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Chirurgie

chirurgie


LA RÉPARATION DES FRACTURES PAR POSE DE PLAQUE
derniers progrès


Don Hulse est professeur de chirurgie orthopédique à l'université vétérinaire
du Texas.
Il travaille aussi en référé dans le privé au sein de l'équipe CAVS
(Capital Area Vet Specialist).
Son accent texan est un plaisir mais heureusement, il doit en être conscient et parle très lentement !

Conférence présentée
par Don Hulse,
DVM, Dip ACVS, ECVS

7e congrès mondial d'Auckland, Nouvelle-Zélande
(2013)








Synthèse par Jean-Cristophe Vivier



Les plaques, destinées à assurer la stabilité de la fracture en comprimant l'os sur la plaque, sont utilisées avec succès depuis 30 ans et se sont diversifiées. Les chirurgiens disposent de plusieurs types de plaques :
1. les plaques dites DCP (dynamic compression plate) qui permettent d'exercer une compression au niveau du foyer de fracture ;
2. les plaques LC-DCP (limited contact DCP), plus fragiles mais qui permettent un contact moindre avec le périoste ;
3. les VCP (vet cuttable plate), que l'on peut couper à la longueur désirée), ou encore les plaques de reconstructions, fragiles mais faciles à former dans les trois dimensions de l'espace, ... ;
4. les plaques spécifiques, destinées aux triples ou doubles ostéotomies du bassin, aux arthrodèses, au nivellement du plateau tibial, etc.
Une nouvelle famille de plaques : les plaques verrouillées
Une nouvelle famille novatrice dans son principe est de plus en plus utilisée : les plaques verrouillées (locking plates). Les trous de ces plaques sont taraudés et accueillent le filetage de la tête de la vis. Il n'y a donc plus de compression de l'os sur la plaque, et l'action est identique à un système de fixateur externe, ... mais interne ! La plaque se comporte comme une barre de connexion et les vis comme des broches. Il n'y a plus non plus nécessité de former précisément la plaque, puisque la rigidité est indépendante du contact avec l'os (à condition tout de même que l'espace entre celui ci et la plaque reste inférieur à 2 mm).
Le périoste et sa vascularisation sont respectés ce qui permet une guérison plus rapide.
Il est possible de combiner des vis corticales classiques et des vis LP (locking plates) puisque Synthes propose des plaques équipées des deux trous. Certains fabricants offrent des solutions de couplage un peu différente (TraumaVet, FIXIN)
Ces plaques peuvent être utilisées en MIMO (minimally invasive technique) : il s'agit de pratiquer deux ou trois petites ouvertures (une distale, une proximale et une éventuelle au niveau du foyer). Un trajet est créé avec un élévateur à périoste entre les pertuis proximal et distal, et la plaque y est glissée. Les pertuis servent à la fixation et à manipuler les abouts pour obtenir une réduction qui peut être imparfaite mais doit éviter rotation, défaut d'alignement ou de longueur.
Ces plaques verrouillées ont plusieurs indications : elles sont conseillées lorsque :
- le risque de débricolage des vis à corticale classique est important ;
- les corticales sont fines ;
- les espaces de part et d'autre de la fracture ne permettent pas d'implanter assez de vis classiques ;
- sur des animaux dont la restriction d'exercice post-opératoire est difficile ;
- sur des sites pour lesquels traverser les deux corticales est techniquement complexe (stabilisation vertébrale), puisque on peut obtenir une stabilité satisfaisante avec une vis unicorticale.
Le prix des vis est vraiment élevé (30 € pièce), et sauf à les importer d'Inde ou du Pakistan, le coût du montage peut devenir prohibitif.

Modifié le: mardi 27 août 2013, 16:39