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Cancérologie

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SARCOÏDOSE ÉQUINE :
signes cliniques, diagnostic, traitement et résultats sur 22 cas


Objectifs de l'étude
Rapporter les signes cliniques,
les méthodes dignostiques,
le traitement et le suivi
de 22 cas de sarcoïdose équine confirmée par un examen histopathologique
entre 2002 et 2011.

Vet Dermatology
2013;24:218-e48
Equine sarcoïdosis: clinical signs,
diagnosis, treatment and outcome
of 22 cases

Sloet Van Oldruitenborgh-
Oosterbaan MM, Grinwist GCM.








Synthèse par Manon Guidi Département équin de VetAgro-Sup campus vétérinaire.



La sarcoïdose équine est une maladie rare et complexe qui peut se présenter sous forme d’une dermatite exfoliative ou sous forme nodulaire accompagnée d’une inflammation granulomateuse qui concerne de multiples organes.
Il existe trois formes cliniques : généralisée, partiellement généralisée et localisée.
Aucune prédisposition raciale ou sexuelle n’a été prouvée à ce jour et aucune étiologie précise n’a pu être mise en évidence.
Matériel et méthodes
Pour cette étude, 22 chevaux sont recrutés.
L’âge moyen des chevaux inclus est de 10 ans (3-17).
La plupart ont reçu un traitement à base de corticostéroïdes à doses dégressives (prednisolone ou dexaméthasone), sans traitement topique.
Un diagnostic de présomption est émis sur l’observation des lésions cutanées (exfoliation, alopécie, chaleur localisée, œdème sous-cutané et/ou nodules) et des lésions systémiques (hyperthermie, amaigrissement, lymphadénopathie).
Le diagnostic est ensuite confirmé par un examen histologique de biopsies cutanées ou d’autres tissus.
Les chevaux ont été répartis parmi les trois formes de sarcoïdose.
- La forme généralisée associe des lésions cutanées sur tout le corps, avec des signes systémiques comme l’intolérance à l’effort, une tachypnée, une dysorexie, un amaigrissement, une fièvre modérée persistante, ou une lymphadénopathie périphérique.
- La forme partiellement généralisée regroupe des chevaux qui souffrent d’une dermatite exfoliative sur un ou plusieurs membres, et/ou des lésions nodulaires cutanées sur une région délimitée du corps.
- Dans la forme localisée, une dermatite exfoliative non prurigineuse est présente de manière très localisée et souvent associée à un œdème des membres.
Résultats
Les trois chevaux présentant la forme généralisée ont été euthanasiés, immédiatement ou après 2 à 3 mois de traitement infructueux.
Les quatre chevaux souffrant de la forme partiellement généralisée ont été euthanasiés entre 14 semaines et 12 mois de traitement, en raison d’une dégradation de leur état.
Sur les 15 chevaux présentant la forme localisée, deux n’ont présenté aucune amélioration et ont été euthanasiés, un cheval a montré une amélioration après un traitement à la prednisolone, quatre sont en rémission complète sans aucun traitement, un cas a présenté une récupération partielle sans traitement, et sept ont récupéré après un traitement à la prednisolone, mais la poursuite de l’administration de corticoïdes pour maintenir l’amélioration s’est révélée nécessaire.
Conclusion
Bien que le traitement de choix soit à base de glucocorticoïdes, d’autres comme l’apport en acide gras, ou l’administration de TNFa ont été évoqués dans des études, mais leur efficacité n’a pas été démontrée.
Le pronostic des formes généralisée et partiellement généralisée est sombre, en accord avec des études précédentes. En revanche, celui de la forme localisée semble meilleur.
Il convient donc de reconnaitre la maladie, ainsi que la forme présentée afin d’éviter au propriétaire d’engager des frais importants et inutiles.
Modifié le: jeudi 29 août 2013, 17:54