Retour
Reproduction

reproduction


TUMEURS MAMMAIRES MALIGNES
CHEZ LES CHIENNES :
contaminants environnementaux (étude prospective)


Objectif de l'étude
Identifier le lien entre pyréthroïdes
et tumeurs mammaires
chez la chienne.

Diagnostic Pathology
2010;5:45.
Malignant mammary tumor in female dogs : environmental contaminants.
Andrade FHE, Figueroa FC,
Bersano PRO, Bissacot DZ,
Rocha NS.








Synthèse par Emmanuel Topie, Internat en clinique des animaux de compagnie, CHUV, Oniris



Les tumeurs mammaires sont le résultat d’interactions complexes entre différents facteurs internes et externes, dont les pyréthroïdes utilisés comme pesticides, qui sont stockés dans le tissu adipeux.
Matériels et méthodes
Des tumeurs mammaires sont prélevées chez neuf chiennes, et caractérisées selon les classifications histologiques vétérinaire et humaine.
La présence de récepteurs aux œstrogènes est évaluée sur le tissu tumoral.
Du tissu adipeux est prélevé au cours de l’intervention chirurgicale, et analysé par chromatographie pour détecter la présence de pyréthroïdes.
Résultats
33 p.cent des tumeurs sont des carcinomes simples, et 67 p. cent des carcinomes complexes ou métaplasiques.
22 p.cent des tumeurs sont de degré I de ma-lignité, et 78 p.cent de degré III.
La présence des récepteurs aux œstrogènes est notée sur 56 p. cent des tumeurs.
Des pyréthroïdes (deltaméthrine, cyhalotrine, allethrine et cyperméthrine) sont détectés dans 33 p. cent des cas. Ils sont toujours associés à des tumeurs de degré III, et expriment des récepteurs aux œstrogènes en grande quantité.
Discussion
Chez la chienne, les hormones induisent une prolifération cellulaire associée à des mutations génétiques, qui conduisent à l’apparition de cellules tumorales. Cependant, une étude a montré que le rôle des hormones dans la carcinogénèse se limite à la prolifération de cellules déjà mutées par des facteurs cancérogènes. Les gènes concernés restent inconnus.
La présente étude montre que des facteurs contaminants (pyréthroïdes) sont associés aux tumeurs les plus agressives (degré III, et nombre de récepteurs aux œstrogènes élevé), ce qui concorde avec des études épidémiologiques et des tests sur les rongeurs.
Il serait intéressant d’élargir la recherche à d’autres contaminants.
Modifié le: mercredi 28 août 2013, 16:09