Retour
Imagerie

imagerie


DÉTECTION PAR IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE (IRM)
et les affections des condyles distaux du métacarpien III
associées à une fracture du condyle latéral
chez les Pur-sang de course


Objectif de l'étude
Identifier les facteurs détectables
par IRM pour détecter
les modifications de l’os
et du cartilage, et prévenir
les fractures catastrophiques.

Veterinary ophtalmology
2011:1-9.
A retrospective comparison
of surgical removal and subsequent
CO2 laser ablation versus topical
administration of mitomycin C
as therapy for equine corneolimbal
squamous cell carcinoma

Clode AB, Miller C,
McMullen Jr RJ, Gilger BC.








Synthèse par Amandine Prach, VetAgro Sup, campus vétérinaire de Lyon.



Les fractures des condyles latéraux des métacarpiens III sont une cause fréquente d’euthanasie chez les chevaux de course. Elles se produisent lors d’exercice à grande vitesse, suggérant la présence d’affections pré-existantes.
L’IRM pourrait permettre de détecter les modifications de l’os et du cartilage et de prévenir les fractures catastrophiques.
Matériel et méthodes
191 métacarpiens III appartenant à 96 chevaux ont été classés en trois groupes :
1. métacarpiens de chevaux euthanasiés pour une autre raison ;
2. métacarpiens non fracturés de chevaux qui ont une fracture du métacarpien contro-latéral ;
3. métacarpiens fracturés des chevaux du groupe 2.
Une IRM haut champ sur ces os, ainsi qu’une IRM bas champ, et un examen radiographique sur les os sur lesquels une fracture du condyle latéral est suspectée sont réalisées.
Résultats
L’IRM haut champ et l’IRM bas champ mettent en évidence :
- une hétérogénéité et des anomalies de forme de l’os trabéculaire ;
- une hétérogénéité et des irrégularités du cartilage ;
- une augmentation de l’intensité du signal en séquence STIR.
Ces anomalies sont plus fréquentes et plus sévères :
- sur les métacarpiens dont le métacarpien contro-latéral est fracturé par rapport au groupe contrôle ;
- sur les métacarpiens fracturés par rapport aux métacarpiens contro-latéraux non fracturés.
- L’examen radiographique permet de détecter 100 p. cent des fractures du condyle latéral, et révèle une irrégularité de la surface articulaire, de la sclérose et un épaississement de l’os cortical.
Discussion et conclusion
Cette étude valide les hypothèses formulées initialement : les modifications osseuses et cartilagineuses sont plus importantes sur les métacarpiens III fracturés par rapport aux métacarpiens III contro-latéraux non fracturés, ainsi que sur ces derniers par rapport aux métacarpiens III du groupe contrôle.
Certaines anomalies mises en évidence par l’IRM, comme une augmentation de l’intensité du signal en séquence STIR et une baisse de l’intensité du signal en séquences T1 et T2 sur les deux condyles ou sur une zone triangulaire du condyle latéral, semblent être associées aux fractures du condyle latéral.
L’IRM permet donc de détecter les modifications du cartilage, de l’os sous-chondral et de l’os trabéculaire associées aux fractures du condyle latéral du métacarpien III ; elle pourrait être utilisée à l’avenir sur les chevaux à risque, pour prévenir les fractures catastrophiques.
Modifié le: vendredi 30 août 2013, 12:22