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UN VOLUMINEUX KYSTE OVARIEN CHEZ UNE CHIENNE STÉRILISÉE :
cas clinique


Objectif de l'étude
Montrer que des structures
tumorales ou non
peuvent se développer
sur l’appareil génital,
si les ovaires sont présents
ou laissés partiellement
au cours de l’ovariectomie.

Reprod Dom Anim
2011;46(6):1107-11.
A huge ovarian cyst
in a hysterectomized bitch.

Sontas BH, Milani C, Romagnoli S, Bertolini G, Caldin M, Caliari D,
Zappulli V, Mollo A.








Synthèse par Emmanuel Topie, Internat en clinique des animaux de compagnie, CHUV, Oniris



Anamnèse et commémoratifs
Une chienne croisée âgée de 11 ans est présentée pour une masse abdominale évoluant depuis plus d’un mois. La femelle a subi une ovariectomie 10 ans auparavant.
Des pertes vulvaires, une attirance et une acceptation des mâles ont été observées périodiquement ces dernières années.
Examen clinique
Une masse de taille importante, ferme et mobile est palpée dans l’abdomen.
Aucune autre anomalie n’est observée à l’examen clinique, aux analyses sanguines et urinaires.
Le frottis vaginal montre une prédominance de cellules parabasales et intermédiaires. Les taux de progestérone et d’œstradiol-17‚ sont respectivement de 4,69 ng/ml et de moins de 20 pg/ml, ce qui oriente vers le fonctionnement d’un corps jaune, donc vers une rémanence ovarienne.
Imagerie médicale
La radiographie, l’échographie et le scanner permettent de conclure à la présence de deux masses de respectivement 13 et 4 cm de diamètre aux emplacements des ovaires droit et gauche.
Intervention chirurgicale et suivi
Les deux masses sont retirées par cœliotomie, et l’intervention n’est suivie d’aucune complication.
Six mois plus tard, l’examen clinique de la chienne ne révèle aucune anomalie.
Analyse histologique
Aucune structure tumorale n’est observée sur la masse située sur l’ovaire droit. à gauche, la structure ôtée est identifiée comme un résidu ovarien.
Immunohistochimie
L’analyse immunohistochimique de la masse en regard de l’ovaire droit (détection des cytokératines, desmine, actine des muscles lisses et récepteurs aux œstrogènes) permet de conclure à un kyste ovarien très volumineux.
Discussion et conclusion
Dans le cas présenté, le diagnostic de kyste ovarien a été difficile à établir, en raison de l’historique de stérilisation et des remaniements liés à la taille de la masse.
Le cas présenté montre que des structures tumorales ou non tumorales peuvent se développer sur l’appareil génital, si les ovaires sont présents ou laissés, même partiellement, au cours de l’ovariectomie.
Modifié le: mercredi 28 août 2013, 17:18