dermatologie
DERMATITE ATOPIQUE ÉQUINE
et réponse à l’immunothérapie spécifique d’allergène :
une étude rétrospective sur 54 chevaux
et réponse à l’immunothérapie spécifique d’allergène :
une étude rétrospective sur 54 chevaux
Objectifs de l'étude ❚ Décrire la clinique de la dermatite atopique équine, ❚ Évaluer la réponse au traitement avec l’immunothérapie spécifique d’allergène (ASIT). |
Veterinary Dermatology 2012;23(1):29-35. Equine atopic skin disease and response to allergen-specific immunotherapy: a retrospective study at the University of California-Davis (1991-2008). Stepnik CT, Outerbridge CA, White SD, Kass PH. |
Synthèse par Gaspard Tronel, VetAgro Sup, campus vétérinaire de Lyon.
● La dermatite atopique équine est une affection chronique, qui se traduit, de manière saisonnière ou durant toute l’année, par de l’urticaire plus ou moins associé à du prurit, en réponse à des allergènes de l’environnement.
● Les corticostéroïdes, antihistaminiques, antidépresseurs tricycliques sont associés à des traitements topiques, et une éviction des allergènes ou l’utilisation d’une immunothérapie spécifique d’allergène (A.S.I.T.).
Matériel et méthodes
● Cette étude rétrospective a permis d’inclure 54 chevaux présentant une dermatite atopique.
● Les chevaux ont subi des tests intradermiques et/ou des tests sériques afin de cibler les allergènes à utiliser lors de l’ASIT. La réponse à l’ASIT a été évaluée par surveillance téléphonique.
Résultats
● 28 chevaux (52 p. cent) présentaient de l’urticaire, 8 (15 p. cent) du prurit et 18 (33 p. cent), la combinaison des deux.
● L’immunothérapie spécifique d’allergène (A.S.I.T.) a été jugée efficace car réduisant les signes cliniques, par 27 des 32 propriétaires (84 p. cent) ayant participé au suivi téléphonique.
● La seule utilisation de l’A.S.I.T. a permis la diminution des signes cliniques chez 19 chevaux (59 p. cent). La réponse au traitement a été partielle pour trois chevaux (9 p. cent), car a permis l’arrêt des corticostéroïdes, mais a nécessité l’utilisation conjointe de doxépine ; elle a été négative pour les cinq autres (16 p. cent).
● L’utilisation d’antiprurigineux avant le traitement à l’A.S.I.T. est rapportée par 30 propriétaires. 17 d’entre eux (57 p. cent) ont pu cesser leur administration suite à l’immunothérapie.
● Il n’y a pas eu de différence significative dans la réponse au traitement à l’A.S.I.T. que les chevaux aient subi des tests intradermiques ou sériques.
● Le seul effet secondaire rencontré a été un gonflement local au site d’injection, rétrocédant en moins de 48 h chez cinq chevaux (16 p. cent).
● La durée moyenne de ce traitement a été de 2 ans. Parmi les 24 propriétaires qui ont décidé d’arrêter l’ASIT, 15 (62 p. cent) ont déclaré l’avoir fait suite à la résolution des signes cliniques et six (25 p. cent), parce qu’il n’y avait pas de réponse au traitement.
Parmi les 15 chevaux pour lesquels le traitement a été arrêté suite à l’amélioration clinique, cinq (33 p. cent) ont présenté une récidive des signes cliniques, en moyenne 2 ans après l’arrêt de l’immunothérapie.
Conclusion
● L’immunothérapie spécifique d’allergène (A.S.I.T.) est un moyen sûr et efficace de gérer la dermatite atopique équine. ❒
Modifié le: vendredi 30 août 2013, 12:28