DOSSIER :

NÉONATALOGIE
chez les équidés


 
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DOSSIER : NÉONATALOGIE chez les équidés
résumé de l'article

La réanimation cardio-pulmonaire

du poulain nouveau-né

en pratique





Aurélia Leroux
NPE 27



Chez le poulain nouveau-né, l'arrêt respiratoire précède presque toujours l'arrêt cardiaque. De nombreuses affections peuvent conduire à l'arrêt respiratoire du poulain nouveau-né et à la nécessité d'une réanimation cardio-pulmonaire (RCP).

La majorité de ces affections sont liées au poulinage mais des affections néonatales primaires peuvent également induire une asphyxie.

La nécessité d'une RCP chez un poulain nouveau-né doit être identifiée rapidement car plus tôt elle est initiée, meilleur est le pronostic.

Les signes cliniques indiquant la nécessité d'une RCP sont une absence de mouvements respiratoires ou de battements cardiaques, une fréquence respiratoire inférieure à 10 rpm, une fréquence cardiaque inférieure à 50 bpm, et une absence de réponse aux stimuli tactiles.






La réanimation cardio-pulmonaire (RCP) du poulain nouveau-né comprend : les soins de réanimation de base incluant la libération des voies aériennes, l'intubation, la ventilation et le massage cardiaque externe ; les soins de réanimation avancés incluant l'administration d'adrénaline et la défibrillation ; et le monitoring cardiorespiratoire incluant l'électrocardiogramme et la mesure de la concentration du CO2 en fin d'expiration. La RCP devrait être arrêtée quand la fréquence cardiaque est supérieure à 60 bpm et la fréquence respiratoire supérieure à 15 rpm. En cas d'absence de réponse après 10 à 15 minutes de RCP, le pronostic de survie du poulain est sombre.



Disciplines :
Néonatalogie, Cardiologie, Thérapeutique
Mots clé : réanimation cardio-pulmonaire, arrêt cardiorespiratoire, ventilation, massage cardiaque, poulinage, poulain








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Prise en charge en urgence

ambulatoire du poulain faible





Laura Borde-Doré
NPE 27



La prise en charge d’un poulain faible en urgence ambulatoire demande une approche systématique car le diagnostic différentiel est particulièrement large en période néonatale et une intervention rapide est déterminante en raison de faibles réponses adaptatives comparé au cheval adulte.

Les premières minutes sont consacrées à un triage initial qui vise à déterminer si une oxygénothérapie, une fluidothérapie et/ ou une réanimation cardiopulmonaire sont nécessaires dans l’immédiat pour prévenir les complications potentiellement sévères de l’hypoxémie et de l’hypovolémie.

Le diagnostic est ensuite rapidement orienté par l’historique et l’examen clinique complet avant de réaliser d’autres examens complémentaires pour mettre en place un plan de traitement sur le terrain ou de prendre la décision de référer rapidement.






Il est important d’identifier des facteurs pronostiques sévères avant de mettre en place un traitement coûteux.

De façon générale, le traitement d’urgence repose sur une oxygénothérapie, une fluidothérapie adaptée pour corriger l’hypovolémie, puis sur l’administration de plasma, une antibiothérapie large spectre car ces poulains sont à risque de sepsis et d’autres traitements plus spécifiques selon l’affection primaire suspectée.




Disciplines :
Néonatalogie, Médecine interne, Urgences, Thérapeutique
Mots clé : Oxygénothérapie, fluidothérapie, antibiothérapie, poulain faible, néonatalogie, urgence, poulain









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Le sepsis néonatal -

comment l’identifier,

comment le gérer





Louise Lemonnier, Aurélia Leroux
NPE 27



Le sepsis néonatal est une maladie grave du poulain nouveau-né caractérisée par une réponse inflammatoire systémique exagérée ou SIRS (Systemic inflammatory response syndrome) d’origine infectieuse. L’activation de voies pro-inflammatoires multiples mène à un état de choc caractérisé par une hypoperfusion tissulaire et une hypotension sévère réfractaire à la fluidothérapie se traduisant souvent par une hyperlactatémie.

L’hypoperfusion tissulaire associée à un syndrome de coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) et la formation d’œdèmes, entraîne une hypoxie tissulaire et des dysfonctions organiques multiples ou MODS (Multiple organ dysfunction syndrome) potentiellement mortelles.

Les signes cliniques et les paramètres sanguins associés au sepsis néonatal sont vagues et peu spécifiques, et reflètent la réponse immunitaire à l’infection et les dysfonctions organiques. Une hypoglycémie et hyperlactatémie sont cependant associées à un mauvais pronostic vital. Des systèmes de score peuvent aider à l’identification d’un SIRS ou sepsis, avec une sensibilité et spécificité modérées.






Compte-tenu de l’origine souvent bactérienne, une prise en charge immédiate par la mise en place rapide d’une antibiothérapie est un critère majeur de survie du poulain, en parallèle d’une fluidothérapie. Le pronostic vital du poulain septique est en voie d’amélioration mais reste modéré avec un taux de survie de 57 à 71 p. cent après hospitalisation. Le propriétaire doit être conscient des coûts importants associés à une hospitalisation, et des systèmes de score de survie peuvent aider la prise de décision.


Disciplines :
Néonatalogie, Médecine interne, Urgences, Thérapeutique
Mots clé : SIRS, MODS, choc, inflammation, infection, antibiothérapie, fluidothérapie, pronostic, scores, survie, poulain









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Les urgences

d'origine digestive

chez le poulain de moins d'un mois





Aurélia Leroux
NPE 27



Les affections d'origine digestive font partie des maladies néonatales les plus fréquentes. Elles incluent majoritairement les diarrhées et les coliques, et peuvent être le symptôme d'une affection plus générale telle qu'un sepsis néonatal ou un syndrome d'asphyxie périnatal.

Une approche diagnostique systématique est indispensable pour établir un diagnostic et un pronostic et doit inclure une anamnèse détaillée, un examen clinique complet.

Les examens complémentaires disponibles consistent en une analyse hémato-biochimique complète, une échographie et une radiographie abdominale, un sondage naso-gastrique, une paracentèse abdominale et des analyses de fèces.

Les diarrhées néonatales sont extrêmement fréquentes et il est important de rechercher toutes les causes potentielles afin d'identifier les agents infectieux et d'éviter une épidémie.






Les causes les plus fréquentes sont : la diarrhée de chaleurs de lait qui est observée chez 75 à 80 p. cent des poulains, puis les diarrhées à rotavirus et à Clostridium perfringens.

De nombreuses causes de coliques ont été décrites chez les poulains, les plus fréquentes étant l'impaction de méconium, les entérites ou entérocolites d'origine infectieuse (souvent associées à de la diarrhée), les entérocolites nécrosantes et les volvulus de l'intestin grêle. Les autres causes incluant, entre autres, les hernies et les anomalies congénitales, représentent moins de 1 p. cent des cas de coliques néonatales référés en clinique.



Disciplines :
Néonatalogie, Médecine interne, Imagerie, Biologie, Thérapeutique
Mots clé : diarrhée, coliques, tests diagnostiques, poulain









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Conduite à tenir

face à un défaut d’aplomb

chez le poulain :

3 premiers mois de vie





Maryline E. Chedid, Elodie Lallemand
NPE 27



Les défauts d’aplombs chez les poulains sont des conditions locomotrices auxquelles sont régulièrement confrontés les vétérinaires sur le terrain. La majorité des poulains naissent avec des défauts d’aplombs discrets et, avec l’âge, leur croissance modifie et améliore leur conformation.
Pour ceux dont les défauts d’aplombs nécessitent une prise en charge, il existe plusieurs modalités thérapeutiques utilisables, dont la gestion de l’exercice, de l’alimentation, la physiothérapie, la maréchalerie, la mise en place de bandage et attelles, ainsi que des traitements chirurgicaux.

Ces traitements sont fréquemment combinés et leur choix est dicté par le diagnostic de l’anomalie, de sa sévérité et de l’âge du poulain.






Cet article décrit les principaux défauts d’aplombs rencontrés chez le poulain nouveau-né, le développement et les aplombs normaux du poulain, ainsi que le diagnostic et la prise en charge de l’ossification incomplète des os du tarse et du carpe, des varus/valgus, de l’hyper-extension digitée, ainsi que des hyper-flexions, qu’elles concernent le pied, le boulet ou le carpe.


Disciplines :
Néonatalogie, Appareil locomoteur, Médecine interne, Imagerie, Thérapeutique
Mots clé : déviation angulaire, varus, valgus, hyper-extension, hyper-flexion, maréchalerie, physiothérapie, radiographie, cheval, poulain









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Protocole d’induction

de la lactation

chez la jument non suitée





Peter Daels, Machteld van Heule, Margo Verstraete, Irma Revah, Pouya Dini
NPE 27



Chez une jument non suitée, pluripare et cyclique, l’induction de la lactation peut se faire à l’aide d’un antagoniste de la dopamine (sulpiride ou dompéridone). Le premier jour du protocole d’induction, la jument reçoit une dose lutéolytique d’une prostaglandine quelconque suivie d’injections de sulpiride matin et soir.

En général, au bout d’environ une semaine la jument produit suffisamment de lait pour adopter et nourrir un poulain.

Lorsque la jument produit plus de 3 litres de lait par jour, elle est prête pour l’adoption.

Une injection de prostaglandine-2Fα (Dynolytic®) employée à 3 fois la dose est administrée 15 min avant l’introduction du poulain orphelin, ces 15 minutes correspondent au temps requis pour que les effets secondaires de la prostaglandine s’expriment (transpiration, symptômes de colique).

Le poulain est présenté à la jument et celle-ci est invitée à sentir et à lécher le poulain afin d’établir le lien maternel.






Dans un deuxième temps, le poulain est guidé vers la mamelle et encouragé à téter. L’adoption est considérée comme réussie quand la jument s’intéresse au poulain (léchage, suivi et appel du poulain).

L’adoption prend en général moins de 15 min (intervalle entre l’introduction du poulain et la mise en liberté de la jument et du poulain dans le box).

Après l’adoption, il est prudent de nourrir le poulain au biberon pendant quelques jours durant lesquels la production de lait augmente, stimulé par les tétées spontanées fréquentes. Il est recommandé de continuer le traitement au sulpiride pendant maximum 7 jours après l’adoption.



Disciplines :
Néonatalogie, Reproduction
Mots clé : Lactation, sulpiride, adoption, comportement maternel, poulain









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RUBRIQUE : Nutrition
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Laits et substituts du lait

pour les poulains orphelins





Nathalie Priymenko
NPE 27




Réaliser l'alimentation d'un poulain orphelin avec des lactoremplaceurs est compliqué, tant en ce qui concerne le choix d'un lait de substitution, que la réalisation pratique de cette alimentation. Toute erreur peut mener à la mort du poulain ou à un état de malnutrition.

Il faut donc connaître les particularités de la composition du lait de jument, les limites qui restreignent l'utilisation de laits d'autres espèces de mammifères, les contraintes qui conduisent au choix d'un lactoremplaceur du commerce du marché, puis les modalités pratiques de préparation et de distribution de ce lait.








Disciplines : Néonatalogie, Alimentation
Mots clés : alimentation, lait de jument, lait de substitution, lactoremplaceur, poulain orphelin, poulain













Parcours
Pryimenko
Nathalie Priymenko

Nathalie Priymenko est diplomate
de l’European Veterinary College of Veterinary
Comparative Nutrition, et Maitre de Conférences
Hors Classe à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (INP-ENVT).
Elle participe à la recherche dans l’unité INRA 1331-Toxalim.



1988 : Diplômée de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse
1988 : Diplôme de l'Institut Pasteur en Virologie Médicale
1991 : Diplôme de fin d'études du Certificat Supérieur en Alimentation des Animaux Domestiques, INAPG
1993 : Maître Assistant des Ecoles Nationales Vétérinaires, Chaire d'Alimentation et Botanique appliquée
1996 : Maitre de Conférences
1997 : Thèse de Doctorat
2007 : Diplômée du Collège Européen de Nutrition Comparée Vétérinaire (ECVCN)
2012 : “Recertification“ du diplôme ECVCN




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Sauter N°52, Vol 14, 2020

N°52, Vol 14, 2020