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DOSSIER :
LA BIOSÉCURITÉ chez les équidés
LA RHODOCOCCOSE
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| | 2 | DOSSIER : BIOSÉCURITÉ chez les équidés
résumé et plan de l'article
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Le virus de la fièvre West Nile
sous haute surveillance en France
Cécile Beck
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Le virus West Nile (VWN) est un flavivirus, transmis par des moustiques communs appartenant au genre Culex, selon un cycle moustique-oiseau-moustique. Le cheval et l’homme sont des culs de sacs épidémiologiques mais sont très sensibles à l’infection et peuvent développer une méningo-encéphalite sévère (dans moins d’un cas sur 10 chez le cheval et environ 1 cas sur 140 chez l’homme) quand ils sont piqués par des moustiques vecteurs.
Le VWN est connu en France depuis les années 1960 et ses réémergences à la fin de l’été sont cycliques et peu prévisibles. Cependant depuis 2015, des pics estivaux avec des cas équins et/ou humains sont régulièrement reportés en France (2015, 2017, 2018 et 2019).
L’année 2018, en particulier, a été caractérisée par une très forte circulation du virus en Europe mais aussi en France avec 13 cas équins et 27 cas humains et 3 nouveaux départements touchés (les Alpes-Maritimes et les départements de Corse).
La même année, une nouvelle souche de lignée 2 a été isolée sur des rapaces souffrant d’affection nerveuse dans les-Alpes Maritimes et en Corse du Sud. Face à l’augmentation de la fréquence des infections chez le cheval ainsi qu’à l’extension de la zone de circulation du VWN, le vétérinaire doit privilégier la vaccination des équidés au printemps avant le début de la circulation virale, à minima dans les départements du Sud Est de la France et en Corse.
Disciplines : Virologie, Epidémiologie, Diagnostic Mots-clefs : virus de la fièvre West Nile, lignée 2, Europe, vaccins, cheval
Cécile Beck
Cécile Beck est Docteur Vétérinaire (ENV Toulouse, 1995), a un Doctorat de Virologie (Paris Saclay 2017) et est diplômée du cours d’Immunologie générale et du cours de Virologie appliquée de l’Institut Pasteur. Depuis 2009, elle est responsable adjointe du Laboratoire Nationale de référence (LNR) West Nile et Peste équine et coordonne le Laboratoire de référence de l’Union Européenne (LR-UE) sur les maladies équines.
1994-1999 : Exercice en clientèle canine en tant que Dr Vétérinaire 1999-2005 : Expert dans l’unité d’évaluation des médicaments immunologiques (ANMV) et pharmacovigilance ; Anses, Fougères 2005 -2009 : Chef de service des analyses vétérinaires et végétales (Laboratoire Départemental d’Analyses (LDA) de la Martinique) |
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résumé et plan de l'article
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les zones indemnes
de maladies équines (EDFZ)
Susanne Münstermann
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Malgré l'augmentation du nombre d’événements équestres dans le monde au cours de la dernière décennie, les mouvements internationaux pour l'importation temporaire des chevaux de compétition font face à de nombreux défis. Créer des zones indemnes de maladies équines (EDFZ), surtout celles qui sont réglementées, est une option intéressante et sûre, basée sur les principes de zonage de l'OIE, pour accueillir un événement équestre international dans un pays dans lequel l'état sanitaire des cheptels équins n’est pas bien connu.
Les éléments clés et les applications pratiques de ce concept sont décrits ci-après.
Mots-clefs : zones indemnes de maladies équines, EDFZ, importation temporaire, maladies équines réglementées, événement, zonage, cheval, équidés
Susanne Münstermann
Susanne Münstermann est Docteur Vétérinaire, spécialiste en maladies tropicaux, de l’Université Libre de Berlin (FU Berlin). Elle est une cavalière passionnée et propriétaire de chevaux du sport.
1984 : Doctorat en Parasitologie (Dr med vet), FU Berlin 1992 : Spécialisation en médecine vétérinaire tropicale 1995 -2011 : Travail dans les projets de développement en Afrique, prévention et contrôle des maladies transfrontalières 2011 - 2016 : Chargé de mission à l’OIE à Paris : développement du concept de HHP et des EDFZ en collaboration étroite avec la FEI et IHRC |
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Maîtrise de la diffusion
des bactéries multi-résistantes
(BMR) en clinique équine
Christelle Debordeaux
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La maîtrise de la diffusion des bactéries multi-résistantes en clinique équine est un enjeu majeur en médecine vétérinaire, comme en médecine humaine, avec pour objectif d’éviter les impasses thérapeutiques.
Les deux axes majeurs de la lutte contre l’antibiorésistance consistent d’une part, à réduire la consommation d’antibiotiques et d’autre part, à prévenir la transmission croisée.
Ce deuxième axe s’appuie sur l’identification des chevaux porteurs de BMR, la mise en place de mesures barrières spécifiques durant leur prise en charge et l’ajustement des protocoles de nettoyage et de désinfection des locaux et du matériel.
Des contrôles réguliers de surfaces au sein de la clinique équine permettent de surveiller l’environnement et de sensibiliser l’équipe soignante au respect des procédures.
Disciplines : Biosécurité, résistance bactérienne, hygiène
Mots-clefs : biosécurité, antibiorésistance, clinique équine, porteur de bactéries multi-résistantes, transmission croisée, mesures barrières, bionettoyage
Christelle Debordeaux
Christelle Debordeaux est docteur vétérinaire, chef de produits chez Axience. Elle est en charge de la gamme hygiène et désinfection depuis 2017. Elle a commencé en 2020 le DIU Infections nosocomiales et hygiène hospitalière.
2003 : Doctorat vétérinaire (ENVA) 2003-2016 : pratique en clientèle canine 2016 : pratique en refuge SPA Depuis 2017 : chef de produits Gamme Hygiène et désinfection, Laboratoire Axience |
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Biosécurité en clinique équine
- partage d’expérience pratique
Thomas Launois
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La biosécurité et le contrôle des infections dans une clinique équine est une démarche pro - active qui nécessite une planification, un suivi et une volonté de l’équipe soignante de travailler de concert. Primum non nocere a écrit Hippocrate dans “le traité des épidémies”, c'est-à-dire “avant tout ne pas nuire”. Depuis le 19è siècle cette phrase a été l’expression pour les vétérinaires d’espoir, d’intention, d’humilité et ainsi a permis de reconnaître que même des actes avec de bonnes intentions peuvent avoir des conséquences inattendues.
Si la plupart de nos chevaux partent des cliniques guéris, certains connaissent des complications, les infections post-opératoires et les maladies nosocomiales étant les plus fréquentes.
Pour garantir que ces infections potentiellement mortelles n’affectent pas la sécurité des personnes soignantes, pour le respect et la sécurité des chevaux soignés et de leurs propriétaires, la médecine moderne a développé un système complet de prévention des infections.
La biosécurité s’envisage dès l’élaboration des locaux, par le développement d’une pédagogie adaptée pour définir les gestes barrière, les techniques de distanciation et d’isolement, les différents contrôles et les actions à mettre en place pour vérifier de l’efficacité du plan de biosécurité.
Disciplines : Biosécurité, résistance bactérienne, hygiène
Mots-clefs : Biosécurité, Clinique, Planification, Contrôle, Prélèvements, cheval
Thomas Launois
Thomas Launois est Docteur Vétérinaire Diplômé de l’European College of Veterinary Surgery (Option Grands Animaux) Spécialiste en Chirurgie Équine, DESV et Diplômé du Diplôme d'Ecole d'ophtalmologie d'Alfort.
Spécialisé dans le cheval de Sport et la chirurgie avec deux centres d'intérêt principaux : l'Ophtalmologie et l'Orthopédie.
1996-2013 : Collaborateur, puis associé la Clinique Équine Desbrosse Depuis 2014 : Chirurgien à la Clinique Équine - Bailly Vétérinaires. |
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La rhodococcose dans les élevages
Alexandre Louis
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La rhodococcose est une affection problématique dans les élevages pour des raisons économiques. R. equi est une bactérie tellurique ubiquiste, également présente dans le tube digestif des chevaux. Les poulains se contaminent surtout dans les box, mais aussi dans les paddocks, par la poussière contaminée.
Dans les haras dans lequels la rhodococcose sévit de manière endémique, un suivi (par échographique pulmonaire, numération-formule, radiographie) est indispensable pour détecter les cas sub-cliniques et décider ou non de la mise en place d’un traitement, afin de réduire la prévalence (et la mortalité) due à R. equi.
La sévérité des symptômes est, entre autres, dépendante de la saison (température, humidité), de la charge infectieuse de l’environnement, de l’âge du poulain au moment de la contamination et de la présence d’autres poulains malades.
L’hygiène des box et des paddocks est essentielle pour une bonne prévention, en limitant au maximum la mise en suspension de poussière.
Mots-clefs : rhodococcus, pneumonie, poulain
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| | 10 | RUBRIQUE : Hygiène
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Hygiène des mains les mains propres
sauvent des vies
Denis Verwilghen
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La prévention des infections nosocomiales est un point majeur dans la bonne pratique hospitalière. Des mesures d’hygiènes de base font partie de stratégies de prévention dont l’hygiène des mains fait entièrement partie. L’hygiène des mains est considérée comme le pilier fondamental dans le contrôle d’infection hospitalier.
Tout comme d’autres aspects de la médecine, la science autour des protocoles d’hygiène des mains a évolué au cours des décennies. A ce jour, les protocoles d’asepsie pré-chirurgicale des mains favorise l’utilisation de produits hydro-alcooliques en plus des savons a l’iode ou la Chlorhexidine.
La science change, aussi bien dans cet acte de base important indépendamment de la discipline que nous exerçons.
L'intérêt majeur d’un protocole d’asepsie adéquat ne se trouve pas seulement dans la réduction des infections nosocomiales mais aussi dans le but d’éviter les dermatites professionnelles dont beaucoup de travailleurs du secteur de soins de santé souffrent.
Disciplines : Biosecurité, chirurgie, infectiologie
Mots clés : Asepsie, hygiene, chirurgie, biosecurité, lavage des mains
Denis Verwilghen
Denis Verwilghen est Docteur Vétérinaire, diplômé du Collège européen de chirurgie vétérinaire (ECVS) il est actuellement, Chef du Pôle Equin et professeur en chirurgie des équidés à l’école vétérinaire de Sydney, Australie.
2003 : Diplômé de l’école vétérinaire de Gent, Belgique 2006 : DEA en Science Vétérinaire, Université de Liège, Belgique 2009 : DES en chirurgie et orthopédie des grands animaux, Université de Liège, Belgique 2010 : Diplômé du Collège Européen de Chirurgie Vétérinaire, ECVS 2011 : DVSc : Docteur en Science Vétérinaire, Université de Liège, Belgique |
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