deux essais de régimes cétogènes menés chez le chien sont expliqués ; l’un est à rejeter car a provoqué des pancréatites tandis que le second, bien que proche dans sa composition d’un aliment classique, paraît être au minimum inefficace chez 29 % des animaux testés.
Certaines supplémentations hasardeuses initiées par les propriétaires posent également question. Aussi, à l’heure actuelle, dans l’attente de nouvelles données, une approche nutritionnelle individualisée classique est raisonnable pour le chien épileptique. Elle peut en effet permettre de réduire des co-morbidités associées comme la pancréatite.
Disciplines : Nutrition
Mots clés : Epilepsie idiopathiquen régime cétogène, nutrition clinique, chien
PLAN DE L'ARTICLE
LE RÉGIME CÉTOGÈNE UTILISÉ CHEZ L’HOMME PEUT-IL ÊTRE APPLIQUÉ AU CHIEN ?
Régime cétogène chez l’homme : intérêt et effets secondaires
Tableau - Comparaison des sources énergétiques des différents régimes testés
Régime cétogène chez le chien : un seul essai ... peu concluant !
Figure - Facteurs de risque de la pancréatite chez le chien épileptique
MODIFIER LE RÉGIME CÉTOGÈNE : UNE PISTE ?
Chez l’homme ...
... et chez le chien ?
La composition du régime étudié
Les principaux résultats
Déterminer des quantités journalières
Modalités alimentaires
CONCLUSION
Encadré - Utilisation des suppléments nutritionnels chez le chien épileptique
2 photos illustrent cet article.
Marianne Diez est Professeur d’alimentation et de nutrition des animaux domestiques, Faculté de Médecine Vétérinaire, Université de Liège (ULiège), Belgique
1989 : Diplômée de la Faculté de Médecine Vétérinaire de Liège (Cureghem) 1998 : PhD : Contribution à l’étude des fibres alimentaires chez le chien : effets sur les paramètres fécaux, la digestibilité des nutriments et les métabolites sanguins et mise en place de la consultation de Nutrition clinique des animaux de compagnie 2000 : Membre fondateur du Collège européen de Nutrition vétérinaire et comparée (ECVCN), Maître de conférences ULiège 2009 : Chargée de cours, ULiège 2010 : Master complémentaire en pédagogie universitaire et de l’enseignement supérieur 2017 : Professeur en Nutrition des animaux de compagnie, ULiège
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| | 10 | PRINCIPE ACTIF
résumé et plan de l'article
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Principe actif -
Le bromure de potassium
Christophe Hugnet, Christine Hugnet, Manon Hugnet
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Disciplines : Neurologie, Thérapeutique
Mots clés : Epilepsie, manifestations épileptiformes, convulsions, phénobarbital, bromure de potassium, Lévétiracetam, Imépitoïne
PLAN DE L'ARTICLE
PHARMACOCINÉTIQUE
MÉCANISME D’ACTION
INDICATIONS
POSOLOGIE
Dose de charge
Dose d'entretien
CONTRÔLE DE L’EFFICACITÉ THÉRAPEUTIQUE
SURDOSAGE
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
GESTATION ET ALLAITEMENT
CONTRE-INDICATIONS
EFFETS SECONDAIRES
CONCLUSION
2 photos illustrent cet article.
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| | 11 | NAC
résumé et plan de l'article
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L’épilepsie chez les NAC
Didier Boussarie
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L’épilepsie essentielle ou primaire, fréquente chez le chien, semble rare voire inexistante chez le lapin et les rongeurs de compagnie, ainsi que chez le furet. Elle n’est pas décrite chez les reptiles.
Néanmoins, elle semble exister chez les oiseaux, mais c’est plus un diagnostic par défaut lorsque les nombreuses causes de crises épileptiformes sont éliminées.
L’épilepsie structurelle ou secondaire est, en revanche, fréquente chez les NAC. Elle est essentiellement d’origine infectieuse ou tumorale.
L’article décrit l’épilepsie primaire de l’oiseau et aborde les causes d’épilepsie structurelle chez les NAC, la conduite à tenir qui en découle, ainsi que le traitement à mettre en œuvre.
Disciplines : Neurologie, NAC
Mots clés : Epilepsie, Epilepsie primaire, Epilepsie structurelle, NAC, Lapin, Rongeurs de compagnie, Oiseaux, Reptiles
PLAN DE L'ARTICLE
L’ÉPILEPSIE PRIMAIRE
Encadré 1 - La bicuculline, modèle d’étude expérimental de l’épilepsie chez les NAC
Chez les petits mammifères
Chez les oiseaux
Particularités neurologiques des oiseaux
Aspect clinique
Diagnostic
Traitement
Tableau 1 - Les médicaments anti-épileptiques chez les oiseaux
Chez les reptiles
L’ÉPILEPSIE STRUCTURELLE OU SECONDAIRE CHEZ LES NAC
L’ÉPILEPSIE STRUCTURELLE chez les PETITS MAMMIFÈRES
Chez le lapin
Étiologie
Tableau 2 - Conduite à tenir devant une suspicion d’épilepsie structurelle chez le lapin de compagnie
Diagnostic
Traitement
Tableau 3 - Thérapeutique des troubles neurologiques chez le lapin de compagnie
L’épilepsie structurelle chez les Rongeurs
Chez le cobaye
Encadré 3 - Pas d’AVC chez le cochon d’Inde Tableau 4 - Médicaments antiépileptiques chez les rongeurs de compagnie
Chez le chinchilla
Chez le rat et la souris
Chez la gerbille
CONCLUSION
8 photos illustrent cet article.
Didier Boussarie est Docteur Vétérinaire et Praticien Consultant NAC exclusif Centre Hospitalier Vétérinaire Pommery - 226, boulevard Pommery 51100 REIMS
1972 : Diplômé Ecole Vétérinaire de Lyon 1977 : Cofondateur de la section Nord de la CNVSPA 1988 : Cofondateur du GENAC 1995-2001 : Président du GENAC 1999 : Prix Jean Alphonse Meynard (meilleur article de chirurgie paru dans PMCAC – Pratique médicale et chirurgicale de l’animal de compagnie) au Mondial Vet Lyon 2001 : Membre correspondant Académie Vétérinaire de France 2002 : Enseignant vacataire à l’Ecole Vétérinaire de Toulouse (CES Hématologie) 2002 : Chargé de cours à l’UFR de Reims 2015 : Membre Titulaire de l’Académie Vétérinaire de France (2015) 2015 : Expert scientifique agréé par la DGRI (Direction générale pour la Recherche et l’Innovation) 2019 : DIE de Phytothérapie vétérinaire (Oniris) Comité de rédaction du Point Vétérinaire
Depuis 2000 : Comité de rédaction du Nouveau Praticien Vétérinaire canine - féline
Ouvrages parus (19 à ce jour) notamment :
- Nouveaux Animaux de Compagnie (partie Petits Mammifères).Le Point Vétérinaire, Volume 30, N° spécial, 1999. - Le chien de prairie. Ed. Philippe Gérard/Bornemann, 2000 - L’octodon. Ed. Philippe Gérard/Bornemann, 2001 - Médecine des NAC. 100 cas cliniques. Ed. Med’Com, 2002 - Vade-mecum d’Anesthésie des NAC (co-écrit F. RIVAL, L. SCHILLIGER) Ed. Med’Com, 2002 - Consultation des petits mammifères de compagnie (co-écrit). Ed. Point Vétérinaire, 2003 - Zoonoses chez les NAC. Bayer Ed., 2003 - Mémento thérapeutique des NAC. Ed. Med’Com, 2003 - Antibiothérapie chez les NAC (coécrit). Vétoquinol Ed., 2004. - Tout savoir sur le furet. Philippe Gérard Editions, 2007 - Dictionnaire Pratique de Thérapeutique Chien, Chat et NAC (co-écrit R. MORAILLON, Y. LEGEAY), VI édition. Masson, 2007. - Guide pratique de médecine du furet. Ed. Med’Com, 2008 - Dictionnaire Pratique de Thérapeutique Chien Chat et NAC (co-écrit R. MORAILLON, Y. LEGEAY, O. SENECAT), VII édition. Masson, 2010 - Atlas de Dentisterie du Lapin de Compagnie (co-écrit F. RIVAL). Ed.Vetnac, 2010. - Planète NAC (co-écrit F. RIVAL). Vétoquinol, 2010 - Médecine et Chirurgie du Lapin de Compagnie (co-écrit F. RIVAL), Ed. VetNac, 2013. - Médecine et chirurgie du cochon d’Inde (co-écrit avec F. RIVAL), Ed. VetNac, 2016 - Mémento thérapeutique des NAC II Ed. Med’Com, 2017 - Le Viscum album en Médecine vétérinaire (co-écrit avec R. Blostin), Ed.EA , 2017
Plus de 200 publications scientifiques dans la presse professionnelle.
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| Sauter N°71, Volume 16, 2018Sauter sommaire
Éditorial Dominique Fanuel-Barret
Actualités thérapeutiques
Actualités professionnelles : le CEAV fête ses 20 ans Maryvonne Barbaray
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CANINE - FÉLINE
- L’examen clinique a t-il encore sa place à l’heure de l’imagerie ? Colette Arpaillange, Dominique Fanuel-Barret
- L’examen des nerfs crâniens chez le chien et le chat Dominique Fanuel-Barret
- Optimiser les examens d’imagerie pour confirmer un diagnostic d’épilepsie Jérôme Couturier, Laurent Couturier
- L’électroencéphalographie en médecine vétérinaire : pourquoi une utilisation si limitée ? Thomas Parmentier, Edouard Marchal, Fiona James
- Génétique et épilepsie Catherine Escriou, Pascale Quignon, Catherine André
- La prise en charge médicale des épilepsies chez le chien et le chat Clément Musso, Laurent Cauzinille
- Epilepsie et médicaments vétérinaires chez le chien et le chat Christophe Hugnet, Christine Bruchon-Hugnet, Manon Hugnet
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FÉLINE
- L’épilepsie féline Hélène Vandenberghe, Stéphane Blot
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RUBRIQUES
- Nutrition - Alimentation du chien et épilepsie Marianne Diez
- Principe actif - Le bromure de potassium Christophe Hugnet, Christine Hugnet, Manon Hugnet
- NAC - L’épilepsie chez les NAC Didier Boussarie
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