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Locomoteur

locomoteur


QUEL DEVENIR POUR LES CHEVAUX
APRÈS LACÉRATIONS DES TENDONS FLÉCHISSEURS
superficiel et profond du ligament suspenseur du boulet
et/ou des ligaments sésamoïdiens distaux
chez 106 chevaux


Objectifs de l'étude
Évaluer le devenir
de chevaux ayant subi
un traitement chirurgical
de plaie du tendon fléchisseur superficiel du doigt (TFSD),
du tendon fléchisseur profond
du doigt (TFPD), du ligament
suspenseur du boulet (LSB)
et/ou des ligaments sésamoïdiens distaux (LSD).

Déterminer les facteurs
influençant ce devenir,
en particulier le retour
au niveau d’activité antérieur.

Veterinary Surgery
2011;40:277-83.
Outcome after lacerations
of the superficial and deep digital
flexor tendons, suspensory
ligament and/or distal sesamoidean ligaments in 106 horses.

Jordana M, Wilderjans H, Boswell J, Dewulf J, Smith RWK, Martens A








Synthèse par Maria Simondon, VetAgro Sup campus vétérinaire de Lyon.



Les plaies des régions distales des membres sont fréquentes chez le cheval, et en général un traitement chirurgical accompagné d’une immobilisation est recommandé.
Sujets, matériel et méthodes
Cette étude rétrospective sur la gestion de plaies affectant les structures tendineuses et ligamentaires du membre distal porte sur 106 cas traités dans quatre cliniques de référés, selon la même procédure chirurgicale.
Les chevaux sont suivis après l’intervention afin d’évaluer les complications et le retour à une activité sportive.
Ils sont classés en deux groupes en fonction de l’étendue des lésions :
- le groupe 1 inclut les chevaux affectés d’une plaie affectant partiellement une ou plusieurs structures ;
- le groupe 2, les chevaux atteints d’une rupture complète d’une ou plusieurs structures.
Résultats
Le pourcentage de chevaux traités qui ont retrouvé un niveau d’activité équivalent à celui précédant la lésion est de 55 p. cent, 27 p. cent ont été utilisés à un niveau d’activité inférieur, et 18 p. cent ont été euthanasiés pour des raisons relatives à la lésion tendineuse.
Les facteurs âge, sexe, race n’ont aucune influence significative sur le devenir des chevaux atteints.
Pour les chevaux du groupe 2 (rupture totale) et ceux ayant plusieurs structures atteintes, les résultats sont signficativement moins bons que pour ceux du groupe 1, le deuxième facteur (plusieurs structures atteintes) étant le plus péjoratif.
La complication la plus fréquente suite à la chirurgie est un épaississement de la peau, des tendons et des structures sous-cutanées en regard de la lésion initiale (22 p. cent des cas), mais elle n’a que peu d’influence clinique.
La seconde complication en terme de fréquence (16 p. cent des cas) est l’hyperextension permanente de l’articulation métacarpo/tarsophalangienne (MTC, MTP). Celle-ci affecte davantage les chevaux du groupe 2 et ceux ayant plusieurs structures impliquées.
Cette complication est significativement associée à une issue défavorable.
Conclusion
Le taux de survie des chevaux affectés par des lacérations de la région distale du membre est bon (82 p. cent), mais seulement 55 p. cent retournent à leur niveau d’activité initial suite au traitement chirurgical.
Le facteur le plus péjoratif est le nombre de structures impliquées dans la lésion, les ruptures totales sont également de mauvais pronostic.
La complication majeure est l’hyperextension permanente de l’articulation métacarpo/tarsophalangienne.
Modifié le: mercredi 4 septembre 2013, 12:05