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UTILISATION DE VARIABLES PHYSIOLOGIQUES
ET DES GAZ SANGUINS ARTÉRIELS
dans le pronostic de survie à court terme
chez des chevaux présentant un volvulus du côlon


Objectif de l'étude
Étudier la corrélation
entre l’examen clinique
préopératoire,
les gaz sanguins artériels
et les variables physiologiques peropératoire avec le taux
de survie à court terme
chez les chevaux présentant un volvulus du côlon opérés par cœlioscopie.

Veterinary Surgery
2013;42:107-13
Use of physiologic and arterial blood gas variables to predict short-term survival in horses with large colon volvulus.
Kelleher ME, Brosnan RJ, Kass PH, Le Jeune SS.








Synthèse par Cédric Fissolo, département équin de VetAgro-Sup campus vétérinaire.



Le taux de survie des chevaux qui présentent un volvulus du côlon peut varier entre 35 p. cent et 83 p. cent selon les données bibliographiques. Cependant, le clinicien doit essayer d’affiner le pronostic vital à un niveau individuel.
Cette étude rétrospective met en relation le taux de survie au réveil de l’anesthésie et le taux de survie en hospitalisation postopératoire avec des paramètres physiologiques et des analyses de sang de chevaux opérés par cœlioscopie pour un volvulus du côlon.
Résultats
Dans cette étude, le taux de survie au réveil de l’anesthésie est de 83 p. cent, et le taux de survie à court terme en hospitalisation postopératoire est de 69 p. cent.
Les auteurs constatent qu’une hypoprotéinémie totale (< à 4,1 mg/dL) entraîne une augmentation significative du taux de mortalité peropératoire et postopératoire.
L’hypotension (pression artérielle < à 60 mmHg pendant plus de 10 min) augmente significativement le taux de mortalité au réveil, mais n’a pas d’incidence en postopératoire.
De plus, une tachycardie ou une hypercapnie (PaCO2 < 70 mmHg) peropératoire sont des facteurs à l’origine d’une augmentation significative du taux de mortalité en hospitalisation postopératoire.
Contrairement aux hypothèses de travail, les auteurs ne constatent pas de corrélation significative du taux de survie avec une éventuelle hypoxémie peropératoire, ou avec la réalisation d’une entérotomie.
Une augmentation du taux de mortalité est cependant observée dans certaines races lourdes, comme les frisons. Cela est surtout dû à des complications postopératoires.
Conclusion
Certaines variables physiologiques et les gaz du sang artériel semblent pouvoir aider le clinicien à affiner son pronostic vital individuel.
Cependant, les auteurs précisent qu’une étude prospective est nécessaire à la validation de ces résultats afin d’en vérifier leur valeurs prédictives.
Modifié le: jeudi 29 août 2013, 18:29