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Imagerie

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RELATIONS ENTRE LES SIGNES RADIOGRAPHIQUES
D’ADÉNOMÉGALIE TRACHÉOBRONCHIQUE
et le diagnostic, définitif ou présomptif


Objectifs de l'étude
Déterminer la répartition
et la prévalence des maladies
associées à une adénomégalie
trachéobronchique détectée
par radiographie chez le chien.

Démontrer les hypothèses
selon lesquelles les chiens
avec une adénomégalie
trachéobronchique
sont majoritairement atteints
d’un lymphosarcome ou d’une infection
fongique, et que, chez ces animaux,
l’adénomégalie est plus importante
que chez les animaux atteints
d’une autre affection.

Vet Radiol & Ultrasound. 2012;53(5):486-91.
Relationship between radiographic
evidence of tracheobronchial
lymph node enlargement
and definitive or presumptive diagnosis.

Jones BG, Pollard RE








Synthèse par Pauline Fick, UCVet, Paris 20e



Matériels et méthodes
110 chiens présentant une adénomégalie trachéobronchique dépistée à la radiographie sont divisés en deux groupes selon la certitude du diagnostic émis :
- groupe 1 : 25 chiens chez lesquels le diagnostic repose sur une autopsie ou une biopsie des nœuds lymphatiques trachéobronchiques.
- groupe 2 : 85 chiens ayant un diagnostic seulement présomptif, par biopsie de nœud lymphatique périphérique, d’un organe parenchymateux ou d’une masse thoracique, ou par titrage d’anticorps anti-Coccidioides immitus.
Les radiographies sont lues par un spécialiste américain en imagerie animale. Un grade de 1 à 5 est attribué à l’adénomégalie (du moins au plus intense). La présence d’épanchement pleural, de masses ou de nodules pulmonaires, de masses médiastinales et d’adénomégalie sus-sternale est également notée.
Résultats
Dans le groupe 1, 76 p. cent des animaux ont une tumeur (avec 25 p. cent de lymphosarcomes et 64 p. cent de tumeurs non lymphoïdes), 20 p. cent une infection fongique, et 4 p. cent une mycobactériose.
Les trois chiens atteints de lymphosarcome présentent tous une masse médiastinale.
Les tumeurs non lymphoïdes comprennent des sarcomes histiocytaires (16 p. cent) et des métastases de diverses tumeurs.
Dans le groupe 2, le diagnostic est dans 86 p. cent des cas une tumeur (avec 74 p. cent de lymphosarcomes et 12 p. cent de tumeurs non lymphoïdes), et dans 14 p. cent des cas une infection fongique (avec 13 p. cent d’infection par
C. immitus). 57 p. cent des chiens atteints de lymphosarcomes présente une masse médiastinale.
Le grade attribué à l’adénomégalie trachéobronchique ne dépend pas du diagnostic (p < 0,05).
Discussion
Dans cette étude, les animaux avec une adénomégalie trachéobronchique présentent principalement un lymphosarcome (66/110 chiens) ou une maladie fongique (17/110 chiens, dont 12 atteints de coccidioïdose à C. immitus).
Cependant, dans 24 p. cent des cas, l’adénomégalie trachéobronchique est due à une tumeur non lymphoïde, ce qui impose de l’inclure dans le diagnostic différentiel.
Les autres causes d’opacification périhilaire, tels que la dilatation atriale gauche, sont également à inclure dans le diagnostic différentiel.
La représentation importante de C. immitus pourrait être liée à la région dans laquelle l’étude a été menée ; la coccidioïdose à C. immitus y est en effet endémique.
L’intensité de l’adénomégalie trachéobronchique ne permet pas d’orienter le diagnostic.
Modifié le: mercredi 28 août 2013, 16:29