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LES EFFETS D’UN MILIEU UTÉRIN MATURE
sur la survie embryonnaire chez la jument


Objectif de l'étude
Étudier la survie
et le développement
d’un embryon au cours de transfert d’embryon chez la jument,
lors d’un asynchronisme positif
entre la jument donneuse
et la jument receveuse.

Equine veterinary journal 2011;44(2012):432-9
The effects of an advanced uterine environment on embryonic
survival in the mare

Wilsher S, Lefranc AC, Allen WR








Synthèse par Manon Guidi, interne en équine à VetAgro-Sup



Pour un développement embryonnaire optimal, un environnement utérin spécifique et le maintien du corps jaune sont nécessaires. Il a été démontré que, lors de transfert d’embryon, lorsque l’asynchronisme entre la donneuse et la receveuse est négatif (la receveuse ovule après la donneuse), l’embryon est capable de se maintenir. Au contraire, en cas d’asynchronisme positif de plus de 2 jours, les taux de gestation diminuent significativement.
Cette étude a évalué le rôle de l’environnement utérin dans le maintien de la gestation lors de transferts asynchrones d’embryon.
Matériel et méthodes
Pour cela, deux expériences ont été réalisées en parallèle.
1. La 1ère consiste en un transfert d’embryon de 7 jours dans l’utérus de juments receveuses. Chez ces dernières, la fonction lutéale a été prolongée par l’écrasement manuel d’un embryon endogène après le signal embryonnaire de maintien du corps jaune. Le transfert a eu lieu entre 2 et 38 jours après l’écrasement.
2. Au cours de la 2e expérience, des embryons de 7 ou 8 jours ont été transférés dans l’utérus de juments déjà gestantes de 11 à 18 jours. Ainsi, seule l’influence de l’environnement utérin a été étudiée puisque la fonction lutéale est maintenue, indépendamment de l’embryon transféré.
Résultats
Aucune des juments inséminées lors de la première expérience n’a été gravide.
Au cours de la deuxième expérience, quatre juments ayant reçu, au jour 11 de leur propre gestation, un embryon de 8 jours (asynchronisme positif de 3 jours) ont présenté une gestation gémellaire. Cependant chez trois d’entre elles, l’embryon transféré a disparu dans les 15 jours qui ont suivi le transfert.
Dans les cas où l’embryon transféré a commencé son développement, celui-ci est retardé par rapport au développement normal d’un embryon du même âge.
Conclusion
L’expérience semble prouver que, lorsque la fonction lutéale est maintenue, le développement embryonnaire, est dépendant de la maturité du milieu utérin dans lequel il se trouve, et de l’enchaînement de secrétions endométriales avec lesquelles il est en contact.
Modifié le: vendredi 30 août 2013, 11:47