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RÉTENTION FŒTALE PARTIELLE
après un traitement par l'aglépristone chez une chienne


Objectif de l'étude
Observer les effets d’un traitement
par l’aglépristone chez une chienne.

Reprod Dom Anim
2011;46:738-41.
Partial foetal retention following
aglepristone treatment in a bitch.

Rigau T, Rodriguez-Gil JE, Garcia F.








Synthèse par Anne Gogny, Reproduction des Animaux de compagnie, CHUV Oniris



Administrée avant 25 jours de gestation, l'aglépristone provoque une résorption embryonnaire dans tous les cas.
Lorsque l'administration a lieu entre J26 et J45, une résorption embryonnaire ou un avortement a lieu dans les 7 jours suivant l’administration, dans 96 p. cent des cas.
Matériels et méthodes
Une chienne Bulldog français âgée de 18 mois est présentée pour mésalliance. L'examen clinique ne révèle aucune anomalie.
Une échographie abdominale montre 5 ou 6 vésicules embryonnaires, dont le stade de développement est estimé à un mois. Des pulsations cardiaques fœtales sont observées.
La chienne reçoit deux injections sous-cutanées d'aglépristone (10 mg/kg) à 24 h d'intervalle.
Résultats
Deux semaines après les injections, la femelle est revue pour un examen échographique de contrôle ; cet examen révèle la présence de six fœtus vivants.
Un traitement à base d'aglépristone est alors reconduit dans les mêmes conditions qu'initialement, et est associé à de l'enrofloxacine pendant 10 jours (5 mg/kg) pour prévenir une infection utérine consécutive à l'avortement tardif.
Deux jours plus tard, un avortement a lieu, mais le nombre de fœtus expulsés n'est pas noté.
Cinq semaines après le second traitement, la chienne présente des pertes vaginales hémorragiques. Une échographie abdominale révèle un remplissage utérin par du liquide, et la présence d'un squelette fœtal.
Une ovariohystérectomie est réalisée, et confirme la présence dans l'utérus d'un chiot momifié, dont le squelette est faiblement minéralisé.
Les lésions observées sur la paroi de l'utérus indiquent une subinvolution des sites d'insertion placentaires.
Discussion et conclusion
Après un traitement abortif avec un antagoniste de la progestérone, les échecs sont possibles après un traitement unique, surtout si l'avortement est provoqué pendant la seconde moitié de la gestation. Cependant, ce cas est le premier témoignage publié d'un échec d'avortement après un second traitement abortif.`
Dans ce cas, l'échec de traitement pourrait être lié à la race de la chienne, ou à un défaut de contraction utérine.
Par ailleurs, une subinvolution des sites d'insertion placentaires, une affection assez rare, était présente.
Ceci souligne l'intérêt d'une surveillance échographique systématique de l'efficacité du traitement, et ce d'autant plus que l'avortement provoqué est tardif.
Modifié le: mercredi 28 août 2013, 17:15