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Endocrinologie

endocrinologie


VARIATION SAISONNIÈRE LORS DES RÉSULTATS DES TESTS DIAGNOSTIQUES
du dysfonctionnement de la pars intermedia de l’hypophyse
chez des hongres âgés, cliniquement sains


Objectifs de l'étude
Déterminer s’il existe
des variations saisonnières
des concentrations plasmatiques
de l’ACTH endogène, de l’hormone
a - MSH, du cortisol et de l’insuline
ainsi que des variations
lors des résultats du test
de freination à la dexaméthasone.

J Am Vet Med Assoc
2012;241(2):241-8
Seasonal variation in results of diagnostic tests for pituitary
pars intermedia dysfunction in older, clinically normal geldings.

Schreiber CM, Stewart AJ, Kwessi E, Behrend EN, Wright JC, Kemppainen RJ, Busch KA








Synthèse par Christel Feydy, interne en équine sur le Campus Vétérinaire de Lyon, Vetagro Sup



Le dysfonctionnement de la pars intermedia de l’hypophyse (DPIH) est l’affection endocrinienne la plus commune chez les chevaux âgés.
De nombreuses études montrent des variations dites saisonnières significatives dans le dosage d’ACTH (adrenocorticotropic hormone) et d’a-MSH (hormone a - melano-stimuline) endogènes chez des chevaux cliniquement sains. Ces variations entraînent un risque de détection de faux positifs, notamment en septembre.
Les tests diagnostiques sont ainsi souvent entrepris avant août, et après janvier dans l’hémisphère nord.
Se pose alors la question de l’influence de la variation de la température, de la photopériode, ou encore de la nutrition, donc de la localisation géographique sur la fonction endocrinienne.
Matériel et méthodes
Des dosages des concentrations en ACTH, en a-MSH, en insuline et en cortisol, ainsi qu’un test de freination à la dexaméthasone, sont réalisés une fois par mois, pendant un an, sur 15 hongres cliniquement sains en Alabama.
La moyenne d’âge est de 14 ans.
Résultats
L’étude met en évidence des changements saisonniers des concentrations en a-MSH endogène et en insuline. En effet, l’a-MSH présente un pic de concentration plasmatique d’août à octobre, et l’insuline en novembre.
En revanche, l’ACTH, le cortisol et le test de freination à la dexaméthasone ne varient pas de manière significative selon le mois de prélèvement chez les chevaux cliniquement sains.
Les effets saisonniers sur la fonction endocrinienne sont plus marqués chez les chevaux âgés. Une corrélation est mise en évidence entre l’âge et la concentration en ACTH endogène pour plusieurs mois entre septembre et janvier, et entre l’âge et la concentration en insuline en octobre.
Conclusion
L’élévation des concentrations des hormones étudiées dans cet article peut être un élément prédictif d’hyperplasie de l’hypophyse chez des chevaux âgés, et pourrait être un signe d’appel chez des chevaux atteints de dysfonctionnement de la pars intermedia de l’hypophyse (DPIH) au stade subclinique.
Il serait intéressant d’établir des valeurs de référence selon la saison et la localisation géographique.
Modifié le: jeudi 29 août 2013, 18:39