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Cardiologie

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ÉVALUATION DE LA CONCENTRATION PLASMATIQUE
EN TROPONINE I CARDIAQUE
comme moyen de différencier une dyspnée d’origine cardiaque
d’une dyspnée d’origine extracardiaque
chez le chat


Objectif de l’étude
Déterminer si la concentration plasmatique en troponine I
peut être utilisée chez le chat
pour différencier une dyspnée secondaire à une insuffisance cardiaque congestive d’une dyspnée secondaire
à une affection respiratoire primaire.

Journal of the American
Veterinary Medical association
2008;233 (8):1261-64
Assessment of plasma cardiac
troponin I concentration as a means to differentiate cardiac and non
cardiac causes of dyspnea in cats

Herndon WE, Rishniw M, Schrope D, Sammarco CD, Boddy KN, Sleeper MM









Synthèse par Céline Ladous, Chargée de consultation, Unité SIAMU, E.N.V.L.



La concentration plasmatique en troponine I cardiaque est un indicateur sensible et spécifique d’une lésion myocardique, qu’elle soit secondaire à une cardiopathie ou secondaire à une affection non cardiaque (dilatation et torsion gastrique, traumatisme, …).
Matériel et méthodes
C’est une étude prospective multicentrique. Quarante-trois chats dyspnéiques sont classés en deux groupes : les chats en insuffisance cardiaque congestive et les chats dont la dyspnée n’est pas cardiogénique.
La concentration plasmatique en troponine I est mesurée chez tous les chats et les valeurs obtenues sont comparées entre les deux groupes.
Résultats
Les chats en insuffisance cardiaque congestive ont une concentration plasmatique en troponine I significativement supérieure à celle des chats non cardiopathes.
100 p. cent des chats en insuffisance cardiaque congestive ont une troponine I plasmatique supérieure à 0,2 ng/mL.
100 p. cent des chats non cardiopathes ont une troponine I plasmatique inférieure à 1,42 ng/mL.
Discussion et conclusion
Chez un chat dyspnéique, si la concentration plasmatique en troponine I est inférieure à 0,2 ng/mL, la dyspnée n’est probablement pas cardiogénique.
Si elle est supérieure à 1,42 ng/mL, la dyspnée est très probablement secondaire à une insuffisance cardiaque congestive. Cependant, un chat avec une cardiomyopathie asymptomatique et une dyspnée d’une autre origine peut avoir une concentration plasmatique en troponine I supérieure à 1,42 ng/mL.
Le dosage de la troponine I plasmatique, corrélée à l’ensemble du tableau clinique, peut donc aider au diagnostic de l’origine d’une dyspnée chez le chat.
Modifié le: vendredi 23 août 2013, 18:24