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Locomoteur

locomoteur


UTILISATION D’UN CATHÉTER VEINEUX CÉPHALIQUE OU SAPHÈNE
à demeure dans le cadre de perfusions locorégionales de membres chez 44 chevaux ayant des atteintes synoviales, impliquant la partie distale du membre


Objectif de l'étude
Évaluer l’intérêt de la pose
d’un cathéter à “long-terme”
au niveau de la veine céphalique
ou saphène afin de traiter
par perfusions locorégionales d’antibiotiques des atteintes
septiques des synoviales
des parties distales des membres.

Veterinary Surgery
2012:1-5.
Indwelling cephalic or saphenous vein catheter use for regional limb perfusion in 44 horses with synovial injury involving the distal aspect of the limb.
Kelmer G, Tatz A, Bdolah-Abram T.








Synthèse par Anne Richard, Vetagro-Sup



Matériels et méthodes
L’étude est conduite sur 44 chevaux, qui présentent une atteinte d’une ou de plusieurs structures synoviales de la partie distale d’un membre. Cette atteinte est objectivée par une communication directe avec la blessure ou par des signes cliniques, et par un prélèvement synovial suggèrant une infection (non confirmée par culture bactériologique).
Après lavage de la structure impliquée sous endoscopie, le cathéter est posé dans la partie proximale de la veine céphalique ou saphène.
Les perfusions sont réalisées chaque jour sous garrot ; leur nombre varie entre 3 et 21 (médiane 7). Elles sont arrêtées dès résolution clinique de l’infection.
Dans la majorité des cas, l’amikacine est utilisée, et complétée par un traitement antibiotique par voie systémique.
Résultats
L’infection / contamination synoviale est résolue pour 38 cas.
61 p. cent des chevaux suivis sur le long terme ont une issue sportive favorable.
Les complications liées au cathéter sont présentes dans 27 p. cent des cas (en majorité des phlébites).
Pour les six cas qui ont une issue défavorable, les atteintes osseuses (majoritairement des ostéomyélites) sont des facteurs pronostiques péjoratifs. L’antibiothérapie systémique ne semble pas améliorer le pronostic.
L’utilisation d’un cathéter en région proximale du carpe et du tarse permet une pose aisée par les veines présentes, et l’absence d’œdème et de vascularités liées à l’affection distale.
Elle limite les complications liées à une veinoponction quotidienne, et rend possible l’immobilisation du membre en partie distale par un plâtre ou par un bandage.
Malgré la position proximale du garrot, la concentration minimale inhibitrice en antimicrobiens est atteinte dans les tissus infectés avec l’utilisation de doses et de volumes adaptés.
Conclusion
L’utilisation de cathéter veineux à demeure paraît appropriée pour traiter les infections synoviales.
Elle pourrait être envisagée pour des affections musculaires.
Modifié le: jeudi 29 août 2013, 18:23